samedi 10 août 2024

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » / Une photo de Sainte-Anne-de-Beaupré... / (476,127)

 Bonjour!

Dimanche 11 août 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6, 41-51)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    les Juifs récriminaient contre Jésus 
parce qu’il avait déclaré : 
« Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. » 
    Ils disaient : 
« Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? 
Nous connaissons bien son père et sa mère. 
Alors comment peut-il dire maintenant : 
‘Je suis descendu du ciel’ ? » 
    Jésus reprit la parole : 
« Ne récriminez pas entre vous. 
    Personne ne peut venir à moi, 
si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, 
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 
    Il est écrit dans les prophètes : 
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. 
Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement 
vient à moi. 
    Certes, personne n’a jamais vu le Père, 
sinon celui qui vient de Dieu : 
celui-là seul a vu le Père. 
    Amen, amen, je vous le dis : 
il a la vie éternelle, celui qui croit. 
    Moi, je suis le pain de la vie. 
    Au désert, vos pères ont mangé la manne, 
et ils sont morts ; 
    mais le pain qui descend du ciel est tel 
que celui qui en mange ne mourra pas.
    Moi, je suis le pain vivant, 
qui est descendu du ciel : 
si quelqu’un mange de ce pain, 
il vivra éternellement. 
Le pain que je donnerai, c’est ma chair, 
donnée pour la vie du monde. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Dieu veut nous donner bien plus qu’une nourriture terrestre. Jésus ne vient pas d’abord pour améliorer notre vie terrestre. Il y a vraiment la perspective de la Résurrection, de la vie éternelle. L’homme a une faim plus grande, il a besoin de plus qu’une simple nourriture matérielle. Par la Torah, l’homme peut, d’une façon ou d’une autre, faire en sorte que la volonté de Dieu devienne sa nourriture (Jn 4, 34).

Jésus donne plus que la Torah. La Torah est du « pain » venu de Dieu, mais elle nous montre, pour ainsi dire, seulement le dos de Dieu, elle est « ombre ». C’est parce qu’il a parlé avec Dieu lui-même que Moïse a pu apporter aux hommes la parole de Dieu. Cependant, lorsque Moïse demande à Dieu : « laisse-moi contempler ta gloire », il reçoit immédiatement la réponse suivante : « Quand passera ma gloire, je te mettrai dans le creux du rocher et je t’abriterai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé. Puis je retirerai ma main, et tu me verras de dos, mais mon visage, personne ne peut le voir » (Ex 33, 18-23).

Même Moïse n’aperçoit que le dos de Dieu, car son visage, « personne ne peut le voir ». Les choses sont bien différentes pour Jésus. Comme le dit saint Jean dans le Prologue : « Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui a conduit à le connaître » (Jn 1, 18)

Seul celui qui est Dieu voit Dieu – donc Jésus. Il parle véritablement à partir de la vision du Père. Jésus est la Parole qui vient de Dieu, à partir de la contemplation vivante et de l’union avec lui. « Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde » (Jn 6, 33)

Lorsque les auditeurs ne comprennent toujours pas, Jésus répète, encore plus clairement : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif » Jn (6, 35)

Une parole, on la lit, on essaie de la comprendre, voire d’y conformer sa vie. Mais Jésus va plus loin : il parle de chair à manger, de nourriture, c’est-à-dire d’assimilation profonde : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. » Il évoque ici, très certainement, la Passion et la Croix.

Dans la rencontre avec Jésus, nous nous nourrissons pour ainsi dire du Dieu vivant lui-même, nous mangeons vraiment le « pain venu du ciel ». Dieu devient du « pain » pour nous, tout d’abord dans l’Incarnation du Logos. Le Verbe se fait chair. Le Logos devient l’un de nous ; Il se met ainsi à notre niveau, dans ce qui nous est accessible.

Mais un autre pas est nécessaire au-delà de l’Incarnation du Verbe et Jésus l’exprime ainsi à la fin de son discours : « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie » (Jn 6, 51). Au-delà de l’acte de l’Incarnation, Jésus se donne jusque dans la mort et dans le mystère de la Croix. Le discours sur le Pain de vie oriente le grand élan de l’Incarnation et du chemin pascal vers le Sacrement dans lequel coexistent à la fois l’Incarnation et la Pâque.

Nous sommes donc invités à accueillir le corps de Jésus non seulement comme le lieu de la présence de Jésus, mais comme le signe de son offrande totale à son Père sur la Croix. « C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien » (Jn 6, 63)

Ici, on ne revient nullement sur le réalisme de l’Incarnation. Mais la perspective pascale du sacrement est soulignée. C’est seulement par la Croix et par la transformation opérée par Elle que cette chair devient accessible pour nous et qu’elle nous entraîne nous-mêmes dans le processus de transformation.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bon dimanche!


À Sainte-Anne-de-Beaupré.

(Photo de Mgr P. Goudreault - Merci.)

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Jean-Yves 

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