mercredi 4 septembre 2024

(480,291)

 Bonjour!

5 septembre 2024

À cause d'un problème informatique, je ne puis vous transmettre la Parole de Dieu...

Je reviendrai sous peu...

Merci de votre compréhension  et union de prière.

Jean-Yves  


mardi 3 septembre 2024

« Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle, car c’est pour cela que j’ai été envoyé » / (480,149)

Bonjour!

Mercredi 4 septembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle, car c’est pour cela que j’ai été envoyé » (Lc 4, 38-44)

Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18cd)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce temps-là,
    Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm
et entra dans la maison de Simon.
Or, la belle-mère de Simon
était oppressée par une forte fièvre,
et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle.
    Il se pencha sur elle,
menaça la fièvre, et la fièvre la quitta.
À l’instant même, la femme se leva
et elle les servait.

    Au coucher du soleil,
tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités
les lui amenèrent.
Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux,
les guérissait.
    Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant :
« C’est toi le Fils de Dieu ! »
Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler
parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.

    Quand il fit jour, Jésus sortit
et s’en alla dans un endroit désert.
Les foules le cherchaient ;
elles arrivèrent jusqu’à lui,
et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter.
    Mais il leur dit :
« Aux autres villes aussi,
il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu,
car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »
    Et il proclamait l’Évangile
dans les synagogues du pays des Juifs.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La guérison de la belle-mère de Pierre, que Jésus relève de sa fièvre, voilà un miracle en apparence bien insignifiant ; au point qu’on est enclin à se demander pourquoi saint Luc en fait mention ? Notre étonnement grandit encore lorsque nous découvrons qu’il s’agit du tout premier miracle relaté dans le troisième évangile ! Dans la logique narrative, il devrait donc avoir une valeur paradigmatique et orienter l’interprétation de tous les miracles qui vont suivre. Bref, les deux versets qui introduisent l’Évangile de ce jour, méritent toute notre attention.

Il n’est pas dit que Jésus « sort » de la synagogue, mais qu’il la « quitte » : elle a terminé son rôle ; elle était le lieu de l’attente de la venue de celui qui devait « accomplir les Écritures » (Lc 4, 21). L’autorité avec laquelle Notre-Seigneur y a enseigné doit suffire aux juifs pieux et ouverts à l’action de l’Esprit pour reconnaître en lui le Messie de leur espérance. En tout cas le démon, lui, a perçu le caractère unique de ce « Jésus de Nazareth » ; mais son intervention intempestive, destinée à troubler les esprits, se solde par un échec : il est contraint de « sortir » de l’homme dont il avait pris possession, confirmant par cette défaite « l’autorité et la puissance » de Jésus.

Notre-Seigneur quitte donc l’ancien lieu de culte pour entrer dans la maison de Simon-Pierre, symbole de l’Église. « La belle-mère de Simon était alitée, oppressée par une forte fièvre » ; il s’agit donc de la mère de l’épouse de l’hôte de Jésus. Les femmes n’avaient guère la préséance dans la société juive de l’époque ; a fortiori la mère de l’épouse du maître de maison devait-elle se contenter des services subalternes. C’est donc au chevet de quelqu’un de retiré, de discret, faisant partie des sans-voix et des sans-droits que se rend Notre-Seigneur. Il est remarquable que le premier membre de l’Église à être nommé dans le troisième Évangile, est une femme, et une femme « de second rang » dans la hiérarchie sociale. « Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort ; ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose, afin que personne ne puisse s’enorgueillir devant Dieu » (1 Co 1, 27-28).

Jésus non seulement s’approche de la femme, mais « se penche sur elle » dans un geste de compassion, comme une mère se penche sur le lit de souffrance de son enfant malade. Il « interpelle vivement la fièvre ». Et, à peine la fièvre est-elle chassée, qu’« à l’instant même la femme se leva et elle servait » Jésus.

La véritable finalité des guérisons, exorcismes et autres miracles accomplis par Jésus tout au long des Évangiles, apparait ici en pleine lumière : Notre-Seigneur est venu pour nous libérer de l’inertie du péché qui nous paralyse dans nos peurs et notre égoïsme, et pour nous rendre participants dans l’Esprit, de son pouvoir divin d’aimer et de servir nos frères, au prix de notre propre vie. « Le plus grand d’entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22, 26-27).

