samedi 31 août 2024

« Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » / (479,617)

Bonjour!

Dimanche 1er septembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes » (Mc 7, 1-8.14-15.21-23)

Alléluia. Alléluia.
Le Père a voulu nous engendrer par sa parole de vérité,
pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures.
Alléluia. (Jc 1, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, 
se réunissent auprès de Jésus, 
    et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas 
avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. 
    – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, 
se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, 
par attachement à la tradition des anciens ; 
    et au retour du marché, 
ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, 
et ils sont attachés encore par tradition 
à beaucoup d’autres pratiques : 
lavage de coupes, de carafes et de plats. 
    Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : 
« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas 
la tradition des anciens ? 
Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » 
    Jésus leur répondit : 
« Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, 
ainsi qu’il est écrit :
Ce peuple m’honore des lèvres,
mais son cœur est loin de moi.
    C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; 
les doctrines qu’ils enseignent 
ne sont que des préceptes humains.
    Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, 
pour vous attacher à la tradition des hommes. »

    Appelant de nouveau la foule, il lui disait : 
« Écoutez-moi tous, et comprenez bien. 
    Rien de ce qui est extérieur à l’homme 
et qui entre en lui 
ne peut le rendre impur. 
Mais ce qui sort de l’homme, 
voilà ce qui rend l’homme impur. »

    Il disait encore à ses disciples, à l’écart de la foule :
« C’est du dedans, du cœur de l’homme, 
que sortent les pensées perverses : 
inconduites, vols, meurtres, 
    adultères, cupidités, méchancetés, 
fraude, débauche, envie, 
diffamation, orgueil et démesure. 
    Tout ce mal vient du dedans, 
et rend l’homme impur. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

-----

Commentaire...

Le pur et l’impur sont au cœur de l’évangile de ce dimanche. Jésus, lui qui est pur de tout mal, touche les impurs et accepte d’être touché par eux. Or que se passe-t-il à chaque fois ? Ce n’est pas l’impureté qui gagne, mais la sainteté de Jésus :
le lépreux est purifié, la femme hémorroïsse guérie, la fillette ressuscitée. Jésus rend caduque la conception qui veut que l’impur l’emporte toujours sur le pur. Dieu ne veut pas d’une logique de mort et d’exclusion. Il veut la vie, la recréation et la réintégration. C’est toute l’œuvre du mystère pascal. Les conséquences d’une telle nouveauté sont immenses ! Essayons de les énumérer.

Tout d’abord, nous devons reconnaître que nous sommes tous pécheurs et que nous avons tous à être purifiés. Mais notre espérance de salut, c’est Jésus. Si nous touchons Jésus ou si nous nous laissons toucher par lui, nous serons purifiés. Jésus est le chemin qui nous conduit au Père. Plus besoin de multiples bains d’eau. Configurés à lui par le baptême, nous devenons enfants de Dieu. Quelle libération !

En deuxième lieu, nous n’avons plus à vivre dans la peur. Humblement, nous pouvons sortir de la logique qui veut que le mal vienne des autres, du dehors. Nous pouvons reconnaître qu’une poutre est dans notre œil avant de chercher la paille dans l’œil de notre frère. Le combat pour le bien doit nécessairement commencer au-dedans de nous. Jésus nous fait passer d’un regard extérieur qui a peur à un regard intérieur qui se laisse saisir par la miséricorde de Dieu.

En troisième lieu, si Jésus libère de la peur, il libère aussi d’une fausse assurance qui consiste à croire que nous pouvons nous purifier, nous sauver par nous-mêmes sans l’aide de Dieu. Or nul ne peut se sauver soi-même. Notre tâche est de laisser la lumière de l’amour de Dieu pénétrer au plus profond de notre cœur, à l’intérieur et non seulement à l’extérieur, afin que le Christ puisse y agir lui-même. Toute notre vie chrétienne ne doit consister qu’à savoir nous ouvrir tout entiers, en vérité, en profondeur, à la loi d’Amour, au Verbe de Dieu, au lieu de chercher à nous donner une fausse bonne conscience et à nous purifier par nous-mêmes.

Finalement, la grande nouveauté qu’apporte Jésus au monde, c’est que ce ne sont pas des rites de purification qui permettent au croyant d’approcher de Dieu mais seulement la conversion de son cœur. La pureté n’est pas affaire d’extériorité 
– avoir les mains propres – mais affaire d’intériorité – avoir un cœur libre et le désir droit.

