samedi 20 mai 2023

« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre »( / 406,246)

 Bonjour!

Dimanche 21 mai 2023

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...



ÉVANGILE

« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28, 16-20)

Alléluia. Alléluia.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples,
dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. (Mt 28, 19a.20b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
    les onze disciples s’en allèrent en Galilée,
à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
    Quand ils le virent, ils se prosternèrent,
mais certains eurent des doutes.
    Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
    Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
    apprenez-leur à observer
tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Lorsque Jésus dit : « Père, glorifie ton Fils », il parle bien de sa mort, mais d’une mort pour la vie. En Jésus, la mort n’est pas mortelle, elle est un mourir vers le Père, où Jésus est et reste Fils, où le Père l’engendre dans une éternelle plénitude. Jésus meurt en Fils et ainsi glorifie le Père.
La vertu filiale par excellence, c’est l’obéissance et Jésus, non sans combat (cf. He 5,8), s’est soumis à la croix, devenant obéissant jusqu’à la mort (Ph 2,8).
En acceptant la mort, Jésus consent à n’exister que par le Père.
Il pose l’acte absolu d’amour que jamais personne n’avait pu poser.
Mourir filialise Jésus. « En tes mains, je remets mon esprit ».
Jésus meurt filialement. « Cette mort est immense, à la mesure de sa filiation ». Glorifiant le Père dans sa mort, il est ainsi glorifié comme Fils par sa résurrection. Le Père a entendu sa prière. La Résurrection du Fils en est la réponse.
Elle est le déploiement de la gloire de sa divine filiation.
Jésus retrouve cette gloire qu’il avait auprès du Père avant que fut le monde (Jn 17,5).
La mort de Jésus sans la Résurrection serait insensée. Saint Paul le dit bien : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vide est notre foi » (1 Co 15,17).
Mort et Résurrection du Christ sont inséparables.
La mort fait passer Jésus de ce monde au Père (Jn 13,1) et la Résurrection est entrée dans la vie filiale, elle est naissance à ce pour quoi le Fils est engendré depuis toute éternité. Comme tout homme, Jésus devait mourir, mais afin de ressusciter.

Faisons le lien entre la pâque glorifiante du Christ et notre propre chemin de vie.
La glorification de Jésus nous concerne car il dit dans sa prière au Père, en parlant de ses Apôtres : « Je trouve ma gloire en eux » (Jn 17,10).
Que nous faut-il comprendre ? Comme aux Apôtres, Jésus nous fait découvrir le nom du Père, de notre Père (Jn 17,6).
La mission de Jésus est de conduire tout homme au Père. Qui vit lié au Père a la vie éternelle, car relié à la source de sa vie, il ne peut mourir.
Jésus a glorifié le Père sur la terre (Jn 17,4), en permettant à tout homme de devenir fils comme Lui, ou plutôt fils en Lui.
En celui qui vit en disciple de la Parole de Dieu (Jn 17,6), Jésus trouve sa gloire de Fils, il se reconnaît.

Jésus veut désormais être glorifié en chacun de nous ! Sa mort glorifiante se prolonge dans notre vie.
Si notre vieil homme est émondé par la Parole de Dieu, c’est pour filialiser notre être.
La Résurrection est déjà à l’œuvre en nous pour que se lève cette « créature nouvelle », cet être filial qui sommeille en nous.
L’image divine, nous l’avons.
La ressemblance, elle, est à conquérir par le labeur de notre conversion.
Notre devenir n’est pas dans une quelconque gloire terrestre et éphémère.
Notre devenir est céleste.
Être fils dans le Fils, voilà notre gloire. Dès aujourd’hui, que notre être, notre attitude, nos actes, nos paroles soient filiaux et Jésus trouvera sa gloire en nous et il nous attirera dans sa propre gloire.

 Entends notre prière, Seigneur : nous croyons que le Sauveur des hommes est auprès de toi dans la gloire ; fais-nous croire aussi qu’il est encore avec nous jusqu’à la fin des temps, comme il nous l’a promis.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Ascension : départ?... Mais pour une présence plus grande!

(Ce texte a été écrit pour le feuillet paroissial de Sainte-Anne-de la Pocatière et Saint-Onésime,)

La victoire du Christ, c'est ce qui retentit aujourd'hui au cœur de notre vie comme une Bonne Nouvelle. Sa mission est accomplie et le Christ retourne à son Père. Ce départ, aussi paradoxale qu'il puisse paraître, veut dire, pour le croyant que je suis, qu'il est possible d'avoir une vie plus intime avec le Christ. Et c'est cela que les apôtres ont eu l'audace de partir annoncer à toutes les nations de la terre.... Oui, une présence mystérieuse mais réelle, profonde et personnelle. Et cette réalité, elle nous rejoint tous les jours au cœur de notre vie... Ce n'est pas de la fiction.

Aujourd'hui, le Christ, notre Seigneur, s'en est allé vers son Père. Oui, au ciel il est monté (c'est ce que veut dire Ascension). Que notre cœur s'associe à ce grand événement! L'Apôtre dit : « Vous êtes ressuscités, avec le Christ. Recherchez donc les réalités d'en haut : c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu.» Oui vraiment, il est monté au Ciel, mais il se fait proche, plus proche de nous. Nous sommes donc déjà avec lui; mais ce qu’il nous a promis ne s'est pas encore totalement réalisé dans notre être. En cela, l'espérance nous habite.

Pour mieux comprendre cela, ce que nous vivons, replaçons-nous dans le contexte évangélique afin de saisir un peu mieux... La veille de sa Passion, avant son départ vers le Ciel (mort-résurrection), Jésus disait ceci à ses disciples : « Il vous est bon que je m'en aille; car si je ne m'en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous; mais si je m'en vais, je vous l'enverrai.» Les disciples furent alors étonnés certainement d'entendre cela! Ils aimaient Jésus, eux et ne voulaient pas qu'il parte!

Quelle dut être la réaction dans le cœur de tous et de chacun? Le retenir à tout prix ce Jésus ressuscité? L'empêcher de partir? Personne n'aurait osé, car tous savaient que c'était le Maître, et qu'il avait certainement raison. Quelqu'un aurait-il osé contrecarrer ce plan? Certainement pas : Dieu est tout puissant, Il fait ce qu'il veut, et rien ne lui résiste. Alors embarquons avec l'Esprit dans cette belle et grande aventure à la fois humaine et divine. C'est un beau risque, le plus beau risque que l'homme puisse prendre et vivre même deux milles ans plus tard!

Et grâce à l'Esprit saint, Jésus est toujours présent dans le monde, comme il l'a dit. Il est présent près de nous, avec nous, en nous, sans discontinuer. Il nous l'a dit : « Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde».

Il faut aussi accepter qu'il y a là un grand mystère de foi, une grande vérité que nous n'avons pas fini de comprendre; nous sommes dans l'attente, mais une attente active et accompagnée, dans la grâce.

Jean-Yves Fortin, diacre.



Photo:

Prise à  Rivière-Ouelle

«Anguilles Lizotte» (Pierre Lizotte) 

Merci!

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B
on dimanche!

Jean-Yves 


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