Père saint, donne-nous la grâce et la paix. La grâce de nous arracher à notre individualisme, à nos indifférences, à notre lâcheté, à nos paresses coupables ; la grâce de nous lever dans la puissance de la Résurrection de ton Fils ; la grâce de nous mettre généreusement au service de nos frères dans l’amour. Alors « ta paix qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera notre cœur et notre intelligence dans le Christ Jésus » (Ph 4, 7) notre Seigneur.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 


lundi 2 septembre 2024

« Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu » / (479,906)

 Bonjour!

Mardi 3 septembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu » (Lc 4, 31-37)

Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus descendit à Capharnaüm, ville de Galilée,
et il y enseignait, le jour du sabbat.
    On était frappé par son enseignement
car sa parole était pleine d’autorité.
    Or, il y avait dans la synagogue
un homme possédé par l’esprit d’un démon impur,
qui se mit à crier d’une voix forte :
    « Ah ! que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?
Es-tu venu pour nous perdre ?
Je sais qui tu es :
tu es le Saint de Dieu. »
    Jésus le menaça :
« Silence ! Sors de cet homme. »
Alors le démon projeta l’homme en plein milieu
et sortit de lui sans lui faire aucun mal.
    Tous furent saisis d’effroi et ils se disaient entre eux :
« Quelle est cette parole ?
Il commande avec autorité et puissance
aux esprits impurs,
et ils sortent ! »
    Et la réputation de Jésus se propageait dans toute la région.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Après avoir enseigné avec autorité, Jésus manifeste avec puissance l’efficacité de sa parole. L’exorcisme que rapporte saint Luc laisse cependant quelques questions ouvertes. La confession de l’esprit impur est en effet paradoxale : elle est juste, mais elle est interdite. Pourquoi le faire taire alors que la question des évangiles est de faire connaître l’identité profonde de Jésus ? Jésus ne veut-il donc pas qu’on le reconnaisse ? Pourquoi l’évangéliste laisse-t-il les foules dans l’incertitude alors que nous, nous savons bien qui est Jésus ?

On pourrait même se laisser aller à quelques comparaisons… La déclaration de l’esprit impur ne pourrait-elle pas être rapprochée de celle faite par la voix dans la nuée, que nous entendions il y a quelques semaines à peine ? En quoi ces révélations de l’identité de Jésus sont-elles différentes, pourquoi faire taire l’une et laisser l’autre faire son chemin dans les esprits et les cœurs ? Leur auteur est certes radicalement différent, mais la vérité exprimée est la même.

Ce paradoxe, un peu déstabilisant, n’est pas à négliger car il pourrait bien être pour nous une invitation à nous remettre en cause, ou (pire) peut être nous représenter. Celui à qui Jésus impose le silence est en effet celui qui sait tout de lui et n’a rien à apprendre de nouveau.

Avec un peu d’audace, on pourrait dire qu’il y a entre les deux déclarations de l’esprit impur et du Père céleste autant de distance qu’entre un exposé savant et une déclaration d’amour ! Un exposé peut en effet se résumer en une formule percutante et juste, que l’on transmet ou dont on se souvient. Une déclaration d’amour est un énoncé instable, qu’il faut réviser sans cesse, à partir de sa propre expérience, à partir des événements partagés, grâce à l’approfondissement de la relation et aux choix de fidélité. Une telle déclaration comporte en outre un risque, celui de se remettre en question, de sortir de ses certitudes, de se rendre vulnérable à l’autre. Elle procède du don de soi et de l’accueil de la vérité de l’autre.

Peut-être cet évangile est-il une bonne occasion de prendre mieux conscience de la nature de notre dialogue intime avec notre Sauveur, et de la façon dont nous parlons de lui. Nous contentons-nous de quelque déclamation dogmatique rassurante mais un peu confuse à nos esprits ? Nous réfugions-nous dans les prétendues sécurités de notre catéchisme ? Ou bien essayons-nous de reconnaître ses vérités dans notre quotidien ? De voir comment elles se dévoilent peu à peu, d’une façon originale qui caractérise notre relation unique avec le Seigneur ? Autrement dit, sommes-nous encore capables d’être étonnés par l’époux de nos âmes ou bien ronronnons-nous comme un vieux couple qui n’aurait plus rien à se dire ?

En ces jours de « rentrée » et de reprise de nos engagements, la parole de Dieu nous interpelle sur la vérité de notre relation à Jésus. Elle peut être une invitation à davantage de formation pour arriver à dire de façon juste notre amour, et à un surcroît d’attention priante aux événements de nos quotidiens où le Seigneur dévoile son amour prévenant. Une invitation à nous livrer à l’Esprit qui régénère tout chose et garde notre relation à Dieu dans la jeunesse de l’amour du Christ.