L’essentiel se situe dans le cœur. C’est là où s’exprime au mieux notre liberté. C’est avec le cœur profond que se découvre la pleine vérité. C’est au plus intime du cœur que se traduit en acte le pur amour.
 « Rien de ce qui est extérieur à l’homme ne peut le rendre impur », dit Jésus (Mc 7,15). Ce sont nos pensées, nos intentions, nos désirs, nos sentiments qu’il faut contrôler.

« Maîtrise tes pensées, disaient les Pères du désert, et tu seras engagé sur la voie de sainteté ». Plus concrètement encore, on pourra dire que c’est l’intention qui donne tout son sens à notre action. Que l’essentiel lui-même reste invisible pour les yeux car on ne voit bien qu’avec le cœur. L’apôtre Paul a cette merveilleuse formule dans sa lettre à Tite : « Tout est pur aux cœurs purs » (1,15).

Si donc notre cœur est pur, toute notre vie sera sainte. Si notre cœur est mauvais, toute notre existence en sera perturbée.
 « Là où est ton trésor, nous dit Jésus, là aussi sera ton cœur ».
Où donc est mon trésor, ô mon cœur ? Et où veux-tu aller un jour, ô mon cœur, pour posséder un amour qui soit pour moi un trésor impérissable ? « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Mt 5,8).

Seigneur notre Dieu, nous avons besoin de lois pour vivre dans la charité, et de signes pour t’exprimer notre foi. Que ces préceptes et ces rites ne s’opposent jamais à ta volonté, mais nous aident à lui conformer notre cœur.

Abbé Philippe Link - Merci!

----


Bon dimanche!

Jean-Yves -


vendredi 30 août 2024

« Tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie de ton seigneur » / (479,483)

Bonjour!

Samedi 31 août 2024

Voici la parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Tu as été fidèle pour peu de choses, entre dans la joie de ton seigneur » (Mt 25, 14-30)

Alléluia. Alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »
Alléluia. (cf. Jn 13, 34)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Un homme qui partait en voyage
appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
    À l’un il remit une somme de cinq talents,
à un autre deux talents,
au troisième un seul talent,
à chacun selon ses capacités.
Puis il partit.

Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents
s’en alla pour les faire valoir
et en gagna cinq autres.
    De même, celui qui avait reçu deux talents
en gagna deux autres.
    Mais celui qui n’en avait reçu qu’un
alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.

    Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint
et il leur demanda des comptes.
    Celui qui avait reçu cinq talents
s’approcha, présenta cinq autres talents
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié cinq talents ;
voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”
    Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié deux talents ;
voilà, j’en ai gagné deux autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”

    Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
je savais que tu es un homme dur :
tu moissonnes là où tu n’as pas semé,
tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
    J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
    Son maître lui répliqua :
“Serviteur mauvais et paresseux,
tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
    Alors, il fallait placer mon argent à la banque ;
et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
    Enlevez-lui donc son talent
et donnez-le à celui qui en a dix.
    À celui qui a, on donnera encore,
et il sera dans l’abondance ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
    Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

-----

Commentaire...

La clé des rapports contrastés et même paradoxaux entre les divers personnages – et par le fait même la clé de la parabole – se trouve dans l’interprétation du statut de cet homme, désigné comme un « Maître », mais qui se comporte en réalité comme un Père. Le premier fruit de l’obéissance des bons serviteurs, est la découverte de leur statut de fils : ils peuvent garder le bien confié puisqu’ils sont les héritiers et que « tout ce qui est au Père est à eux » (cf. Lc 15, 31 ; Jn 17, 10). Aussi « celui qui a accueilli le don de la filiation, recevra encore », car la joie du Père est de combler sans mesure ses enfants de sa propre vie. Comment pourrions-nous restituer un tel don ?

A nous de choisir notre attitude : garder vivante la mémoire du Seigneur et travailler généreusement à la venue de son Royaume, en y engageant tous les talents que Dieu nous a confiés ; ou bien enfouir ses dons « en terre », ne les utilisant que pour des choses de ce monde, dans l’oubli de notre statut filial.

Que cette parabole réveille en nous la mémoire de notre élection : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15, 15). Et puissions-nous mettre tous nos talents et chaque instant de notre vie à profit pour servir le Seigneur en accomplissant généreusement notre devoir d’état. Nous connaîtrons alors la joie de nous entendre dire, au retour de l’Epoux qui vient : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître ».

