dimanche 10 septembre 2023

« Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat » / (439,174)

 Bonjour!

Lundi 11 septembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat » (Lc 6, 6-11)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la synagogue et enseignait.
Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
    Les scribes et les pharisiens observaient Jésus
pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ;
ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.
    Mais lui connaissait leurs raisonnements,
et il dit à l’homme qui avait la main desséchée :
« Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. »
L’homme se dressa et se tint debout.
    Jésus leur dit :
« Je vous le demande :
Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de la perdre ? »
    Alors, promenant son regard sur eux tous,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il le fit, et sa main redevint normale.
    Quant à eux, ils furent remplis de fureur
et ils discutaient entre eux
sur ce qu’ils feraient à Jésus.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Le sabbat participe de la sainteté du monde à venir, il annonce l’entrée du peuple dans le repos et la paix de Dieu. Pourtant ce jour est le jour des disputes. Ce n’est pas rare que Jésus soit interpelé ce jour-là. Aujourd’hui saint Luc mentionne « un autre jour de sabbat », c’est-à-dire « encore une fois de plus ».

Cette insistance n’est pas neutre. Évoquer le statut du sabbat ne se limite pas à discuter sur l’opportunité de chômer tel jour, il concerne en effet le commandement central de la Torah. L’homme a été créé pour le sabbat, c’est-à-dire pour le jour de Dieu, pour voir le jour de la vie et de la liberté. Revenir fréquemment sur le sujet, accepter les assauts hostiles et répétés de ses détracteurs, est pour Jésus un moyen de montrer le cœur de sa mission et l’importance de son message. Notre Dieu est le Dieu de la vie, il est le Dieu qui sauve de toute aliénation et de toute mort.

C’est donc dans la synagogue, dans la maison de Dieu, que Jésus envisage la guérison d’un homme qui a perdu l’usage de sa main droite, c’est-à-dire la libération d’un homme dans l’impossibilité de travailler, d’un homme qui a perdu sa dignité. Il s’agit pour ses adversaires et nous-mêmes d’une provocation claire.

Nous devons en effet nous laisser provoquer ainsi par Jésus. Car il y a de l’hypocrisie dans nos vies et cela lui déplait. Certes, nous ne sommes plus concernés par les prescriptions de la Torah, par les conventions sur « ce qu’il faut faire » et « ce qu’il ne faut pas faire » le jour du sabbat, mais nous nous en inventons d’autres, ce qui est pire.

Notre situation est bien la même que celle des pharisiens. Ils attaquent Jésus parce qu’ils sont obnubilés par la question de savoir « ce qu’on peut faire », alors ne pas faire le bien est faire le mal. Mais ils ne le voient plus, tout attentifs qu’ils sont à ne pas briser, déchirer ou broyer. Pourtant ils délient leur âne de l’étable pour le conduire à boire, mais sans voir, devant eux, au milieu d’eux, un homme lié, privé de sa dignité.

De la même façon, combien de fois aujourd’hui sommes-nous fervents à brandir la liberté chèrement acquise par les hommes, combien souvent avançons-nous des motifs religieux ou chrétiens qui riment avec respect et tolérance, et laissons-nous les frères qui sont en face de nous, au milieu de nous, dans l’ignorance de l’évangile ou pris dans l’esclavage de leurs fausses libertés ?

Jésus nous ramène à l’essentiel. D’abord convertir notre regard, pour voir l’homme en vérité, selon la place qu’il occupe dans la maison de Dieu, aux yeux de Dieu, et ensuite l’aider, au nom de cette vérité, à entrer dans le royaume de la vie, dans le jour du repos, dans la paix du Christ. Ainsi agissent ses disciples.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

1 commentaire:

Gilles Lemieux a dit…

Un dicton dit: ''Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage''
Les pharisiens et les scribes ont déjà convenu de faire taire celui qui ne pense ni n'agit comme eux, alors tous les moyens sont bons. Le mal n'essaie-t-il pas de se justifier et de rester dans sa vision fermée?