Abbé Philippe Link  - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 


dimanche 1 septembre 2024

« Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays » / (479,752)

 Bonjour!

Lundi 2 septembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays » (Lc 4, 16-30)

Alléluia. Alléluia.
L’Esprit du Seigneur est sur moi ;
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Alléluia. (Lc 4, 18ac)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

          En ce temps-là,
   Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon son habitude,
il entra dans la synagogue le jour du sabbat,
et il se leva pour faire la lecture.
  On lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
  L’Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération,
et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue,
remettre en liberté les opprimés,
  annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
  Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit.
Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
  Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit
ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »
  Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ils se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
  Mais il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le dicton :
“Médecin, guéris-toi toi-même”,
et me dire :
“Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !” »
   Puis il ajouta :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
  En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi
le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
  pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
  Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »

          À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
         Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
         Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.

           – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Avec la 22ème semaine du Temps ordinaire, nous fermons le premier Évangile et nous ouvrons le troisième, pour nous mettre à l’écoute de Luc, le médecin ami de saint Paul, auteur également des Actes des Apôtres.

La lecture continue commence au chapitre 4 avec le discours-programme que Jésus prononce dans la synagogue, au retour de l’épreuve du désert, où il a affronté victorieusement le diable. C’est du moins ce qui apparaît à partir d’une première lecture. Le lecteur attentif découvre cependant qu’un certain temps a dû s’écouler entre le passage au désert et la confrontation dans la synagogue de Nazareth : lorsque Jésus verbalise les pensées secrètes de ses concitoyens, il fait en effet allusion à « tout ce qui s’est passé à Capharnaüm ». Nous ne sommes donc plus tout à fait au début du ministère du Seigneur dont la réputation commence à s’étendre.

Aussi l’attitude de ces hommes est-elle particulièrement ambiguë : ils sont divisés entre une légitime fierté – car la gloire de ce fils du pays rejaillit également sur eux – et en même temps, ils ne peuvent réprimer un certain scepticisme : « N’est-ce pas le fils de Joseph ? » L’analyse douloureuse de Jésus s’impose : « Aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays ».

Peut-être mesurons-nous ici les limites de notre propre capacité d’accueil : n’est-il pas plus difficile de reconnaître les talents extraordinaires d’un proche que d’une personne inconnue ? Et à plus forte raison encore : comme il est ardu de discerner les progrès en sainteté de ceux que nous côtoyons chaque jour ! Autant sans doute parce que nous nous focalisons sur les points de fragilité qui subsistent encore, qu’en raison d’une secrète jalousie. La grâce qui se manifeste au loin édifie ; lorsqu’elle nous frôle, elle nous dérange, parce qu’elle nous provoque de manière trop directe à la conversion.

Ces hommes de Nazareth commencent par « rendre témoignage à Jésus ». Mais en entendant « le message de grâce qui sortait de sa bouche », leur admiration devient de « l’étonnement » ; les sourcils se froncent ; ils s’arrachent à la séduction pour prendre une distance critique, qui se transforme bientôt en un jugement, une condamnation et finalement une exclusion de l’intrus…

Ils cherchent à le faire mourir, tout comme nous « tuons » intentionnellement ceux qui nous font de l’ombre ou qui nous poussent un peu trop vigoureusement à nous remettre en cause.

Certes en juifs pieux, les concitoyens du Seigneur croyaient à l’accomplissement des Écritures, mais pour « demain et ailleurs ». L’« aujourd’hui » de cet accomplissement dans la personne concrète d’un enfant du village, leur apparaît saugrenue, impossible, voire blasphématoire : les bonnes raisons ne manquent jamais pour étouffer la voix de Dieu qui appelle au cœur de nos vies quotidiennes.

Et si nous essayions de changer notre regard sur nos proches ? Dans tous les actes de bonté qui sont réalisés autour de moi, je devrais pouvoir discerner cet « ici et maintenant » du Royaume et en rendre grâce, plutôt que de chercher à en ternir l’éclat en imaginant des motivations cachées, qui me déculpabilisent de ne pas en faire autant.

Aujourd’hui Jésus « passe, portant la Bonne Nouvelle aux pauvres, annonçant aux prisonniers qu’ils sont libres, aux aveugles qu’ils verront la lumière, apportant la libération aux opprimés ; puis, il va son chemin ». Saurons-nous reconnaître sa présence au quotidien, et discerner les signes du Royaume pour en nourrir notre espérance et notre action de grâce ?

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves