samedi 20 février 2021

« Jésus fut tenté par Satan, et les anges le servaient » + Homélie de l'abbé Michel Talbot / / (345,852)

 Bonjour!

Dimanche 21 février 2021

Thème du carême 2021:

Discerner sa présence et oser la confiance!

1er dimanche du Carême...

Voici la Parole de Dieu...


ÉVANGILE

« Jésus fut tenté par Satan, et les anges le servaient » (Mc 1, 12-15)

Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance. (Mt 4, 4b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Jésus venait d’être baptisé.
Aussitôt l’Esprit le pousse au désert
et, dans le désert,
il resta quarante jours,
tenté par Satan.
Il vivait parmi les bêtes sauvages,
et les anges le servaient.

Après l’arrestation de Jean,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous
et croyez à l’Évangile. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Puiser dans la Parole la vérité de l’Homme et de Dieu, voilà ce que le Seigneur nous invite à faire pour ce temps de Carême, nous offrant par là un don merveilleux pour le combat spirituel. Nous sommes invités à contempler dans l’Écriture le regard que Jésus posa et pose sur les foules. Comment Jésus regarde-t-il ? Comment Jésus nous regarde-t-il aujourd’hui ? Aujourd’hui encore le « regard » de compassion du Christ ne cesse de se poser sur les hommes. Il les regarde sachant que le « projet » divin prévoit l’appel au salut. Jésus connaît les embûches qui s’opposent à ce projet et il est pris de compassion pour les foules. Par ce regard, Jésus embrasse les personnes et les multitudes, et il les remet toutes au Père. Voilà le regard que Jésus pose sur chacun de nous. Nous regardant, Jésus nous aime d’une compassion infinie et choisit de se livrer pour nous.

Quand nous sommes éprouvés ou tentés, il nous faut nous souvenir de ce regard de Jésus, il nous faut re-puiser dans l’Écriture la Vérité qui est cette compassion infinie de Dieu manifestée en Jésus. Nous ne sommes pas seuls dans nos déserts. Nous ne sommes pas abandonnés. Nous sommes sans cesse dans un regard d’amour.

Le mensonge du démon est de nous faire imaginer que Dieu pose sur nous un regard jaloux, un regard accusateur, un regard qui épie nos moindres penchants mauvais. C’est un mensonge terrible qui détruit la vie et la joie en nous !

En nous tournant vers le divin Maître, en nous convertissant à Lui, en faisant l’expérience de sa miséricorde grâce au sacrement de la Réconciliation, nous découvrirons un « regard » qui nous scrute dans les profondeurs et qui peut animer de nouveau les foules et chacun d’entre nous. Ce « regard » redonne confiance à ceux qui ne se renferment pas dans le scepticisme, en leur ouvrant la perspective de l’éternité bienheureuse.

Nous pouvons alors entendre l’appel de l’Évangile de ce jour, « Convertissez-vous », comme un appel à nous convertir au regard de Jésus. Un appel à croire à ce regard d’amour. Oui, Seigneur, en cet instant où nous sommes devant toi avec toutes nos fragilités et nos compromis, ton regard sur nous est un regard d’amour !

Convertissez-vous, c’est-à-dire croyez à la Bonne Nouvelle : celle de Jésus, qui, nous voyant dans l’épreuve, est venu nous rejoindre dans nos déserts. Oui, nous croyons qu’il est « mort pour les péchés, Juste pour les injustes, afin de nous mener à Dieu » (1 P 3, 18). Nous croyons qu’il est descendu jusqu’au plus profond des enfers « prêcher aux esprits en prison » comme dit l’Apôtre Pierre (3, 19) et qu’il « s’est soumis les Anges, les Dominations et les Puissances » (3,22). Nous convertir c’est croire avec l’Église, en la victoire de Jésus sur toutes les puissances du mal. C’est proclamer que celui qui nous tente, le démon, a perdu sa domination sur notre humanité. Faisant mémoire de notre baptême, nous proclamons que Jésus « nous a fait revivre avec lui, qu’il nous a pardonné toutes nos fautes, qu’il a dépouillé les Principautés et les Puissances et les a données en spectacle à la face du monde en les traînant dans son cortège triomphal » (Cf. 2, 13-15).

Le Christ, Bon Samaritain du Père, nous voyant dans notre blessure mortelle n’est pas passé outre. Il nous a rendu à la vie pour que nous puissions reprendre la route et aller jusqu’au bout de la voie de l’Amour.

Nous passons par le désert, oui, mais pas pour y rester !

Réanimés par le regard de Jésus, délivrés par sa croix, fortifiés par sa résurrection, nous pouvons aller comme lui au-delà du désert pour proclamer au monde la joie du Salut !

Seigneur Jésus, toi qui nous connais et nous regarde dans l’amour, tu vois ce qui en nous fait obstacle à l’amour. Tu vois les liens qui empêchent au trésor d’amour et de joie déposé en nous de se déployer. Par ta présence Eucharistique, par la puissance de ton Esprit Saint, viens nous délier, viens nous libérer, pour que nous puissions regarder avec ton regard et aimer avec ton amour.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Homélie de l'abbé Michel Talbot, 

curé de l'Unité missionnaire de l'Ouest, région de Montmagny.



1er DIMANCHE DU CARÊME « B » 2021
(Parole de Dieu: Genèse 9, 8-15; 1 Pierre 3, 18-22; Marc 1, 12-15)
DE L'ARC-EN-CIEL À LA CROIX
On peut dire que le Carême débute sur une belle note, aux couleurs de l'arc-en-ciel! Il y a un an, au tout début de la pandémie, un slogan est devenu viral : « Ça va bien aller! » Celui-ci était accompagné d'un arc-en-ciel. Un peu partout, dans de nombreuses fenêtres, on voyait des dessins illustrant un arc-en-ciel et accompagnés du fameux slogan. Le signe de l’arc-en-ciel est loin d'être nouveau, car on en parlait déjà au livre de la Genèse de façon positive. Il s’agit d’un phénomène optique qui est beau et impressionnant en soi. La science moderne nous l'explique : l’arc-en-ciel est le résultat de la dispersion de la lumière du soleil dans les gouttes d’eau en suspension dans l’air. En traversant les gouttelettes d’eau, la lumière se disperse suffisamment pour se décomposer en un spectre de couleurs. L’arc coloré ainsi produit laisse entrevoir une palette de sept couleurs qui vont du rouge au violet. Les écrivains de la Bible ne connaissaient évidemment pas l’explication scientifique. Cependant, ce beau phénomène naturel leur a fait penser à Dieu. Ils y ont vu un signe destiné à rappeler son alliance avec sa création. L’arc-en-ciel est ainsi devenu le signe de l’amour de Dieu pour l’humanité qu’il veut vivante.

Cette première alliance, expression de sa volonté de salut pour toute la création, Dieu l'a renouvelée par son Fils. Le signe de la nouvelle alliance n’est plus l’arc-en-ciel mais la croix. Plus que l’arc-en-ciel, la croix nous fait penser à Dieu, à son amour et à sa volonté de salut. Or, la période du Carême veut précisément attirer notre regard sur la croix et nous faire approfondir ce mystère. La croix doit nous faire penser à celui qui l'a portée et qui y a été suspendu, résultat d'une vie entièrement consacrée à la proclamation de l'Évangile de Dieu, un message qui en a dérangé plus d'un! Faisons l'effort de regarder Jésus en croix et de « discerner sa présence » vivifiante dans notre vie.

Merci Michel!
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Une perruche à collier

 Photo prise en banlieue de Paris:
Photo de Bernard Lecomte - France - Merci!

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«L'art, la science, la nature, 

tout est chemin possible vers Dieu 

pour qui sait s'émerveiller.»

(François Darbois)

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«Soyez heureux dans le moment présent. 

Chaque moment est tout ce dont nous avons besoin.»

(Mère Teresa)

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Bon dimanche!

Jean-Yves

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