mercredi 31 juillet 2024

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien » / (474,757)

Bonjour!

Jeudi 1er août 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien » (Mt 13, 47-53)

Alléluia. Alléluia.
Seigneur, ouvre notre cœur
pour nous rendre attentifs aux paroles de ton Fils.
Alléluia. (cf. Ac 16, 14b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Le royaume des Cieux est encore comparable
à un filet que l’on jette dans la mer,
et qui ramène toutes sortes de poissons.
    Quand il est plein, on le tire sur le rivage,
on s’assied,
on ramasse dans des paniers ce qui est bon,
et on rejette ce qui ne vaut rien.
    Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
    et les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

    « Avez-vous compris tout cela ? »
Ils lui répondent : « Oui ».
    Jésus ajouta :
« C’est pourquoi tout scribe
devenu disciple du royaume des Cieux
est comparable à un maître de maison
qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

    Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles,
il s’éloigna de là.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

L’évangile de ce jour vient clôturer les paraboles de Jésus sur le Royaume chez saint Matthieu.  » Le Royaume des cieux est encore semblable à un filet…  » Jésus porte une fois encore notre attention sur l’eschatologie, sur le jugement dernier, lorsqu’il séparera les bons des méchants.

Comme dans la parabole du bon grain et de l’ivraie, nous notons que le tri ne s’effectue pas durant ce séjour terrestre mais bien lors du retour glorieux du Seigneur. Jusque-là, poissons comestibles et non comestibles non seulement vivent ensemble mais se retrouvent dans le même filet.

L’image du filet, renvoyant bien évidemment à la pêche, n’est pas sans résonance évangélique. Jésus avait appelé ses premiers apôtres, des pêcheurs de profession, pour en faire des pêcheurs d’hommes (Cf. Mt 4). Ces mêmes apôtres, et particulièrement saint Pierre, il en avait fait les fondements de son Église. Il les avait envoyés pour repêcher les enfants du Père des flots de ce monde à l’aide du filet de l’Église « confectionné, selon la belle image de Jean Chrysostome, à l’aide de l’Ancien et du Nouveau Testament et entrelacé des vérités évangéliques » (Cf. Homélie 48).

Le filet de l’Église, jeté dans la mer de notre monde par les Apôtres, leurs successeurs et les prédicateurs de l’évangile, arrache donc chacun d’entre nous à la mer de la mort éternelle pour l’amener jusqu’à reposer sur le rivage du Royaume des cieux. Et ce filet, comme nous l’avons observé recueille des poissons de toute espèce, car l’Église appelle à tout homme à la rémission des péchés qu’il soit sage ou ignorant, libre ou esclave, riche ou pauvre, fort ou faible.

Dieu veut que tout homme soit sauvé et c’est pour cette raison que le filet de la foi recueille toute variété de poisson. Mais si Dieu veut sauver tous les hommes, la parabole attire cependant notre attention sur notre responsabilité dans l’accueil du salut. Il ne suffit pas d’être pris dans les filets de la foi de l’Église pour être sauvé, encore faut-il que chacune de nos actions soit conforme à l’enseignement évangélique de la Charité de notre Seigneur.

En effet, le tri sur le rivage s’effectue bien selon un critère éthique. En grec, nous lisons : « Ils ramassèrent les beaux dans des paniers mais les pourris ils les jetèrent dehors » et dans l’antiquité, nous savons bien que la Beauté rejoignait la Bonté.

Au soir de notre vie, c’est sur la Charité que nous serons jugés et même une ultime fois le Seigneur se présentera à nous pour nous inviter à demeurer en lui dans une communion d’amour. Seuls ceux qui le reconnaîtront alors comme leur Sauveur, et choisiront de vivre en communion avec lui, entreront dans le bonheur que le Père leur réservait depuis toute éternité.

Cette parabole a de quoi impressionner. Mais il est peut-être bon qu’il en soit ainsi. Ne sommes-nous pas trop souvent portés à considérer notre salut comme acquis par notre appartenance à l’Église, notre pratique religieuse ?

Jésus est venu nous enseigner la Loi nouvelle de la Charité : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Dans notre vie, celle-ci doit constituer la finalité de toute pensée, de toute action. Cette Loi de vie, l’Esprit Saint est venu la graver dans nos cœurs en lettres de feu le jour de notre baptême et il n’a pas d’autre désir qu’elle puisse déployer en nous tout son dynamisme. Consentir dès à présent à ce travail de l’Esprit Saint qui nous invite à un décentrement radical, en vue du don de nous-mêmes au Christ et aux autres dans l’amour est sans aucun doute le seul moyen de nous préparer à cette ultime et décisive rencontre avec le Seigneur.