Seigneur tu ne nous demandes pas l’impossible : seulement de vivre calmement, de faire chacun ce que nous avons à faire, de nous encourager à progresser, et surtout de nous aimer les uns les autres, nous souvenant qu’en toi nous sommes tous frères. Alors de nos cœurs pourra s’élever le chant nouveau des rachetés, qui attendent le retour de leur Maître ; « car il vient pour gouverner la terre, pour gouverner le monde avec justice, et les peuples avec droiture » (Ps 97).

Abbé Philippe Link - Merci!

-----


Bonne journée!

Jean-Yves 

jeudi 29 août 2024

« Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre » / (479,319)

Bonjour!

Vendredi 30 août 2024

Voici la parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre » (Mt 25, 1-13)

Alléluia. Alléluia.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous pourrez vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Alléluia. (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces,
qui prirent leur lampe
pour sortir à la rencontre de l’époux.
    Cinq d’entre elles étaient insouciantes,
et cinq étaient prévoyantes :
    les insouciantes avaient pris leur lampe
sans emporter d’huile,
    tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes,
des flacons d’huile.
    Comme l’époux tardait,
elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
    Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
“Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”
    Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent
et se mirent à préparer leur lampe.
    Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes :
“Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s’éteignent.”
    Les prévoyantes leur répondirent :
“Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous,
allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”
    Pendant qu’elles allaient en acheter,
l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes
entrèrent avec lui dans la salle des noces,
et la porte fut fermée.
    Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour
et dirent :
“Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !”
     Il leur répondit :
“Amen, je vous le dis :
je ne vous connais pas.”

    Veillez donc,
car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

-----

Commentaire...

Au départ : dix vierges, qui constituent un groupe soudé ; toutes sont invitées par l’Époux et font donc partie du cercle de ses amis, de ses intimes. Elles prennent l’initiative de sortir à la rencontre de l’Époux, mais celui-ci « tarde » sans que nous connaissions le motif de son retard. Toutes s’endorment pareillement : les prévoyantes aussi bien que les insensées.

La nuit et le groupe sont divisés en deux parties par le cri : « Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre. » C’est à cette étape du récit que s’opère la séparation irréversible entre les vierges sages et folles, alors que jusque-là leur cohabitation ne posait aucun problème. L’Époux ne reproche rien aux vierges étourdies ; il constate simplement qu’elles ne sont pas à l’intérieur, et qu’il ne les connaît pas.

Pour aller plus loin dans l’interprétation, il faut se risquer à décrypter le langage symbolique de l’huile. Nous constatons d’abord qu’il y a deux sortes d’huiles ; il y a l’huile d’origine, et celle qui est acquise en cours de route, pour suppléer au manque. Seule la possession de l’huile originelle en quantité suffisante donne accès à la salle des noces ; elle conditionne même la reconnaissance par l’Époux.

Selon Saint Grégoire le Grand, l’huile représente le « langage de l’âme », c’est-à-dire le désir, qui entretient la flamme de l’amour. L’huile originelle représente le désir éveillé par le Christ lui-même au jour de notre première rencontre avec lui et ranimé à chaque moment de conversion intense. Ce désir « d’en haut » manifeste la présence de l’Esprit en nos cœurs, et fait de nous des amis de l’Époux, invités aux noces. Les vierges qui se sont munies au départ d’une réserve d’huile, sont celles qui sont demeurées fidèles à la grâce des origines, qui ont gardé le souvenir de la rencontre et ont entretenu le désir du retour de l’Époux. Son retard ne les distraie pas du souvenir de sa présence, et l’assoupissement durant l’attente n’éteint pas la flamme, toujours prête à ressurgir et à brûler avec une nouvelle vigueur.

Toute autre est la situation des vierges folles : sollicitées par d’autres désirs, elles ont oublié le temps de la rencontre, et se sont dispersées dans les multiples convoitises. Le renvoi vers les marchands symbolise cette perversion du désir qui se recourbe vers la terre et devient concupiscence du monde.

Ce qui différencie les deux groupes, c’est finalement la qualité de leur désir ; c’est à cela que l’Époux les reconnaît : « J’ai contre toi que tu as perdu ton amour d’antan (Ap 2, 4)». On n’entre pas dans la salle de noce avec un cœur saturé de désirs terrestres.

