lundi 5 octobre 2020

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, (…) et ton prochain comme toi-même» / "Tous frères" ... (332,881)

 Bonjour!

Ayons un cœur ouvert au monde.

Lundi 5 octobre 2020


Par le baptême je suis devenu enfant de Dieu.

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Lc 10,25-37): Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question: «Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle?». Jésus lui demanda: «Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit? Que lis-tu?». L'autre répondit: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même». Jésus lui dit: «Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie».

Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus: «Et qui donc est mon prochain?». Jésus reprit: «Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin; il le vit et passa de l'autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit; il le vit et passa de l'autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui; il le vit et fut saisi de pitié. Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant: ‘Prends soin de lui; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai’. Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits?». Le docteur de la Loi répond: «Celui qui a fait preuve de bonté envers lui». Jésus lui dit: «Va, et toi aussi fais de même».

Commentaire: Abbé Ivan LEVYTSKYY CSsR (Lviv, Ukraine)

«Que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle?»

Aujourd'hui, le message évangélique montre le chemin de la vie: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, (…) et ton prochain comme toi-même» (Lc 10,27). Et parce que Dieu nous a aimé le premier, il nous porte vers l’union avec Lui. La bienheureuse Thérèse de Calcutta dit: «Nous avons besoin de cette union intime avec Dieu dans notre vie quotidienne. Et comment y parvenir? À travers la prière». En étant unis à Dieu, nous commençons à nous rendre compte qu’avec Lui tout est possible, même l’amour du prochain.

Quelqu’un a dit que le chrétien entre dans une église pour aimer Dieu et qu’il en sort pour aimer son prochain. Le Pape Benoît souligne que le programme du chrétien —le programme du bon Samaritain, le programme de Jésus— est «un cœur qui voit». Voir et s’arrêter! Dans la parabole deux personnes aperçoivent le nécessiteux, mais ne s’arrêtent pas. C’est pourquoi le Christ reprochait aux pharisiens: «Vous avez des yeux et vous ne voyez pas» (Mc 8,18). Le Samaritain, au contraire, voit et s’arrête, il a pitié et sauve ainsi la vie du nécessiteux et la sienne.

Quand le fameux architecte catalan Antoine Gaudi fut heurté par un tramway, ceux qui passaient par là ne s’arrêtèrent pas pour aider ce vieillard blessé. Il n’avait sur lui aucun papier et par son aspect il ressemblait à un mendiant. Si ces gens avaient su qui était ce prochain, ils auraient fait la queue pour l’aider.

Quand nous faisons le bien, pensons que nous le faisons pour notre prochain mais aussi pour le Christ: «Je vous l’assure, tout ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait» (Mt 25,40). Et mon prochain, dit Benoît XVI, c’est toute personne qui a besoin de moi et que je puis aider. Si chacun, voyant son prochain dans le besoin, s’arrêtait et prenait soin de lui, ne serait-ce qu’une fois par jour ou par semaine, la crise diminuerait et le monde deviendrait meilleur. «Rien de tel comme les bonnes œuvres pour nous faire semblable à Dieu» (Saint Grégoire de Nisse). 

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"Tous frères"

(Une présentation de la nouvelle encyclique du pape François par un évêque français)

Signée le 3 octobre, symboliquement à Assise, et publiée le 4 en la fête de Saint François, la nouvelle encyclique du pape François assurément fera date ! Il s’agit d’un texte fort, stimulant, audacieux sur la fraternité et l’amitié sociale. Il marquera le Pontificat. Cette Lettre adressée à tous est donc une encyclique avec son haut degré d’autorité. A la suite de Lumen Fidei (encyclique sur la foi), Laudato Si (encyclique sur l’écologie intégrale), Fratelli Tutti nous interroge : que fais-tu de ton frère blessé sur le bord du chemin ? Et ceci, à la lumière de la parabole édifiante du Bon Samaritain.

Par son style, les images, les références, les insistances, cette Lettre encyclique porte, d’un bout à l’autre, la signature, l’esprit et la lettre du pape argentin. Il nous encourage à vivre dans un monde ouvert, à développer la meilleure politique visant le bien commun et universel, une politique pour le peuple et avec le peuple. Il nous demande de vivre une fraternité en actes et pas simplement en paroles près des plus fragiles et des plus vulnérables. Savoir dialoguer est le chemin pour ouvrir et construire l’amitié sociale qui cherche la vérité. Fruit de ses rencontres, de son expérience personnelle et de sa méditation, le Saint-Père nous propose sa réflexion pour notre « monde d’après » la crise sanitaire. Les religions y sont appelées à se mettre au service de la fraternité pour vivre ensemble dans la maison commune que le Père nous a confiée.

Tous, nous aurons à cœur de découvrir et de lire les 8 chapitres et les 287 numéros de cette longue et nouvelle encyclique Fratelli Tutti. Elle est pour vous, elle est pour moi, elle est pour notre monde en attente de fraternité et d’amitié sociale qui s’éprouvent de proche en proche. C’est une parole au service du dialogue, de la paix et de nos relations interpersonnelles, au service de nos communautés au-delà des frontières… Méditez ces pages avec les trois questions suivantes : Que dit le pape ? Que me dit le pape ? A quoi m’appelle-t-il personnellement ? N’hésitez pas à partager entre vous sur cette encyclique, dans vos paroisses et vos mouvements. Osez en parler aussi autour de vous. Le pape nous demande, fraternellement, de passer de « l’entre-soi » à « l’autre soi » !

Être fraternel, avec la grâce de Dieu, n’est pas simplement une vision idéaliste, mièvre et douceâtre mais un programme concret, personnel et communautaire. Avec notre pape François et Fratelli Tutti redécouvrons la beauté de la fraternité : « Un mode de vie au goût de l’Évangile ».

+ Benoit Bertrand
   Évêque de Mende

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Ayons un cœur ouvert au monde.

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«À force de nous protéger les uns des autres nous allons tuer la fraternité.»

(Michel Aupetit, archevêque de Paris)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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