jeudi 17 octobre 2019

Seigneur, arrache-nous à notre sommeil, et donne-nous de prendre conscience de l’urgence des temps où nous sommes.(301,458)

Bonjour!
Vendredi 18 octobre 2019



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Lc 10, 1-9)
Alléluia. Alléluia.
C’est moi qui vous ai choisis du milieu du monde,
afin que vous alliez, que vous portiez du fruit,
et que votre fruit demeure, dit le Seigneur.
Alléluia. (cf. Jn 15, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
    En ce temps-là,
parmi les disciples,
    le Seigneur en désigna encore 72,
et il les envoya deux par deux, en avant de lui,
en toute ville et localité
où lui-même allait se rendre.
    Il leur dit :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
    Allez ! Voici que je vous envoie
comme des agneaux au milieu des loups.
    Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales,
et ne saluez personne en chemin.
    Mais dans toute maison où vous entrerez,
dites d’abord :
‘Paix à cette maison.’
    S’il y a là un ami de la paix,
votre paix ira reposer sur lui ;
sinon, elle reviendra sur vous.
    Restez dans cette maison,
mangeant et buvant ce que l’on vous sert ;
car l’ouvrier mérite son salaire.
Ne passez pas de maison en maison.
    Dans toute ville où vous entrerez
et où vous serez accueillis,
mangez ce qui vous est présenté.
    Guérissez les malades qui s’y trouvent
et dites-leur :
‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ »

    – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Notre-Seigneur appelle soixante-douze disciples supplémentaires ; avec les Douze, ils constitueront une équipe de quatre-vingt-quatre apôtres, soit sept (chiffre de la perfection) fois douze (nombre des tribus d’Israël).
La raison de ce nouvel envoi est claire : « la moisson est abondante » ; les hommes sont mûrs pour accueillir la Bonne Nouvelle.
Encore faut-il que quelqu’un la leur porte. Quatre-vingt apôtres d’un seul coup, ce n’est pas si mal : bon nombre d’évêques seraient heureux d’avoir ordonné autant de prêtres durant tout leur ministère ! Pourtant Jésus se plaint : « les ouvriers sont peu nombreux ».
Sans doute Notre-Seigneur ne portait-il pas seulement son regard sur les besoins de son temps, mais aussi sur ceux de l’Eglise à venir.
Jésus souffrait déjà en Palestine de la pénurie de prêtres qui affecte nos communautés en ce début de troisième millénaire.
Et que nous propose-t-il comme « stratégie vocationnelle » ? Uniquement et exclusivement la prière insistante adressée à Dieu son Père : « Priez donc le Maître de la moisson, d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ».
La mission des apôtres de l’Evangile, telle que la présente Jésus, n’est cependant guère enviable : que peuvent faire des agneaux face aux loups ?
Rien d’autre que consentir, comme leur Berger, à se laisser « manger » ; c’est-à-dire à triompher de la haine par l’amour, de l’offense par le pardon.
Loin d’être des obstacles à la diffusion de leur message, les difficultés rencontrées par les envoyés leur rappelleront la nécessité d’éviter toute dispersion, et de se concentrer sur l’essentiel : « N’emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route ».
Quant à leur message, il se résume en quelques mots, ceux-là même que Jésus Ressuscité adresse aux siens lors de sa première apparition « ecclésiale » : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 19.21).
Dans le troisième comme dans le quatrième Evangile, cette « paix » désigne l’Esprit Saint, qui en est à la fois la Source et celui qui la fait régner dans nos cœurs.
Comme les langues de feu de la Pentecôte, la paix ira reposer sur les amis de Dieu qui la désirent ardemment.
Seigneur, arrache-nous à notre sommeil, et donne-nous de prendre conscience de l’urgence des temps où nous sommes.
« Rempli-nous de ta force, pour que nous puissions jusqu’au bout annoncer l’Evangile et le faire entendre à toutes les nations » (1ère lect.).
Tu veux avoir besoin de nous pour communiquer ta paix ; mais comment pourrions-nous la transmettre si nous n’en sommes pas remplis, débordants ?
Envoie ton Esprit sur ton Eglise, pour que se lèvent « les apôtres des derniers temps » (Saint Louis Marie Grignon de Montfort), ces âmes embrasées qui communiquent le Feu de l’Esprit partout où elles passent, « annonçant aux hommes tes exploits, la gloire et l’éclat de ton Règne éternel » (Ps 144). »

Abbé Philippe Link *  Merci!

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Bonne journée!
Jean-Yves 

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