Seigneur, un jour, nous serons nous aussi tirés dans les filets du Royaume sur le rivage, et nous serons mis en ta présence, toi le Ressuscité qui nous aura arraché aux abîmes de la mort. Donne-nous dès à présent de vivre de ton Esprit de Charité pour que ce jour-là nous puissions te reconnaître. Par ton Esprit, libère-nous de tous nos égoïsmes et de tous nos recentrements sur nous-mêmes pour que ce même-jour nous choisissions définitivement de ne vivre que par toi, avec toi, en toi et pour toi.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mardi 30 juillet 2024

« Il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ » / (474,580)

 Bonjour!

Mercredi 31 juillet 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE


« Il va vendre tout ce qu’il possède, et il achète ce champ » (Mt 13, 44-46)

Alléluia. Alléluia.
Je vous appelle mes amis, dit le Seigneur,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Alléluia. (Jn 15, 15b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Le royaume des Cieux est comparable
à un trésor caché dans un champ ;
l’homme qui l’a découvert le cache de nouveau.
Dans sa joie, il va vendre tout ce qu’il possède,
et il achète ce champ.

    Ou encore :
Le royaume des Cieux est comparable
à un négociant qui recherche des perles fines.
    Ayant trouvé une perle de grande valeur,
il va vendre tout ce qu’il possède,
et il achète la perle. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

A nouveau cette parabole met en œuvre des réalités quotidiennes, au cœur desquelles surgit un événement inattendu, qui nous invite à porter un autre regard sur nos activités les plus routinières. Les paraboles nous révèlent un autre monde, secrètement présent au sein même de celui que nous croyons connaître. Nous ne pouvons cependant entrer dans cette autre réalité qu’en renonçant à nos repères, car le Royaume caché possède sa logique propre à laquelle il nous faut accepter de nous soumettre. Concrètement, nous n’avons pas d’autre ressource que de prendre pour guide celui qui, en racontant la parabole, témoigne qu’il connaît la réalité dont il parle et le chemin qui y conduit.

Or les paraboles que Jésus vient de proposer nous appellent à un choix radical, puisqu’il s’agit de « vendre tout ce que nous possédons » pour acquérir ce mystérieux champ contenant un trésor. C’est sur sa parole que nous sommes invités à tout risquer, dans un acte d’obéissance qui ne se fonde que sur la foi en sa Personne. On peut se demander si le trésor caché dans le champ de nos vies, ne serait pas précisément cet attachement inconditionnel à Jésus dans un abandon confiant de tout notre être ? Rien ne se voit à l’extérieur de cette appartenance, mais intérieurement, elle fait de nous des enfants de Dieu par la foi, et « puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ » (Rm 8, 17). Le don de Dieu vient combler une attente, un désir qui s’est préalablement creusé tout au long d’une recherche patiente et persévérante.

Le négociant qui a acheté la perle rare ne l’a pas acquise pour la revendre ; pas plus que l’agriculteur n’a monnayé ce champ pour dilapider son trésor. Nos deux personnages ont tout vendu pour acquérir un objet dont ils ne tireront aucun bénéfice matériel. Les voilà radicalement pauvres aux yeux du monde – de notre monde – mais étonnamment riches dans l’autre monde – celui auquel la parabole nous donne accès. Leur « valeur boursière » s’est effondrée, mais leur vie a pris un « poids » d’éternité, que nul, pas même la mort, ne pourra leur ravir.

Seigneur, puissions-nous nous laisser toucher et séduire par tes paraboles ; et que la découverte émerveillée du don de Dieu nous donne le courage de vendre joyeusement tout ce que nous possédons pour acquérir « la meilleure part » : celle qui « ne nous sera pas enlevée » (Lc 10, 42).

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 



lundi 29 juillet 2024

« De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde » / La devise des louveteaux... / (474,432)

 Bonjour!

Mardi 30 juillet 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde » (Mt 13, 36-43)

Alléluia. Alléluia.
La semence est la parole de Dieu,
le semeur est le Christ ;
celui qui le trouve demeure pour toujours.
Alléluia. (cf. Mt 13, 4.23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    laissant les foules, Jésus vint à la maison.
Ses disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement
la parabole de l’ivraie dans le champ. »
    Il leur répondit :
« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
    le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;
l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
    L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ;
les moissonneurs, ce sont les anges.
    De même que l’on enlève l’ivraie
pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
    Le Fils de l’homme enverra ses anges,
et ils enlèveront de son Royaume
toutes les causes de chute
et ceux qui font le mal ;
    ils les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
    Alors les justes resplendiront comme le soleil
dans le royaume de leur Père.

Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Ex-pliquer » signifie « faire sortir du pli », amener au grand jour les articulations du récit ; ce n’est pas résoudre une énigme. D’ailleurs l’interprétation de la parabole reste ouverte même après l’explication. Notre-Seigneur confirme l’intuition selon laquelle le champ représente l’humanité, créée par Dieu dans un état de bonté originelle, mais divisée par une action subséquente du démon qui y introduit l’ivraie du péché.

Jésus ne revient pas sur l’avertissement formulé par le Maître à l’adresse des serviteurs, auxquels il interdit d’arracher l’ivraie avant le temps de la moisson. L’accent de l’explication fournie par Notre-Seigneur se porte plutôt vers la finale, c’est-à-dire le point d’aboutissement de l’attente et la séparation du bon grain et de l’ivraie.

Remarquons que contrairement à la parabole du Semeur, où le grain représentait la Parole de Dieu, ici Jésus identifie le bon grain aux « fils du Royaume » et l’ivraie aux « fils du Mauvais ». On est cependant en droit de penser que le bon grain lève dans le cœur des hommes qui ont accueilli la Parole, tandis que l’ivraie résulte de l’attention portée aux suggestions du Menteur. Notre-Seigneur ne dit-il pas aux juifs qui prétendaient avoir Abraham pour père : « Vous venez du démon, qui est votre père, et vous cherchez à réaliser les désirs de votre père. Celui-ci, dès le commencement, a voulu la mort de l’homme. Il n’a jamais été dans la vérité, parce qu’il n’y a pas en lui de vérité. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa nature propre, parce qu’il est menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44).

La séparation du grain et de l’ivraie « à la fin du monde » est-elle une présentation symbolique du jugement dernier ? Il ne faut sans doute pas exclure cette interprétation, mais il ne faudrait pas non plus présenter cette lecture comme la seule possible. Ce serait trahir le genre littéraire de la parabole qui jette sa lumière sur un large éventail de situations. Ce que le Seigneur annonce, c’est la victoire finale du bien sur le mal, de la lumière sur les ténèbres, de la vérité sur le mensonge. Cette victoire sera obtenue par un acte de séparation, qui mettra fin à la confusion engendrée par le Mauvais lorsqu’il mélangea l’ivraie au bon grain. Chacun retournera à son « lieu propre », ou plutôt les fils rejoindront chacun la maison de leur « père » respectif : « les justes, resplendiront comme le soleil dans le Royaume de Dieu », tandis que « les fils du Mauvais, tous ceux qui font tomber les autres et commettent le mal » seront jetés « dans la fournaise », c’est-à-dire dans le lieu réservé au Démon.

Le jugement consiste donc en une mise en lumière de la réalité cachée, l’aboutissement du mouvement auquel nous consentons dès à présent. Chacun cueillera le fruit de ses propres choix, de l’orientation qu’il aura librement donnée à sa vie. Le verset final : « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » résonne comme un avertissement et un appel. C’est à chaque instant que nous sommes nous-mêmes les acteurs de notre propre jugement selon que nous prêtons l’oreille au Menteur ou au Fils de l’homme. Nous nous attachons par un lien de filiation à celui à qui nous accordons notre foi ; au Christ pour le salut de nos âmes, au Démon pour notre perdition. Tel est le « poids » de notre responsabilité ; mais nous sommes et demeurerons toujours libres de nous convertir, de revenir au Seigneur, de choisir la vérité et de reprendre le chemin de la vie filiale à la suite du Christ.

Seigneur, n’attends pas « la fin du monde » pour envoyer tes Anges ; qu’ils ouvrent dès à présent nos yeux sur nos complicités avec le mal, afin que nous puissions nous convertir et être comptés parmi les « justes qui resplendissent comme le soleil dans le Royaume de leur Père ».

