mercredi 7 février 2024

« Les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » / (454,960)

 Bonjour!

Jeudi 8 février 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » (Mc 7, 24-30)

Alléluia. Alléluia.
Accueillez dans la douceur
la Parole semée en nous :
c’est elle qui peut vous sauver.
Alléluia. (cf. Jc 1, 21bc)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

    En ce temps-là,
    Jésus partit et se rendit dans le territoire de Tyr.
Il était entré dans une maison,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
mais il ne put rester inaperçu :
    une femme entendit aussitôt parler de lui ;
elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ;
elle vint se jeter à ses pieds.
    Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance,
et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille.
    Il lui disait :
« Laisse d’abord les enfants se rassasier,
car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants
et de le jeter aux petits chiens. »
    Mais elle lui répliqua :
« Seigneur, les petits chiens, sous la table,
mangent bien les miettes des petits enfants ! »
Alors il lui dit :
    « À cause de cette parole, va :
le démon est sorti de ta fille. »
    Elle rentra à la maison,
et elle trouva l’enfant étendue sur le lit :
le démon était sorti d’elle.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

On comprend l’admiration de Jésus devant cette confession de foi ! Certes cette femme aurait sans aucun doute eu du mal à expliciter qui était Jésus pour elle, ou à le situer sur l’horizon des Écritures qu’elle ignorait. Mais sa connivence avec Notre-Seigneur et l’audace de sa charité ne sont-elles pas la preuve que sa foi venait « d’en haut », autrement dit que cette païenne avait accueilli la grâce dans son cœur ?

La leçon est claire : ce n’est pas l’appartenance à Israël – l’ancien ou le nouveau – qui sauve ; mais la foi vivante par la charité, qui se « prouve dans ses œuvres » (Jn 2, 18). « Quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et de toute la connaissance, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien » (1 Co 13, 2).

On comprend que cet épisode ait été important pour la jeune communauté de Rome à laquelle s’adresse saint Marc, constituée essentiellement des païens convertis. Une lecture attentive découvre en outre que la guérison (ou la délivrance) est obtenue non par une parole d’autorité prononcée par Jésus, mais par la parole de foi de la femme, comme le Seigneur l’atteste lui-même : « A cause de cette parole (que tu viens de prononcer), va : le démon est sorti de ta fille ».

Ce détail correspond également à la situation de l’Église post-pascale : Jésus ressuscité manifeste sa présence par les signes accomplis en son nom par ses disciples, lorsqu’ils distribuent « aux petits enfants » le pain de la Parole et le pain de la charité fraternelle. Hier comme aujourd’hui, ces deux pains qui n’en font qu’un, rassemblent dans une même commensalité tous ceux qui, juifs ou païens, se reconnaissent en Jésus enfants d’un même Père ; car « Dieu ne fait pas acception des personnes, mais en toute nation, celui qui le craint et pratique la justice trouve accueil auprès de lui » (Ac 10, 34-35).

Tel le pain qui a toute autorité sur le démon ; puissions-nous nous en nourrir chaque jour, pour être des témoins crédibles de la Bonne Nouvelle de l’Évangile de la Paix.

Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 


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