mercredi 19 novembre 2014

(186,056) Le Seigneur nous demande de faire fructifier les talents que nous avons reçus car nous aurons à en rendre compte au jour de son retour...

Bonjour!
Mercredi 19 novembre 2014
Photo:
Ils attendent le signal... on dirait... (Jean-Yves)
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«S'il a accepté cette fin de vie inhumaine, 
c'est justement pour nous révéler cela: 
il nous aime, Dieu nous aime, qui que l'on soit, 
quoi que l'on fasse, même le pire donc.»
(Hervé Reynaud / Faudrait pas croire...)
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«Tant que l'homme n'est pas en Dieu, 
il est nécessairement prisonnier de lui-même.»
(Maurice Zundel)
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«Si nous n'existons pour personne, 
nous n'existons pas du tout.»
(Maurice Zundel)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
(Lc 19,11-28): Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même. Voici donc ce qu'il dit: «Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit: ‘Faites-les fructifier pendant mon voyage’. Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire: ‘Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous’.

»Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier. Le premier se présenta et dit: ‘Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix’. Le roi lui dit: ‘Très bien, bon serviteur! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes’. Le second vint dire: ‘Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq’. A celui-là, le roi dit encore: ‘Toi, tu seras gouverneur de cinq villes’. Un autre encore vint dire: ‘Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge. En effet, j'avais peur de toi: tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé’. Le roi lui dit: ‘Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais: tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé; alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts’.

»Et le roi dit à ceux qui étaient là: ‘Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix’. On lui dit: ‘Seigneur, il en a déjà dix!’. ‘Je vous le déclare: celui qui a recevra encore; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi’».

Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.
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Commentaire: Abbé Pere SUÑER i Puig SJ (Barcelona, Espagne)
Faites-les fructifier pendant mon voyage

Aujourd'hui, l'Évangile nous propose la parabole des pièces d'or: une quantité d'argent que ce noble répartit parmi ses serviteurs, avant de partir en voyage. Tout d'abord, prêtons attention à ce qui provoque la parabole de Jésus. Il «était près de» Jérusalem, où l'attendait la passion et la résurrection. Les disciples «pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même» (Lc 19,11). C'est dans ces circonstances que Jésus propose cette parabole. À travers elle, Jésus nous enseigne que nous devons faire fructifier les dons et qualités qu'Il nous a donnés, ou mieux dit encore, qu'il nous a laissé à tous et chacun. Ils ne nous appartiennent pas, nous ne pouvons donc pas en faire ce qu'il nous plaît. Il nous les a laissés pour que nous les fassions fructifier. Ceux qui ont fait fructifier les pièces d'or -plus ou moins- sont complimentés et récompensés par leur Seigneur. C'est le serviteur paresseux, qui garda son argent dans un linge sans le faire fructifier, celui qui est repentant et condamné.

Le chrétien, donc, doit attendre —il est évident!— le retour de son Seigneur, Jésus. Mais à deux conditions, s'il veut que la retrouvaille soit aimable. La première est qu'il doit renoncer à la curiosité malsaine de vouloir savoir l'heure solennelle et victorieuse du retour du Seigneur. Il viendra, dit-on dans un autre passage de l'Évangile, lorsqu'on s'y attend le moins. Les spéculations sur ce sujet sont donc exclues! Attendons avec espérance, mais d'une attente confiante sans curiosité malsaine. La seconde condition est que nous ne perdions pas notre temps. L'attente de la rencontre et du bonheur final ne peut être excuse pour que nous ne prenions pas au sérieux le moment présent. Justement, plus grande sera la contribution que chacun de nous ayons faite pour la cause du Royaume de Dieu dans la vie présente, plus grande sera la joie et le bonheur de la rencontre finale.

Et elle n’est pas de trop, la grave remarque de Jésus à ceux qui se rebellent contre lui: «Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi» (Lc 19,27).

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