mardi 9 mai 2023

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » / Le diaconat permanent... / ( 405,511)

Bonjour!

Mercredi 10 mai 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)

Alléluia. Alléluia.
Demeurez en moi, comme moi en vous,
dit le Seigneur ;
celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit.
Alléluia. (Jn 15, 4a.5b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit,
mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit,
il le purifie en le taillant,
pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment
ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.

Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi,
il est, comme le sarment, jeté dehors,
et il se dessèche.
Les sarments secs, on les ramasse,
on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez,
et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père,
c’est que vous portiez beaucoup de fruit
et que vous soyez pour moi des disciples. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Je suis la vraie vigne et mon Père est le Vigneron ». D’emblée, Jésus identifie les symboles de la vigne et du Vigneron. Quant aux sarments, on comprend rapidement qu’il s’agit ici des disciples et de tous ceux qui à leur suite voudront mettre leurs pas dans ceux du Christ et porter un fruit qui rende gloire au Père.

Le fait que les sarments soient décrits par Jésus comme étant en lui souligne qu’ils n’ont d’existence que dans la vigne. Ainsi le disciple ne vit que dans le Christ. Les verbes « retrancher » et « émonder » qui décrivent l’activité du Vigneron conditionnent la fécondité de la plante. Le Vigneron, le Père, source de toute Parole qui sort de la bouche du Fils, émonde au moyen de celle-ci. C’est ainsi que les disciples, en tant que sarments, ont été émondés par la Parole du Fils et que ce dernier peut leur dire : « Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre ». Mais il dépend d’eux de rester attachés à lui. C’est à eux qu’il revient de « demeurer en » la vigne, c’est-à-dire d’adhérer fermement et fidèlement à la personne du Christ. Le disciple, devenu grâce à la Parole un sarment de la vigne unique, ne demeure tel que par sa fidélité propre, toujours réactualisée.

Si le nouvel être du disciple est celui du Fils en tant qu’il demeure dans le Fils comme le Fils demeure en lui, cela ne signifie pas pour autant qu’il y a fusion ou confusion de Dieu et de l’homme. Si le disciple n’existe plus par lui-même parce qu’il puise sa sève dans la vigne, sa vie nouvelle n’en exige pas moins un consentement personnel, jamais achevé.

L’émondage a pour but de conduire à une synergie toujours plus grande entre la vigne et le sarment, à une communion toujours plus forte entre le Christ et le disciple.

Cette communion se révèle comme l’unique condition pour porter un vrai fruit, un fruit produit tout à la fois par la vigne et le sarment, par le Christ et le disciple : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. »

Si Jésus invite les disciples à demeurer en lui ce n’est pas simplement pour les préserver de leur infidélité ou pour leur rappeler que c’est là l’unique condition pour porter du fruit. C’est aussi pour leur faire comprendre que c’est grâce à eux qu’il peut se rendre concrètement présent aux hommes. Le sens de l’existence du disciple n’est-il pas de permettre au Christ en qui il demeure de se faire tout à tous ?

Solidement attaché au Christ, ne faisant plus qu’un avec lui, le disciple est pénétré tout entier de sa vie, animé de ses pensées. Il ne peut donc désirer que ce que désire le Christ. Voilà pourquoi tout ce qu’il demandera lui sera accordé.

Cet attachement solide au Christ manifeste aussi le projet du Père sur chacun de ses enfants : les rétablir comme ses fils dans le Fils unique. C’est là sa Gloire : que ses enfants vivent de sa vie à travers son Fils. « La Gloire de Dieu c’est l’homme vivant », disait saint Irénée. Cet homme vivant, en tant que disciple, manifestera alors l’amour plénier du Père au monde entier et contribuera au rassemblement de tous les hommes par le Fils unique, dans l’unité divine. Cela aussi c’est la gloire du Père : rassembler ses enfants dispersés en un seul corps, celui du Christ qui est l’Église.

Seigneur, renouvelle-nous dans notre attachement à ta personne. Ramène-nous de toutes nos dispersions pour nous greffer à toi. Que nous puissions vivre de la sève de ton Esprit et goûter ainsi cet amour que tu partage


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Là où est Jésus Christ, là est l’Eglise catholique » (Saint Ignace d’Antioche)

  • « Nous sommes les sarments. Les sarments ne sont pas auto-suffisants, ils dépendent totalement de la vigne, là où se trouve la source de sa vie » (François)

  • « Dès le début, Jésus a associé ses disciples à sa vie ; il leur a révélé le mystère du Royaume ; il leur a donné part à sa mission, à sa joie et à ses souffrances. Jésus parle d’une communion encore plus intime entre Lui et ceux qui le suivraient : "Demeurez en moi, comme moi en vous ... Je suis le cep, vous êtes les sarments" (Jn 15, 4-5). Il annonce une communion mystérieuse et réelle entre son propre corps et le nôtre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 787)

L’ordination diaconale, un sacrement

Le diaconat permanent est un don de Dieu à son Église et au monde pour que le diacre soit témoin de son Amour.

À l’image du Christ, le diacre est consacré « serviteur » tel est le sens du mot diacre, et ordonné au service de la Parole de Dieu, de la liturgie et de la charité.

Il est le signe du Christ lui-même venu « non pour être servi, mais pour servir », signe pour que l’Église toute entière soit davantage servante de Dieu et des hommes. C’est pourquoi le diacre porte une attention particulière aux souffrances et pauvretés qu’il rencontre autour de lui.

Le diacre vit ce signe du Christ serviteur au sein de sa famille, dans sa vie professionnelle et sociale, comme en Église. Collaborateur de l’évêque dont il reçoit sa mission, le diacre proclame la parole et la commente, célèbre des baptêmes, des mariages et des funérailles. Il participe à la prière de l’Église dite « des heures » (laudes et vêpres)





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Bonne journée!

Jean-Yves 

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