dimanche 17 septembre 2023

« Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » / (439,509)

 Bonjour!

Lundi 18 septembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » (Lc 7, 1-10)

Alléluia. Alléluia.
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Alléluia. (Jn 3, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles,
il entra dans Capharnaüm.
    Il y avait un centurion
dont un esclave était malade et sur le point de mourir ;
or le centurion tenait beaucoup à lui.
    Ayant entendu parler de Jésus,
il lui envoya des notables juifs
pour lui demander de venir sauver son esclave.
    Arrivés près de Jésus,
ceux-ci le suppliaient instamment :
« Il mérite que tu lui accordes cela.
    Il aime notre nation :
c’est lui qui nous a construit la synagogue. »
    Jésus était en route avec eux,
et déjà il n’était plus loin de la maison,
quand le centurion envoya des amis lui dire :
« Seigneur, ne prends pas cette peine,
car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
    C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même,
à venir te trouver.
Mais dis une parole,
et que mon serviteur soit guéri !
    Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité,
mais j’ai des soldats sous mes ordres ;
à l’un, je dis : “Va”, et il va ;
à un autre : “Viens”, et il vient ;
et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
    Entendant cela,
Jésus fut en admiration devant lui.
Il se retourna et dit à la foule qui le suivait :
« Je vous le déclare,
même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »
    Revenus à la maison,
les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La rencontre entre le centurion romain et Jésus se déroule dans un cadre très particulier, puisque les deux ne se voient pas. Et pourtant, l’échange est plus profond et plus fécond pour le centurion, que pour tous ceux qui entourent Jésus, qui le voient, qui le touchent et qui l’écoutent. On peut dire que l’expérience que fait le centurion de Jésus Christ est spirituelle : il aura su que Jésus allait passer ; il a cru aux témoignages sur la grandeur de sa personnalité, sur la profondeur de sa doctrine et sur les miracles. Mais surtout, le centurion était mû par une urgence : la maladie d’un esclave, qui lui était cher et qu’il aimait.

Notre rencontre avec le Christ, 2000 ans plus tard, sera tout aussi spirituelle et tout aussi féconde, dans la mesure où nous croyons au témoignage et en ses œuvres. Ses œuvres, aujourd’hui, ne sont pas de l’ordre de l’autosuggestion, comme ne l’étaient pas les miracles d’antan. Aujourd’hui elles s’expriment par les sept sacrements, dont la Réconciliation et l’Eucharistie sont les sacrements de la guérison et de la croissance spirituelles. Tandis que la communion peut être vécue comme le contact direct de la foule, le recours au sacrement de la miséricorde et l’adoration eucharistique expriment la démarche du centurion romain : « je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ».

La foi du centurion n’est pas celle d’un esprit qui veut mettre à l’épreuve le témoignage, la révélation, ou Jésus lui-même, selon la formule : « montre moi un signe, et je croirai ». Sa réponse de foi est : « dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri ». Un mot, une Parole du Verbe de Dieu – voilà ce qui apporte le salut. Dieu est fidèle à sa Parole, et cette Parole s’appelle Jésus. Le centurion n’en a pas le moindre doute.

Tout en n’étant pas allé lui-même voir Jésus, par pudeur, il vit en communion avec lui par l’expérience de l’obéissance : « Moi qui suis un subalterne, j’ai des soldats sous mes ordres… » Il sait que la Parole qui vient d’en haut s’accomplit, comme disait Isaïe (55, 11). Croire en la Parole veut dire aussi la scruter, la méditer, la mâcher. Écouter, chercher à connaître est le préambule de la foi et de l’accueil du Christ dans notre vie. Cela montre quelle est ma préférence, quelles sont mes options, en quoi je mets ma confiance.

La foi du centurion va bien au-delà de l’appartenance sociale, culturelle et même religieuse. Tout d’abord, la dimension sociale était pour lui de valeur secondaire, puisque, en tant que représentant de la puissance coloniale, il s’était montré indulgent avec les Juifs en leur construisant une synagogue, au lieu d’aplatir l’habitant par son pouvoir ; il aimait son esclave et croyait en ce Jésus, dont il avait entendu parler. Ensuite, il s’est avéré bien plus disposé à accueillir Jésus, alors qu’il était un « impur ». Et à la fin, l’œuvre de Jésus, le miracle, s’est accomplie chez lui.

Cela nous apprend que ce qui rend pur dans la nouvelle alliance établie par Jésus est la foi amoureuse en Dieu et l’obéissance loyale à sa Parole. Tous ceux qui croiront de cette manière, formeront la communauté, qui aujourd’hui s’appelle Église (les « rassemblés » par le Christ) qui accueille l’œuvre de Jésus sous son toit. Purifiée des critères de classification socio-politique, culturelle ou raciale, l’Église devient une antichambre du Ciel, où pourra s’établir une authentique communion de vie avec le Christ. Toute personne, purifiée de son péché par la confession, pourra entrer dans cette pleine communion par le sacrifice eucharistique et disposer un ciel spirituel en son âme (la « vie de grâce »), pour recevoir le Seigneur au banquet éternel, répété en sa mémoire.

Purifie-moi de toute désobéissance et du manque de foi en Ta Parole. Inonde mon âme de ta lumière, afin que rien de me fasse plus douter de la fidélité de Tes desseins ; donne-moi la force de répondre à Ton appel, qui résonne doucement dans ma conscience.

Merci / Abbé Philippe Link.

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Grâce aux œuvres de charité on sait si la foi est vivante ou morte. La foi vivante est excellente car, en étant unie à la charité et vivifiée par elle, elle est ferme et constante. Elle fait beaucoup de bonnes œuvres, pour lesquelles elle mérite qu’on la loue en disant : Oh quelle grande foi ! » (Saint François de Sales)

  • « Notre époque a besoin de chrétiens qui grandissent dans la foi grâce à la connaissance des Saintes Écritures et des sacrements. Des personnes qui sont pratiquement un livre ouvert qui raconte l’expérience de la vie nouvelle dans l’Esprit » (Benoit XVI)

  • « La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu ; elle est en même temps et inséparablement, l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélé (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 150)

Bonne journée!

Jean-Yves 


3 commentaires:

Gilles Lemieux a dit…

Ce commentaire de la Parole est très beau et éclairant.
Merci de l'avoir transmis.

Gilles Lemieux a dit…

Toujours inspirantes les images/dessins associées à la Parole.

Gilles Lemieux a dit…

Très bonne idée que ces pensées de différentes sources. La voix des Saints, du Magistère de l'Église et du Catéchisme qui est l'enseignement de l'Église. Merci!