samedi 11 octobre 2014

(182,689) Quel est donc ce vêtement de noce qu'il est important d'endosser?...

Bonjour!
Dimanche 12 octobre 2014



Photo:
À Sorbiers - France - François Boute - Merci!
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Évangile de ce jour...
 (Mt 22,1-14): Jésus disait en paraboles: «Le Royaume des cieux est comparable 
à un roi qui célébrait les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs pour appeler 
à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités: ‘Voilà: mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés; tout est prêt: venez au repas de noce’.

»Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre 

à son commerce; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent 
et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers 
et brûla leur ville. 

»Alors il dit à ses serviteurs: ‘Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce’. Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.

»Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit: ‘Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce?’. L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs: ‘Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres; là il y aura des pleurs et des grincements de dents’. Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux».
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28ème dimanche temps ordinaire A

Homélie de Patrick Dubois, diacre
Questembert - Bretagne - France
Merci! 

Vous l’aurez certainement remarqué, cette parabole fait suite à celles que nous avons entendues les 2 dimanches précédents.
A chaque fois Jésus fait de violents reproches aux grands prêtres et aux pharisiens 
Il y a quinze jours, il leur reprochait de ne pas faire la volonté de Dieu (c’était l’histoire du Père et des deux fils, celui qui dit « oui » et ne fait pas, et celui qui dit « non » et finit par faire),
Dimanche dernier il leur reprochait aussi de se considérer comme propriétaires 
de la vigne (c’est l’histoire des vignerons homicides) ;
enfin, et c’est le sens de la parabole d’aujourd’hui, il leur reproche de refuser l’invitation qui leur a été maintes fois renouvelée d’entrer dans le « Royaume ».

Jésus leur dit en substance :
« Le Royaume des cieux, c’est comme un festin de noces et vous avez été les premiers invités.
Mais, qu’est-ce que vous avez fait ?
Vous avez trouvé toutes sortes de bons et de mauvais prétextes pour ne pas y entrer.
Par le passé, les prophètes sont venus vous rappeler l’invitation et vous l’avez refusée. Et voici que, maintenant, moi aussi, je viens vous rappeler une dernière fois l’invitation pressante, et vous allez me mettre à mort.
Alors ! Que va-t-il se passer ?
Vous allez disparaître et l’invitation va s’adresser, non plus à quelques-uns, non plus au peuple élu, à la race choisie, à une religion, elle va s’adresser vraiment à tous
 les hommes. »

Et cette parabole s’adresse encore à nous aujourd’hui.
Elle veut nous dire des choses importantes sur Dieu, sur ce que Jésus appelle 
« le Royaume » et enfin sur nous aujourd’hui, nous qui nous disons ses disciples.

Dire des choses sur Dieu d’abord.
Que nous dit Jésus ? … que Dieu, qui est son Père et notre Père, veut notre bonheur. Et ce bonheur est comparé à un repas de noces, un festin.
C’est d’ailleurs, vous l’aurez remarqué, le message que nous livre aussi aujourd’hui

le prophète Isaïe : « Ce jour-là, le Seigneur, Dieu de l’Univers, préparera pour tous 
les peuples, sur sa montagne, une fête de viandes grasses et de vins capiteux, … » 
un vrai festin !!!
Le message est clair : Dieu nous invite à la fête, nous invite à partager son bonheur.
Non seulement il nous invite, nous, mais il invite également tous les hommes.
Il nous faut donc rejeter les fausses idées que l’on se fait encore sur Dieu. Beaucoup trop de personnes pensent encore que Dieu est à l’origine de tout ce qui leur arrive 

de mal. Cela se perçoit, par exemple,  dans ces réflexions populaires comme : 
« Mais qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour que ça m’arrive ? » ou encore, 
quand on dit aux enfants : « Le Bon Dieu t’a puni ! »
Non, non, Dieu ne veut pas notre malheur, il veut notre bonheur.