Prise sous cet angle, cette parabole concerne probablement plus d’un parmi nous : ne faisons-nous pas quotidiennement l’expérience de la duplicité de notre cœur, qui tend certes vers Dieu, mais est aussi séduit par les sollicitations du monde ?

Demandons au Seigneur d’unifier notre cœur ; de nous arracher à la dispersion dans les convoitises décevantes, et de faire converger en lui tous nos désirs légitimes, afin que nos vies soient intégrées dans la sienne. Le détachement évangélique n’est pas indifférence aux choses de la vie ; il est concentration de l’attention sur la présence de Celui qui donne à chaque événement son poids d’éternité.

Abbé Philippe Link - Merci!

-----


Bonne journée!

Jean-Yves 


mercredi 28 août 2024

« Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste »(479,132)

Bonjour!

Jeudi 29 août 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste » (Mc 6, 17, 29)

Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

          En ce temps-là,
  Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste
et de l’enchaîner dans la prison,
à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
que lui-même avait prise pour épouse.
  En effet, Jean lui disait :
« Tu n’as pas le droit
de prendre la femme de ton frère. »
  Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mourir.
Mais elle n’y arrivait pas
  parce que Hérode avait peur de Jean :
il savait que c’était un homme juste et saint,
et il le protégeait ;
quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ;
cependant il l’écoutait avec plaisir.

          Or, une occasion favorable se présenta
quand, le jour de son anniversaire,
Hérode fit un dîner pour ses dignitaires,
pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
  La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa.
Elle plut à Hérode et à ses convives.
Le roi dit à la jeune fille :
« Demande-moi ce que tu veux,
et je te le donnerai. »
  Et il lui fit ce serment :
« Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai,
même si c’est la moitié de mon royaume. »
  Elle sortit alors pour dire à sa mère :
« Qu’est-ce que je vais demander ? »
Hérodiade répondit :
« La tête de Jean, celui qui baptise. »
  Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi,
et lui fit cette demande :
« Je veux que, tout de suite,
tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
  Le roi fut vivement contrarié;
mais à cause du serment et des convives,
il ne voulut pas lui opposer un refus.
  Aussitôt il envoya un garde
avec l’ordre d’apporter la tête de Jean.
Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
  Il apporta la tête sur un plat,
la donna à la jeune fille,
et la jeune fille la donna à sa mère.

          Ayant appris cela,
les disciples de Jean vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.

          – Acclamons la Parole de Dieu.

-----

Commentaire...

Ce récit a vraiment de quoi surprendre. Il s’agit du seul passage dont Jésus est absent, disons : dans lequel Jésus n’est pas explicitement nommé. Mais le récit du martyre de Jean le Baptiste ne lui est pas étranger, dans la mesure où le destin de Jean préfigure le sien. Comme le Baptiste, Jésus sera arrêté (Mc 14,44.46.49) et lié (Mc 15,1). Si on l’a écouté avec plaisir (Mc 12,37), on veut cependant le mettre à mort (Mc 14,1) mais on le craint (Mc 11,18). Et on déposera le cadavre de Jésus comme celui de Jean dans un tombeau (Mc 15,45-46) : le sort des deux martyrs est décrit par l’évangéliste de manière à ce que la similitude saute aux yeux.

Jean est le précurseur, non seulement par son ministère public, lorsqu’il prépare les voies du Seigneur, qu’il annonce la venue d’un plus fort que lui (Mc 1,7) ; mais aussi par sa fin tragique, qui anticipe celle de Jésus. Le banquet offert par Hérode, que le meurtre sordide de Jean va agrémenter, annonce le repas au cours duquel Jésus révèlera qu’il sera livré (Mc 14,17-21). Aussi la place importante que Saint Marc attribue aux circonstances du martyr de Jean, pourrait bien se justifier par cette opposition : le festin d’Hérode n’est-il pas l’antitype du repas chrétien ? Le fait que le (premier) récit de la multiplication des pains suit immédiatement notre péricope, confirme cette interprétation.

L’endroit où Jésus nourrit les foules est « à l’écart », loin du palais luxueux du Tétrarque à la solde des Romains qui se prend pour le roi de Perse (Es 7, 2). Les convives au repas d’Hérode ont été triés sur le volet et ont dû montrer patte blanche ; ceux qui vont bénéficier de la multiplication des pains n’ont guère été invités et ne seront pas contrôlés à l’entrée : voyant Jésus et ses disciples s’éloigner en barque, « les gens coururent à pied, de toutes les villes » (Mc 6, 33) vers le lieu où ils prévoyaient que le Maître allait débarquer.

