jeudi 2 mai 2024

« Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas ! » / (462,749)

 Bonjour!

Vendredi 3 mai 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas ! » (Jn 14, 6-14)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Philippe, celui qui m’a vu a vu le Père.
Alléluia. (Jn 14, 6b.9c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    Jésus dit à Thomas :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ;
personne ne va vers le Père sans passer par moi.
    Puisque vous me connaissez,
vous connaîtrez aussi mon Père.
Dès maintenant vous le connaissez,
et vous l’avez vu. »
    Philippe lui dit :
« Seigneur, montre-nous le Père ;
cela nous suffit. »
    Jésus lui répond :
« Il y a si longtemps que je suis avec vous,
et tu ne me connais pas, Philippe !
Celui qui m’a vu
a vu le Père.
Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ?
    Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père
et que le Père est en moi !
Les paroles que je vous dis,
je ne les dis pas de moi-même ;
le Père qui demeure en moi
fait ses propres œuvres.
    Croyez-moi :
je suis dans le Père,
et le Père est en moi ;
si vous ne me croyez pas,
croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
    Amen, amen, je vous le dis :
celui qui croit en moi
fera les œuvres que je fais.
Il en fera même de plus grandes,
parce que je pars vers le Père,
    et tout ce que vous demanderez en mon nom,
je le ferai,
afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
    Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom,
moi, je le ferai. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus nous introduit dans le mystère de sa Personne ; et comme celle-ci est inséparable de celle du Père, c’est au cœur même du mystère trinitaire qu’il nous entraîne – pour autant bien sûr que nous puissions y pénétrer, éclairés par l’Esprit.

Comment faut-il comprendre cette mystérieuse collaboration ? Le Père serait-il l’Acteur caché qui « tire les ficelles » derrière le rideau de l’humanité du Christ ; le sujet transcendant divin, qui opère dans notre monde à travers l’homme Jésus, dont il se servirait comme d’un instrument ? Une telle conception est bien sûr inacceptable, car elle ne respecte pas le caractère personnel du Fils, qui est pleinement responsable de sa parole et de ses actes. Les Écritures, la Tradition et le Magistère nous orientent plutôt vers une interprétation en termes d’inhabitation réciproque du Père et du Fils – « Je suis dans le Père et le Père est en moi » – respectant à la fois la pleine réalité des deux Personnes, tout en affirmant leur parfaite communion dans l’amour, c’est-à-dire dans l’Esprit Saint : c’est librement que le Fils décide d’accomplir le dessein du Père, par amour pour lui et par amour pour les hommes que le Père aime et lui confie.

Le Père est la Source, l’origine absolue, d’où procède toute initiative ; le Fils, qui se reçoit pleinement du Père, épouse ses projets, s’approprie personnellement ses intentions, mais les accomplit en son nom propre. Tout en agissant comme un sujet à part entière, sa communion de pensée et de volonté avec le Père est cependant telle, qu’il peut dire : « C’est le Père qui demeure en moi qui accomplit ses propres œuvres ». Cette parfaite communion dans l’être et l’agir justifie que Jésus puisse dire : « Celui qui m’a vu a vu le Père » – c’est-à-dire : celui qui me connaît dans la foi – le « voir » johannique – ou encore : qui s’unit à moi dans l’Esprit, entre en communion avec le Père en qui je demeure et qui demeure en moi. Dès lors « celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi », car dans la mesure où il fait siennes mes intentions, il communie au dessein du Père et lui permet d’agir en lui, comme il agit en moi.

Ce qui nous conduit à une nouvelle « exigence » de la foi : croire implique adhérer librement et totalement aux Paroles de Jésus, épouser parfaitement son projet, se mettre inconditionnellement à son service, « comme » lui-même a épousé le dessein du Père et a accompli sa volonté dans une parfaite obéissance filiale.

« Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié » : Seigneur, accorde à tous les chrétiens dispersés sur la surface de la terre, de vivre vraiment cette « obéissance de la foi », afin que tu puisses continuer ton œuvre de salut à travers les pauvres instruments que nous sommes, et que vienne ton Règne de justice, de paix et d’amour.

Abbé Philippe Link - Merci!

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"Si les femmes baissaient les bras, le ciel tomberait"

proverbe africain.

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Bonne journée!

Jean-Yves 


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