Abbé Philippe Link - Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « L’homme qui doit mourir s’efforce de ne pas mourir ; et l’homme qui doit vivre pour l’éternité ne s’efforce pas de ne pas pécher » (Saint Julien de Tolède)

  • « Nous devons être préparés pour garder la grâce reçue depuis le jour du Baptême, en cultivant la foi dans le Seigneur, qui empêche le mal de prendre racine » (Benoît XVI)

  • « Jésus parle souvent de la "géhenne" du "feu qui ne s’éteint pas", réservé à ceux qui refusent jusqu’à la fin de leur vie de croire et de se convertir, et où peuvent être perdus à la fois l’âme et le corps (cf. Mt 10, 28). Jésus annonce en termes graves qu’il "enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d’iniquité (...), et les jetteront dans la fournaise ardente" (Mt 13, 41-42), et qu’il prononcera la condamnation : "Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel !" (Mt 25, 41) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique n° 1.034)

Comment être une meilleure personne aujourd'hui?

En faisant tout de mon mieux...

Je me rappelle la devise des louveteaux, chez les scouts, qui disait:

"Loup de notre ... Mieux!" 

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«Que personne en vienne à vous sans repartir meilleur et plus joyeux.» (Mère Teresa)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

dimanche 28 juillet 2024

« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses » /Quelques pensées... / (474,295)


Bonjour!

Lundi 29 juillet 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...  


ÉVANGILE

« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses » (Lc 10, 38-42)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (cf. Jn 8,12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
  Jésus entra dans un village.
Une femme nommée Marthe le reçut.
  Elle avait une sœur appelée Marie
qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.
  Quant à Marthe, elle était accaparée
par les multiples occupations du service.
Elle intervint et dit :
« Seigneur, cela ne te fait rien
que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ?
Dis-lui donc de m’aider. »
  Le Seigneur lui répondit :
« Marthe, Marthe, tu te donnes du souci
et tu t’agites pour bien des choses.
  Une seule est nécessaire.
Marie a choisi la meilleure part,
elle ne lui sera pas enlevée. »

          – Acclamons la Parole de Dieu.

(On peut prendre aussi l'Évangile de Jn 11, 19-27 ; l'un ou l'autre)

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Commentaire...

« Seigneur, cela ne te fait rien ? » Bien que ce soit l’amour qui motive les actions de Marthe, elle ne peut pas s’empêcher de remarquer que sa sœur, Marie, est assise aux pieds de Jésus, à ne rien faire. « Pourquoi est-ce qu’elle ne m’aide pas ? » Est-ce que Marthe est jalouse ? Non, car Marthe pourrait tout aussi bien interrompre ses activités et s’asseoir auprès de Jésus ; elle sait qu’elle serait bien accueillie. Mais elle s’indigne de travailler alors que Marie ne fait rien.

Cette scène symbolise notre propre expérience : regarder les autres et leurs situations de vie au lieu de se concentrer sur notre relation avec le Seigneur. Si le Seigneur veut que je serve à table, ou que je reste assise à ses pieds, peu importe ! L’important n’est pas l’action en elle-même mais plutôt de faire ce que Jésus me demande.
Est-ce que je veux obtenir la paix et la tranquillité d’âme propre aux disciples du Christ ? Alors, il faut renoncer à faire des comparaisons, et faire ce que le Seigneur me demande. Il n’est pas nécessaire de s’inquiéter de savoir si les autres ont reçu « une meilleure part ».

« Une seule chose est nécessaire ». Gardons-nous de mal interpréter cette parole de Jésus. Il ne propose pas un choix entre l’activité de Marthe et la contemplation de Marie. En fait, « une seule chose est nécessaire » signifie précisément que toutes nos actions au service de Dieu et des autres doivent être enracinées dans la prière. Nous devons toujours être « connectés », Lui offrant continuellement notre cœur et notre intelligence, pour que tous nos efforts soient des vrais efforts d’amour.

Seigneur, souvent je suis débordé par mon travail et par mes soucis. Accorde-moi ton aide afin que tous mes efforts soient pour Toi seul. Ne me laisse pas tomber dans l’envie ou le ressentiment. Quelque soient mes occupations, que mon cœur reste rempli de ta présence.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « La vie de Marthe est à l’image de notre monde ; la vie de Marie est à l’image du monde que nous espérons. Vivons donc notre vie actuelle avec droiture pour atteindre et pouvoir vivre pleinement l’autre » (Saint Augustin)

  • « La parole du Christ est très claire : il n'y a aucun mépris pour la vie active, et encore moins pour l'hospitalité généreuse ; mais il y a un rappel clair du fait que la seule chose vraiment nécessaire est une autre : écouter la Parole du Seigneur » (Benoît XVI)

  • « La force et la puissance que recèle la Parole de Dieu sont si grandes qu’elles constituent, pour l’Église, son point d’appui et sa vigueur et, pour les enfants de l’Église, la force de leur foi, la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 131)


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«C'est dans la solitude que Dieu se donne.»