Hérode méprise les flatteurs qui l’entourent, mais il a besoin d’eux pour consolider son pouvoir éphémère. Jésus « fut saisi de pitié en voyant la foule, car ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 34). Il renonce au repos qu’il désirait prendre avec ses disciples, pour « se mettre à les instruire longuement ». Le rapport entre Hérode et son entourage est ici inversé : Jésus se fait le serviteur de ceux qui le cherchent, alors qu’Hérode se fait servir par un entourage à sa solde. Tout est faux dans le repas d’anniversaire d’Hérode. Jésus lui agit au grand jour.

« Lève-toi, tu prononceras contre mon peuple tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c’est moi qui te ferai trembler devant eux. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer » (Jr 1, 17.19). Jean-Baptiste n’a pas eu peur de parler en ton Nom, Seigneur, et pourtant la haine d’Hérodiade a eu raison de lui ! Hérode pourrait fort bien ironiser : “Où est-il donc ton Dieu pour délivrer Jean de ma main ? Nous répondons cependant dans la foi : « la vie du juste est dans la main de Dieu » (Sg 3, 1) ; la protection dont tu nous couvres ne nous soustrait pas à la mort, mais nous en fait triompher dans la résurrection de ton Fils Jésus-Christ – à qui soit la gloire pour l’éternité !

Abbé Philippe Link - Merci!

-----


Bonne journée!

Jean-Yves 

mardi 27 août 2024

« Vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes » / (478,959)

Bonjour!

Mercredi 28 août 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes » (Mt 23, 27-32)

Alléluia. Alléluia.
En celui qui garde la parole du Christ
l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection.
Alléluia. (1 Jn 2, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
Jésus disait :
    « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux :
à l’extérieur ils ont une belle apparence,
mais l’intérieur est rempli d’ossements
et de toutes sortes de choses impures.
    C’est ainsi que vous, à l’extérieur,
pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes,
mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.

    Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes,
vous décorez les tombeaux des justes,
    et vous dites :
“Si nous avions vécu à l’époque de nos pères,
nous n’aurions pas été leurs complices
pour verser le sang des prophètes.”
    Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes :
vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes.
    Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

-----

Commentaire...

Les interpellations de Jésus sont toujours aussi virulentes. Il dénonce aujourd’hui nos comportements ambigus et mortifères, qui nous donnent les apparences de la justice et du bien, quand à l’intérieur la mort est tapie et fait son œuvre.

Mais Jésus fait plus que souligner un manque de cohérence ; nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il faut accorder nos actes et nos pensées, nos choix de vie et notre foi. Ce n’est pas une question de logique qu’aborde Jésus, mais celle de notre unification intérieure.

Pour les questions de logique en effet, nul besoin de nous enseigner. Mais dans le cas présent, si Jésus prend soin de nous avertir, c’est que nous ne sommes pas conscients de notre condition. Pire, nous nous comportons ouvertement de manière scandaleuse sans nous en rendre compte.

Il est vrai que notre société est la proie de dichotomies les plus grotesques. Il y a l’homme et le non homme. L’enfant et l’embryon. Celui qui peut vivre et celui qui n’en a pas le droit. La tolérance et l’exclusion. La vie privée et la vie publique. La vie professionnelle et la vie religieuse. Le risque est grand de nous identifier peu à peu à ces hypocrisies iniques, et peut être même de contribuer à les répandre. Une façon de penser plus qu’une adhésion à des idées. Et peu à peu la mort fait son domaine en nous, avec notre complicité.

« Malheur » s’exclame Jésus, dévoilant aux pharisiens une décision qui est la leur et dont ils ne semblent pas encore conscients. Ils ont choisi de donner la mort. Et d’une façon particulièrement tragique.

Il y a en effet un contraste saisissant entre leur protestation d’innocence et le culte rendu aux prophètes assassinés. En leur bâtissant des tombeaux, ils montrent en effet la justice de ces hommes. Mais cet acte ne s’adresse pas aux prophètes ni à leur mémoire. Ils détournent la justice des prophètes à leur profit et pour condamner leurs pères.

