mercredi 16 décembre 2020

« Jésus, fils de David, fils d’Abraham » / Quelques petits mots qui font plaisir... / (339,823)

 Bonjour!

Jeudi 17 décembre 2020


«Voici le temps du long désir
Où l'homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres."
(Hymne - Temps de l'Avent - Liturgie des heures)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Jésus, fils de David, fils d’Abraham » (Mt 1, 1-17)

Alléluia, Alléluia.
Viens, sagesse du Très-Haut !
Toi qui régis l’univers avec force et douceur,
enseigne-nous le chemin de vérité.
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

 Généalogie de Jésus, Christ,
fils de David, fils d’Abraham.

    Abraham engendra Isaac,
Isaac engendra Jacob,
Jacob engendra Juda et ses frères,
    Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara,
Pharès engendra Esrom,
Esrom engendra Aram,
    Aram engendra Aminadab,
Aminadab engendra Naassone,
Naassone engendra Salmone,
    Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz,
Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed,
Jobed engendra Jessé,
    Jessé engendra le roi David.

David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon,
    Salomon engendra Roboam,
Roboam engendra Abia,
Abia engendra Asa,
    Asa engendra Josaphat,
Josaphat engendra Joram,
Joram engendra Ozias,
    Ozias engendra Joatham,
Joatham engendra Acaz,
Acaz engendra Ézékias,
    Ézékias engendra Manassé,
Manassé engendra Amone,
Amone engendra Josias,
    Josias engendra Jékonias et ses frères
à l’époque de l’exil à Babylone.

    Après l’exil à Babylone,
Jékonias engendra Salathiel,
Salathiel engendra Zorobabel,
    Zorobabel engendra Abioud,
Abioud engendra Éliakim,
Éliakim engendra Azor,
    Azor engendra Sadok,
Sadok engendra Akim,
Akim engendra Élioud,
    Élioud engendra Éléazar,
Éléazar engendra Mattane,
Mattane engendra Jacob,
    Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie,
de laquelle fut engendré Jésus,
que l’on appelle Christ.

    Le nombre total des générations est donc :
depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ;
depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ;
depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus est enraciné dans la lignée des pères : le titre « Fils d’Abraham » le rattache au peuple élu ; « Fils de David » l’inscrit dans la lignée de David, d’où sortirait le Messie. Mais son nom propre est « Jésus-Christ », c’est-à-dire Jésus le Messie ; lui seul peut porter ce nom en vérité.

Si nous portons notre attention sur chacune des périodes évoquées, nous remarquons que les deux premières sont centrées sur des personnages connus, issus d’Abraham et de David ; par contre il n’en est plus de même pour la troisième, celle qui suit la déportation à Babylone. Seuls les trois premiers ancêtres sont encore bibliques. Après Zorobabel, on n’identifie plus très bien à quels personnages Matthieu fait allusion. A force de compromissions et de trahisons, le peuple a perdu sa prestance royale. Le Sauveur apparaît dans une lignée obscure d’inconnus, en qui tout homme pourra se reconnaître. A travers cette généalogie juive qui s’enlise dans l’anonymat, c’est l’humanité déchue tout entière qui s’annonce en filigrane.

Seuls les pères sont mentionnés dans cette genèse. Le verbe « engendrer » martèle toute la péricope, verset après verset, liant les pères aux fils de génération en génération. Et puis, brutalement, la longue énumération marque une rupture : elle s’arrête à Joseph qui n’est plus le sujet du fameux verbe « engendrer ». Par contre il est précisé du fils de Jacob qu’il est « l’époux de Marie », alors que nous ignorons tout des épouses de tous ces autres fiers géniteurs. L’homme, dont les listes généalogiques exaltaient la paternité, s’efface brusquement devant l’irruption inattendue d’une femme qui est mère tout en demeurant vierge.

La transmission du sang s’interrompt ; seul le mariage garantit la continuité entre Joseph et celui qui est fils de Marie selon la chair : « Joseph, l’époux de Marie, de laquelle naquit Jésus, que l’on appelle Christ ». L’enfant qui naît de la souche de David est héritier par alliance et non par le sang.

Il est remarquable que dans ce verset, Matthieu n’utilise pas le verbe « enfanter » normalement réservé à la femme, mais maintient le terme « engendrer », qui renvoie à la fonction paternelle. Cet enfant a donc un père, comme tous les enfants, mais qui peut-il bien être puisque Joseph n’engendre pas ? La réponse nous vient de la tournure passive – « de laquelle fut engendré Jésus » – succédant aux trente-neuf formes actives du même verbe ; selon un procédé littéraire courant dans le judaïsme, cette tournure verbale qui dispense de nommer le sujet, suggère l’intervention de celui dont le Nom est ineffable. L’action invisible de Dieu se manifeste dans ses effets : Jésus « est engendré ». Engendrement spirituel comme il convient à son Auteur, mais qui s’inscrit par le ministère de Joseph, dans la lignée charnelle dont il est le dernier représentant.

A l’approche de la nativité, il est bon de nous souvenir qu’après avoir été conçus selon la chair dans l’étreinte de nos parents, nous avons nous aussi été engendrés à la vie divine par l’action de l’Esprit, qui nous a rendus participants de la filiation de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.


Abbé Philippe Link - Merci!

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«L'Église annonce le Règne de Dieu et le construit.»
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«La volonté de Dieu est de servir les hommes pour les appeler à lui.»
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CE QUE NOUS DIT FRANçois

« Aujourd’hui, on n’a ni l’habitude ni assez de temps et d’énergies pour s’arrêter afin de bien traiter les autres, de dire “s’il te plait”, “pardon”, “merci” (…) Cet effort, vécu chaque jour, est capable de créer une cohabitation saine qui l’emporte sur les incompréhensions et qui prévient les conflits. » Fratelli tutti §224

MÉDITONS ENSEMBLE la parole du pape

Par P. Sébastien Antoni, a.a.

« S’il te plait », « pardon », « merci » : trois mots que les adultes ont du mal à enseigner à leurs enfants. Trois mots que les enfants, devenus adultes, peinent à s’échanger… Et pourtant ce sont bien ces trois mots qui changent nos tristesses en joies et qui apportent consolation, guérison et tendresse. Derrière chacune de ces expressions, se cache une force qui parvient à éviter les plus grands maux. Ils construisent la fraternité universelle et la paix sociales.

A qui ai-je dit aujourd’hui « s’il te plait », « pardon » et « merci » ? 

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Bonne journée!

Jean-Yves


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