samedi 10 février 2024

« La lèpre le quitta et il fut purifié » / (455,077)

 Bonjour!

Dimanche 11 février 2024

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« La lèpre le quitta et il fut purifié » (Mc 1, 40-45)

Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
un lépreux vint auprès de Jésus ;
il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit :
« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit :
« Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta
et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt
en lui disant :
« Attention, ne dis rien à personne,
mais va te montrer au prêtre,
et donne pour ta purification
ce que Moïse a prescrit dans la Loi :
cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti,
cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle,
de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville,
mais restait à l’écart, dans des endroits déserts.
De partout cependant on venait à lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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   Commentaire...

Dans la guérison du lépreux, il se passe quelque chose de tragique qu’on ne peut voir qu’à la lumière de la croix. Quand Jésus guérit, il prend sur lui notre mal. Quand Jésus purifie, il prend sur lui notre impureté. Comprenons-nous vraiment ce qui se passe à la croix ? Jésus meurt de notre mal, de notre lèpre, de notre péché. Jésus meurt de notre mort. 
Lui qui est sans péché, il s’est fait péché prenant sur lui nos propres fautes pour nous en délivrer.

Cette main qui se tend vers le lépreux, c’est la main sans tache de Jésus qui vient toucher ce qui est blessé en l’homme.Cette main tendue comble l’abîme qui existe entre le lépreux et Jésus.
Elle pacifie, purifie, guérit, relève, ressuscite. 
Sur la croix, Jésus vient toucher toutes nos impuretés, nos blessures.
Il touche tout ce que nous voulons cacher à nous-mêmes, aux autres ou à Dieu.
Il nous réconcilie avec notre histoire blessée.

Ému de compassion, c’est-à-dire saisi au plus profond de ses entrailles, comme une mère face à son enfant malade, Jésus met tout son amour à restaurer l’homme qui a perdu sa dignité .
Il s’engage totalement. « Je le veux, sois purifié ».Littéralement, Jésus dit : « Je veux, sois purifié ».
L’accent n’est pas mis sur la guérison escomptée, mais sur la puissance du simple vouloir de Jésus. « Je veux ».Cette volonté est inconditionnelle. Elle est force de vie. « Je veux que tu sois un vivant », dit Jésus. 
Et cela est.
 Sur la croix, cette volonté de sauver l’homme sera plus forte que celle de voir la coupe s’éloigner de lui.

En disant au lépreux, « je veux, sois purifié », Jésus crucifie en lui toute volonté tournée vers lui-même.
Bien avant Gethsémani et le Golgotha, Jésus laisse la croix se planter en son âme.
Nous ne pouvons pas comprendre la portée de ce « je veux, soit purifié » sans entendre en écho le déchirement intérieur de Jésus à l’heure ultime : « Père, non pas ma volonté, mais ta volonté…Entre tes mains, je remets mon esprit ».

Et le lépreux fut purifié.
Il reçoit les prémices de l’Esprit de Vie qui restaure l’homme dans toutes les dimensions de son être. 
Jésus meurt en donnant sa vie à l’homme.
Jésus s’abaisse pour élever l’homme.
Jésus est crucifié pour que l’homme soit glorifié.
Le mystère pascal est un échange :
Jésus prend notre mort, notre finitude, notre fragilité et nous donne sa vie, son éternité, sa gloire en échange.
Avant l’heure, le lépreux est transfiguré par la Pâque du Christ.

Pourquoi Marc nous parle-t-il de ce lépreux guéri dans son Évangile ? Parce qu’il parle de nous, de ce que nous sommes devenus en étant baptisés dans le Christ Jésus. Nous avons nous aussi été plongés dans sa Pâque, dans sa mort et sa résurrection. Nous nous sommes relevés comme ce lépreux purifié, comme ces sourds qui entendent, comme ces infirmes qui marchent et ces morts qui ressuscitent. Marc nous interroge : est-ce que désormais par notre re-naissance, nous attestons au monde que le Royaume de Dieu est advenu (cf. Mc 2,5) ? Le vouloir absolu de Jésus a traversé notre être.
Sa force pascale est désormais la colonne vertébrale qui nous tient debout.
Son Esprit-Saint est puissance de vie et d’amour.

Nous sommes des êtres pascals.
Vivons-nous comme tels ?
Le sacrement de la réconciliation nous réajuste sans cesse à ce que nous sommes devenus par le baptême. Le sacrement de l’eucharistie nourrit ce dynamisme pascal qui est désormais notre propre force.
Le « je veux » de Jésus fait de nous une créature nouvelle.
À nous de répondre à notre tour : « Je veux,
je veux vivre en homme sauvé, je veux être configuré à toi, mon unique Sauveur 
et mon seul modèle (1 Co 11,1).
Je veux être ce que je suis en toi.
Je veux la vie, je veux la paix, je veux la joie. Je veux ce que tu veux pour moi »

Abbé Philippe Link  --- Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « L’amour du Christ nous stimule et nous pousse à courir et à voler avec les ailes du saint zèle. Et, si quelqu’un n’a pas de zèle, c’est un signe certain qu’il a éteint dans son cœur le feu de l’amour, la charité » (Saint Antoine-Marie Claret)

  • « Jésus dans sa passion est devenu comme un "lépreux", rendu impur pour nos péchés, afin d’obtenir pour nous le pardon et le salut » (Benoît XVI)

  • « Jésus se retire souvent à l’écart, dans la solitude, sur la montagne, de préférence de nuit, pour prier. Il porte les hommes dans sa prière, puisque aussi bien il assume l’humanité en son Incarnation, et il les offre au Père en s’offrant lui-même (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2602)

« De partout cependant on venait à lui ». Mc 1,45


Tel est le thème du Dimanche de la Santé, qui, cette année, sera célébré en même temps que la Journée mondiale du Malade ce 11 février. Il s’agira donc, ce jour-là, de prendre en compte dans une même prière, toutes les personnes malades ainsi que toutes celles qui les accompagnent, qui les écoutent et qui offrent leur précieuse présence.

Parmi ces derniers, les soignants occupent une place prépondérante : ce sont eux qui, jour après jour, se font visage aimant auprès de patients séparés de leurs communautés (familiales, amicales ou religieuses) en raison de leur hospitalisation en établissement de soin ou à domicile.

Eux qui, par des gestes simples et leur attention, redonnent, ou plutôt, reconnaissent toute la dignité de ceux qu’ils approchent, écoutent et touchent. Des gestes qui, dans notre foi, rejoignent l’attitude de Jésus envers ce lépreux dont on ne connaît pas le nom, cet anonyme, dont il est question dans l’Évangile de ce dimanche.

Qu’en ce jour, Dieu nous donne la grâce de reconnaître nos propres fragilités, de nous laisser soigner par le Christ afin que nous-mêmes puissions partir à sa suite auprès des plus démunis.


Sébastien Combre et la Pastorale diocésaine de la Santé. / Église catholique et Haute Garonne - France.

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Bon dimanche!

Jean-Yves .

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