Le mécanisme du péché est clairement dévoilé par Jésus : ce n’est pas une question d’hérédité (ce que la Bible a toujours dénoncé), mais de choix. S’ils sont meurtriers, ce n’est pas parce qu’ils sont les fils de leurs pères, mais parce qu’ils ont fait le même choix de mort que leurs pères. Et même pire. Car quiconque ne veut pas se reconnaître pécheur se place dans la nécessité de faire reposer la responsabilité de son péché sur un autre. L’accusation des hypocrites que dénonce Jésus se double donc d’un mensonge, qui dissimule la volonté de meurtre. Le péché des fils redouble donc celui des pères.

Si Jésus dénonce les crimes qui n’ont pas encore été commis, c’est pour que nous soyons saisis par cette vérité et que nous revenions à la lumière, car nous sommes des fils de la lumière. Notre comportement doit manifester la justice que le Seigneur veut faire régner en nos âmes, et être un témoignage sûr pour les générations à venir comme pour le monde où nous vivons. Qui d’autre que les chrétiens pourra en effet manifester la grandeur de l’homme rétabli dans sa dignité par le salut qui lui est offert ?

Abbé Philippe Link - Merci!

-----


Bonne journée!

Jean-Yves 

lundi 26 août 2024

« Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste » /(478,781)

       Bonjour! 

Mardi 27 août 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste » (Mt 23, 23-26)

Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait :
    « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous payez la dîme
sur la menthe, le fenouil et le cumin,
mais vous avez négligé ce qui est le plus important dans la Loi :
la justice, la miséricorde et la fidélité.
Voilà ce qu’il fallait pratiquer
sans négliger le reste.
    Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron,
et vous avalez le chameau !

    Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous purifiez l’extérieur de la coupe et de l’assiette,
mais l’intérieur est rempli de cupidité et d’intempérance !
    Pharisien aveugle, purifie d’abord l’intérieur de la coupe,
afin que l’extérieur aussi devienne pur. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

-----

Commentaire...

Faire attention aux détails est certes important : la vie est faite d’une longue chaîne de détails et perd son unité si on ne prête pas attention aux petites choses. À condition que cette attention soit finalisée sur la convivialité, et ne devienne pas un but en soi. Une mère de famille sait fort bien que l’harmonie de sa maisonnée dépend de mille petits détails, dont une bonne gestion permet à tous de se rencontrer dans de bonnes conditions. Par contre si l’attention à ces mêmes détails devient obsessionnelle et cause de réprimandes continuelles, elle n’est plus au service d’une finalité relationnelle : de moyen elle s’est érigée en fin et peut même devenir un redoutable obstacle à la paix familiale.

C’est bien le reproche que Jésus adresse aux pharisiens, qui s’évertuent de s’acquitter des moindres prescriptions de la Loi, mais négligent d’entretenir des relations vraies avec leurs semblables. Le but des nombreuses prescriptions légales était de faire entrer toute la vie, jusque dans ses moindres détails, dans la relation à Dieu afin de la lui soumettre en toutes choses : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force » ; le Lévitique ajoute, comme le fera remarquer Jésus : « Et ton prochain comme toi-même ».

Aussi, bien qu’ils observent scrupuleusement les règles de la Loi, les pharisiens ne sont pas dans la visée de la Loi ; ils ont érigé les moyens en finalité et se sont enfermés dans un ritualisme stérile. N’ayant pas saisi l’esprit des Écritures, ils commettent un contresens énorme, que Jésus fustige par l’expression hyperbolique : « Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau ! ».

L’attention excessive aux prescriptions à accomplir dans la stricte observance du rite prescris, conduit à un culte tout extérieur, sans incidence réelle sur la vie intérieure de celui qui le pratique. Jésus dénonce l’hypocrisie de toute action rituelle à laquelle ne correspond pas un sincère désir de conversion intérieure.

En quelque sorte, les pharisiens ont perdu le sens symbolique des rites et prescriptions : contrairement aux actions magiques, qui produisent leur effet indépendamment des états d’âme du magicien mais par la seule vertu du rituel, scrupuleusement accompli, l’action religieuse authentique veut exprimer, jusque dans la visibilité de la chair, l’intention de conversion qui anime celui qui la pose.

Le fruit que nous tirons de nos actions religieuses, dépend de l’attitude intérieure avec laquelle nous nous présentons devant Dieu. Le Seigneur nous connaît mieux que nous-mêmes : « Tu me scrutes, Seigneur et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin tu pénètres mes pensées. Tu me devances et me poursuis » (Ps 138[139]). Impossible de « paraître » devant lui : il connaît le fond de notre « être ».