(Charles de Foucould)

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«La véritable espérance porte à la fois sur le temporel et sur l'éternel, sur le présent et sur l'avenir.»

(Marie-Thérèse Nadeau)

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«L'espérance exige une vision positive et bonne du monde.

(Ramon Martinez de Pison)

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«Sois le gardien de la porte de ton cœur.»

(Auteur inconnu de moi)

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«Si Dieu est Amour, son amour ne être qu'éternel; Dieu de peut aimer à terme."

(Michel Wakenheim)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

samedi 27 juillet 2024

« Ils distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient » / (474,202)

 Bonjour!

Dimanche 28 juillet 2024



Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Ils distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient » (Jn 6, 1-15)

Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous :
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, 
le lac de Tibériade. 
    Une grande foule le suivait, 
parce qu’elle avait vu les signes 
qu’il accomplissait sur les malades. 
    Jésus gravit la montagne, 
et là, il était assis avec ses disciples. 
    Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
    Jésus leva les yeux 
et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. 
Il dit à Philippe : 
« Où pourrions-nous acheter du pain 
pour qu’ils aient à manger ? » 
    Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, 
car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. 
    Philippe lui répondit : 
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas 
pour que chacun reçoive un peu de pain. » 
    Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : 
    « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge 
et deux poissons, 
mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » 
    Jésus dit : 
« Faites asseoir les gens. » 
Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. 
Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. 
    Alors Jésus prit les pains 
et, après avoir rendu grâce, 
il les distribua aux convives ; 
il leur donna aussi du poisson, 
autant qu’ils en voulaient. 
   Quand ils eurent mangé à leur faim, 
il dit à ses disciples : 
« Rassemblez les morceaux en surplus, 
pour que rien ne se perde. » 
    Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers 
avec les morceaux des cinq pains d’orge, 
restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

    À la vue du signe que Jésus avait accompli, 
les gens disaient : 
« C’est vraiment lui le Prophète annoncé, 
celui qui vient dans le monde. » 
    Mais Jésus savait qu’ils allaient l’enlever
pour faire de lui leur roi ; 
alors de nouveau il se retira dans la montagne, 
lui seul.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Il ne savait pas très bien ce qui allait se passer. Il avait entendu parler de cet homme merveilleux, un envoyé de Dieu, disait-on, qui faisait des miracles, des signes en guérissant les malades. Il paraît qu’une foule est en train de s’assembler autour de ce prophète. L’enfant y va. Peut-être avec ses parents et sa famille, peut-être pas. En tout cas avant de quitter la maison, il a comme une inspiration… Peut-être que ça va être long… Peut-être qu’il faut prévoir à manger… Il y a cinq pains d’orge et deux poissons, il les prend. Pourquoi tout ça ? C’est un peu trop pour un enfant ! Qui sait ? Ça pourra peut-être servir à d’autres. Il sera bien étonné cet enfant, qu’on lui demande son petit sac, pour une foule de milliers de personnes !

Il le donnera bien simplement son panier. Mais il trouvera que les adultes ce jour-là sont un peu étranges. Cinq pains d’orge et deux poissons, c’est sûr que c’est trop pour lui, mais pour cinq mille hommes ! Mais pourquoi pas finalement ? Un enfant justement, est capable d’y croire. Jésus a voulu avoir besoin de la générosité toute simple de cet enfant peut-être un peu futé. Il a voulu avoir besoin de la confiance de cet enfant.

Quand le diable avait proposé à Jésus de transformer justement les pierres en pain, dans le désert, Jésus avait refusé un tel miracle (Mt 4,3-4 ; Lc 4,3-4) Mais il n’y avait pas à ce moment-là, comme maintenant la foi d’un enfant. Sa toute puissance, Dieu ne la déploie que s’il trouve la confiance d’un enfant, que, s’il trouve cette confiance d’enfant même dans un corps d’adulte. Toute la Bible nous le montre.

En quittant la maison, la maison de son Père, le Fils de Dieu lui aussi s’est fait petit enfant. Petit enfant à Bethléem, Bethléem… la maison du pain. Ce jour-là, le petit enfant est parti rejoindre la foule immense des hommes affamés de Dieu, errant comme des brebis sans berger (Mt 9,36 ; Mc 6, 34). Il est parti, petit enfant imperceptible, dans cette foule humaine. Il est parti sans autre bagage que l’offrande de lui-même. « Tu ne voulais ni offrande, ni sacrifice, mais tu m’as façonné un corps, alors j’ai dit me voici mon Dieu, pour faire ta volonté » (Ps 40,7).