Dire des choses sur le « Royaume ».
 Et que nous dit Jésus sur le Royaume ? 
«  le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils ».
Nous avons tous participé un jour ou l’autre à des noces.
Nous le savons bien, ce qui compte, à un repas de noces, plus que la qualité et l’abondance des plats servis- (même si cela n’est pas négligeable) - 
c’est l’ambiance, c’est le climat de fête, de joie, de convivialité qui règne entre les invités, c’est l’amitié, l’affection qui rassemble les participants autour des jeunes époux.

Dans le quotidien, nous aspirons volontiers  à plus de qualité dans notre relation 
aux autres. Nous aimerions tous entrer dans le domaine du partage, de la joie, 
de la paix.
Eh bien, c’est cela le Royaume, nous dit Jésus.
Tout le monde est invité à y entrer.

Mais nous sommes tous à même de constater  que le Royaume n’est pas encore réalisé sur notre terre !!!
Et peut-être que nous nous disons que si nous savions mieux nous aimer,
mieux nous comprendre en famille, dans notre quartier, au travail, dans notre pays, dans le monde, mais alors, ce serait merveilleux :
il n’y aurait plus de guerre, nous n’aurions plus peur les uns des autres. Le partage des ressources naturelles serait spontané, il n’y aurait plus de gens qui meurent de faim et de solitude. Ce serait le règne de l’amour, du bonheur.
C’est à cela que Dieu nous invite, à une fête de joie sans fin.
Et cela, dès ici-bas, sans attendre de nous retrouver en paradis !!!
Mais attention ! ce n’est pas Dieu qui va changer les choses pour nous ! 
c’est à chacun de nous de le faire à son niveau !

Du coup cette parabole nous dit aussi quelque chose sur nous-mêmes
Elle nous invite à nous interroger et à nous demander qui nous sommes.
Si certains jours nous répondons avec enthousiasme à l’invitation qui nous est faite, d’autres jours, nous sommes peut-être de ceux qui refusent l’invitation au Royaume.

Nous n’osons pas croire que Dieu propose vraiment la joie et la liberté.
Nous sommes méfiants.
Nous avons souvent, nous aussi,  de bons mauvais prétextes : « Je voudrais bien, mais il y a ma situation, mes responsabilités, mon foyer ; je n’ai pas le temps. »
On s’accroche facilement à ce que l’on possède !
Dieu nous invite à changer de regard, à changer de manières de faire..
Notre vie peut devenir fête lorsqu’elle est vécue autrement.

À d’autres moments, nous sommes peut-être aussi de ceux qui n’ont pas 

« le vêtement de noce ».
C’est la fin de l’évangile que je vous ai lu qui nous montre le rassemblement dans la salle des noces.
Nous assistons à l’entrée du Roi. Et là, il y a un problème.
L’un des convives n’a pas son vêtement de noces.
C’est vrai que l’on peut  légitimement se poser la question : Comment reprocher 
à un homme que l’on a ramassé sur la route de ne pas avoir son vêtement nuptial ?
Si Jésus a ajouté cette exagération, c’est qu’il a un message important à nous transmettre.
Oui, tous les hommes sont invités gratuitement et sans mérite de leur part. Mais pour entrer, il faut porter ce vêtement de fête.
Nous comprenons bien qu'il ne s'agit pas simplement d'une manière de s'habiller;
Jésus veut  nous rappeler que nous devons nous habiller de justice, porter des fruits de droiture. Porter le vêtement de noces, c'est être converti, c'est se changer le cœur comme on change de vêtement. Il s'agit d'accueillir l'appel du Seigneur dans la foi.
Dans sa lettre aux Galates, saint Paul nous invite tous à « revêtir le Christ ».
Posons-nous ce matin la question : « Est-ce que je porte ce vêtement de noce ? »
Si, en vérité, nous nous disons que ce n’est peut-être pas le cas, tournons-nous vers Dieu pour lui dire : "C'est vrai Seigneur, je n'ai pas ce vêtement, mais je compte sur toi pour me le remettre."

Patrick Dubois, d.p. - Bretagne - France 

(De diverses sources)
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Bon dimanche!
Jean-Yves


Photo:
Un coucher de soleil à La Pocatière (Jean-Yves)
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