Aussi le plus simple est encore de nous livrer entre ses mains, et de le laisser faire la vérité en nous par l’action de sa Parole de miséricorde et de son Esprit de sainteté. C’est en le laissant purifier d’abord l’intérieur de notre coupe, que progressivement l’extérieur aussi deviendra pur ; c’est-à-dire : que nos œuvres dans le monde manifesteront la venue du Royaume dans nos cœurs.

Abbé Philippe Link - Merci!

-----


Bonne journée!

Jean-Yves

 

dimanche 25 août 2024

« Malheureux êtes-vous, guides aveugles » / (478,616)

 Bonjour!

Lundi 26 août 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Malheureux êtes-vous, guides aveugles » (Mt 23, 13-22)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait :
    « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux
devant les hommes ;
vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas,
et vous ne laissez pas entrer
ceux qui veulent entrer !
    Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous parcourez la mer et la terre
pour faire un seul converti,
et quand c’est arrivé,
vous faites de lui un homme voué à la géhenne,
deux fois pire que vous !

   Malheureux êtes-vous, guides aveugles,
vous qui dites :
“Si l’on fait un serment par le Sanctuaire,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire,
on doit s’en acquitter.”
    Insensés et aveugles !
Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ?
ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ?
    Vous dites encore :
“Si l’on fait un serment par l’autel,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel,
on doit s’en acquitter.”
    Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important :
l’offrande ?
ou bien l’autel qui consacre cette offrande ?
    Celui donc qui fait un serment par l’autel
fait un serment par l’autel
et par tout ce qui est posé dessus ;
    celui qui fait un serment par le Sanctuaire
fait un serment par le Sanctuaire
et par Celui qui l’habite ;
    et celui qui fait un serment par le ciel
fait un serment par le trône de Dieu
et par Celui qui siège sur ce trône. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

-----

Commentaire...

Qu’est-ce que je suis prêt à faire pour obtenir une conversion ? Suis-je prêt à franchir terre et eau ? Ou, humblement, inviter quelqu’un à revenir à l’Église ? Ou utiliser ces 5 Euros que je dépense chaque jour en cafés pour m’acheter quelques livres de formation spirituelle ? Ou, par une confession sincère, déblayer le chemin qui conduirait mon âme au Saint-Esprit ? Ou de prendre un contact plus amical avec des gens que je croise souvent sans me soucier de les connaître ? Ou d’aller me réconcilier avec une personne qui est irritée contre moi sans raison ?

Il n’y a que le choix, les possibilités sont infinies. Même les Pharisiens faisaient de sérieux efforts pour s’attirer des convertis. Le Christ peut-il en dire autant de moi ? Est-ce que je Lui donne raison quand Il se lamente du fait que « les enfants des ténèbres » sont plus astucieux que « les enfants de lumière » ?

Le Christ dit : « pour faire un seul converti ». Nous ne pouvons pas « faire » un converti. Lui seul le peut. Chaque fois que nous essayons de le faire, c’est que nous travaillons pour nous, et non pas pour cette personne ou pour le Christ et cela tourne habituellement à la catastrophe. Nous pouvons faire appel à une personne par la crainte, l’égoïsme, la vanité ou l’intérêt personnel mais la convaincre d’agir en croyant, Dieu seul peut l’aider à une conversion authentique de son cœur. Dieu appelle à la liberté et à l’amour. La seule façon de répondre à Dieu dans l’amour et la liberté, c’est de vivre notre propre vocation dans l’amour et la liberté.

Dieu nous donne du zèle pour les âmes afin de l’aider à sauver autant d’âmes que possible. Être appelé à l’apostolat est un appel à servir et à sauver des âmes. L’efficacité de notre apostolat dépend du degré d’amour et de sacrifice qu’on y met. Quand notre apostolat devient un moyen de reconnaissance et d’avancements personnels, c’est alors que notre mission s’affadit, perd de sa valeur. Au lieu d’aider des âmes à atteindre le ciel, on ne fait que les en éloigner. On devient alors que des « guides aveugles ».

Seigneur, tu m’as donné la joie d’aider les autres à se rapprocher de toi. Je n’ai jamais connu de joie plus profonde. Comme Jean le Baptiste, fais que je diminue et que tu croisses afin qu’on puisse te reconnaître par moi.

Abbé Philippe Link - Merci!

Bonne journée!

Jean-Yves