dimanche 6 septembre 2020

« Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat » / (330,671)

 Bonjour!

Lundi 7 septembre 2020

FÊTE DU TRAVAIL



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat » (Lc 6, 6-11)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la synagogue et enseignait.
Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
    Les scribes et les pharisiens observaient Jésus
pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ;
ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.
    Mais lui connaissait leurs raisonnements,
et il dit à l’homme qui avait la main desséchée :
« Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. »
L’homme se dressa et se tint debout.
    Jésus leur dit :
« Je vous le demande :
Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de la perdre ? »
    Alors, promenant son regard sur eux tous,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il le fit, et sa main redevint normale.
    Quant à eux, ils furent remplis de fureur
et ils discutaient entre eux
sur ce qu’ils feraient à Jésus.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine)

«Lève-toi, et reste debout devant tout le monde (…). Étends ta main»

Aujourd'hui, Jésus nous donne en exemple la liberté. Nous parlons tellement d'elle de nos jours. Mais, à la différence de ce qu'aujourd'hui on annonce et on vit comme “liberté”, celle de Jésus est une liberté totalement associée et adhérée à l'action du Père. Lui-même dira: «Je vous assure que le Fils de l'homme ne peut faire quoi que ce soit de lui-même, sinon seulement ce qu'il voit faire par le Père; ce que le Père fait, le fait le Fils» (Jn 5,19). Et le Père agit seulement par amour.

L'amour ne s'impose pas, mais fait agir, mobilise rendant généreusement la vie. Cet ordre de Jésus: «Lève-toi, et reste debout devant tout le monde» (Lc 6,8) a la force de recréer de celui qui aime, et qui par la parole agit. Encore davantage: «Étends ta main» (Lc 6,10), qui termine par un miracle, rétablit définitivement la force et la vie à ce qui était faible et mort. “Sauver” signifie arracher à la mort, et c'est la même parole qui se traduit par “guérir”. Jésus en guérissant, sauve ce qu'il y avait de mort en ce pauvre homme malade, ce qui constitue un signe, on ne peut plus claire, de l'amour de Dieu le Père pour ses créatures. Ainsi, dans la nouvelle création dans laquelle le Fils ne fera autre chose que ce qu'il voit faire par le Père, la nouvelle loi qui règnera sera celle de l’amour qui se manifeste à travers l'action, et non celle d'un repos “inactif” incluant pour faire le bien à un frère qui a besoin d'aide.

En conséquence, conjuguer liberté et amour est la clef d’aujourd’hui. Conjuguer liberté et amour à la façon de Jésus. Ce que disait Saint Augustin est maintenant pleinement en vigueur pour apprendre à ressembler pleinement au Christ Sauveur : « Aime et fait ce que tu veux».

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«Jésus est la clé du Royaume des cieux.»
«La miséricorde de Dieu est bien plus grande que n'importe quel péché.»

(Mgr Michel Aupetit)
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Comment j'accueille les gens?
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L’amandier et l'abeille

Note: Pour la fin de semaine de la Fête du Travail, le père Édouard Shatov du Centre Montmartre de Québec nous livre cette réflexion qui cadre tout à fait avec le Mois de la Création...

L'AMANDIER ET L'ABEILLE

« La beauté sauvera le monde ! »  Qui ignore cette réflexion de Dostoïevski ?  La voie de prédilection pour vibrer à la beauté s'avère être la contemplation de cette nature dans toutes ses nuances.  Je cite de mémoire saint Bernard de Clairvaux qui croyait que, pour mieux contempler Dieu, il nous faut apprendre à contempler la nature.

La nature nous guide vers le repos ; ce qui signifie littéralement : « re-poser » notre regard sur le monde.  Puissions-nous porter sur le monde un regard émerveillé chantant la beauté de la création, la beauté du monde transfiguré par la défaite de la mort.

Pour apprendre à mieux contempler la nature – les plantes et les animaux – je vous invite fortement à lire le nouveau livre d'Anne Lécu : « Et vous, les arbres et les animaux, bénissez le Seigneur », livre récemment paru aux Éditions Novalis.  En parcourant la Bible, cette auteure nous fait découvrir, d'une manière inattendue, l'amandier et le cèdre, le chêne et le genêt, le ricin et l'olivier, le sycomore et la vigne.  Elle nous place en compagnie de l'abeille et de l'agneau, de l'âne et du bœuf, du corbeau et de la colombe, du poisson et du serpent.  La liste des arbres et des animaux que je viens de nommer n'est pas exhaustive, dans l'œuvre d'Anne Lécu il y en a d'autres.

En vous parlant de cette contemplation de la nature, j'aimerais vous entretenir particulièrement de l’amandier.  Par sa floraison précoce, entre février et mars, il annonce la venue du printemps.  Le mot hébreu qui le désigne dérive du verbe signifiant « être attentif, veiller ».  Anne Lécu nous rappelle que : « La prière de l'amandier, ce n'est pas d’abord veiller de toutes nos forces (ce qui est le plus sûr moyen de s'endormir), mais entrer dans la veille de Dieu ». En ces temps-ci, voilà un rappel nécessaire.

Et, quant aux animaux, mon choix se porte sur l'abeille : « laborieuse, et néanmoins danseuse… la butineuse n'est pas paresseuse.  Elle cherche, recueille, transporte et produit.  Et quelle production !  Le miel ruisselle de la douceur de Dieu ».  L'abeille nous dit que, pour que la douceur enveloppe notre vie, il nous faut travailler, butiner, mais aussi nous vêtir de la légèreté du mouvement et de l'être tout entier.  Puissante et si vulnérable à la fois, l'abeille est un maillon essentiel pour notre vie, car sans pollinisation, arbres et plantes ne nous fourniraient plus leurs fruits.

L'amandier et l'abeille sont présents dans notre vie pour nous faire découvrir l'art de la confiance et de la fécondité.  Et le repos ??? me direz-vous.  Quel est l'arbre ou l'animal qui nous invite au repos ?  Dans la Bible, le repos nous est promis comme il est promis aux bœufs, pour nous préserver de la fatigue.  Pourquoi et comment ?  Je vous invite de nouveau à parcourir les pages du livre d'Anne Lécu, dédiées à cet animal.  Et peut-être même irez-vous contempler un vrai bœuf …

Contemplons les arbres et les animaux qui nous entourent et, avec eux, laissons la louange et l'émerveillement monter vers le Seigneur, et mettons en mouvement tout notre être !

ÊTES-VOUS PRÊTES ?  ÊTES-VOUS PRÊTS ?  

Édouard Shatov

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Bonne journée!

Jean-Yves

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