Et Jésus, l’Enfant du Père, a rejoint la foule de ce monde affamé, avec cette simple offrande de son corps et de son sang, et comme un pain, dès le début, il a remis sa vie entre les mains du Père. Et il la remettra aussi entre les mains des hommes.

Sur la croix Jésus est entré dans une pauvreté, une simplicité, un dessaisissement de soi, une confiance, qu’aucun enfant n’a jamais atteints. Au centre de la foule humaine, Jésus a été, Jésus est, cet enfant qui donne tout, pour que le Père accomplisse son miracle de vie, et qu’il nourrisse l’humanité entière.

Cette vie donnée sur la Croix, c’était si peu apparemment pour nourrir la foule. Cette vie, qu’est-ce que cela pour nourrir toutes les générations humaines ! Et pourtant le Père a multiplié, et multiplie encore à l’infini, ce don : le don de son Enfant. Comme il est grand le mystère de la foi !

Ce que nous recevons ensemble, à l’Eucharistie, comme la foule assemblée près du lac de Galilée, c’est vraiment sa vie offerte un jour sur la croix et multipliée jusqu’à nous, tous les jours.

Venons fidèlement nous laisser nourrir de son Eucharistie tous les dimanches. Venons fidèlement, car notre cœur, que nous le sentions ou non d’ailleurs a faim du Christ et le Christ a faim de notre cœur. Dieu en ce sacrement étonnant de l’Eucharistie a choisi sa manière de se donner au monde, de se donner à nous et c’est de la manière la plus absolue : se faire nourriture. Il n’y a pas de plus grand amour imaginable.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson » / ((474,086)

 Bonjour!

Samedi 27 juillet 2924

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson » (Mt 13, 24-30)

Alléluia. Alléluia.
Accueillez dans la douceur
la Parole semée en nous :
c’est elle qui peut vous sauver.
Alléluia. (cf. Jc 1, 21bc)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus proposa aux foules une autre parabole :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
    Or, pendant que les gens dormaient,
son ennemi survint ;
il sema de l’ivraie au milieu du blé
et s’en alla.
    Quand la tige poussa et produisit l’épi,
alors l’ivraie apparut aussi.
    Les serviteurs du maître vinrent lui dire :
“Seigneur, n’est-ce pas du bon grain
que tu as semé dans ton champ ?
D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”
     Il leur dit :
“C’est un ennemi qui a fait cela.”
Les serviteurs lui disent :
“Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”
     Il répond :
“Non, en enlevant l’ivraie,
vous risquez d’arracher le blé en même temps.
    Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ;
et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs :
Enlevez d’abord l’ivraie,
liez-la en bottes pour la brûler ;
quant au blé, ramassez-le
pour le rentrer dans mon grenier.” »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire: Abbé Manuel SÁNCHEZ Sánchez (Sevilla, Espagne)

«Laissez-les pousser ensemble»


Aujourd'hui, nous considérons une parabole qui nous propose l'opportunité de nous référer à la vie en communauté, où, le bien et le mal, l'Évangile et le péché, s'y mélangent toujours. L'attitude logique serait celle d'en finir avec cette situation, comme les serviteurs prétendent: «Alors, veux-tu que nous allions l'enlever?» (Mt 13,28). Mais la patience de Dieu est infinie, et il attend jusqu'au dernier moment —comme un bon père— la possibilité d'un changement: «Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson» (Mt 13,30).

Une réalité ambiguë et médiocre, mais c'est où le Royaume se trouve. Il s'agit de nous sentir convoqués à découvrir les signaux du Royaume de Dieu pour pouvoir le renforcer. Et, d'une autre côté, ne pas favoriser rien qui puisse nous contenter de la médiocrité. Cependant, le fait de vivre dans une mélange du bien et du mal ne doit pas nous empêcher d'avancer dans notre vie spirituelle; le contraire ce serait de convertir notre blé dans de l'ivraie. «Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie?» (Mt 13,27).

Il est impossible de pouvoir grandir d'une autre façon, ni pouvons-nous quérir le Royaume autre part que dans la société où nous demeurons. Notre besogne sera de faire que le Royaume de Dieu puisse y naître.

L'Évangile nous incite à ne pas donner du crédit aux “purs” et à surmonter les aspects de puritanisme et d'intolérance qui puissent exister dans la communauté chrétienne. Il est facile de trouver ce genre d'attitudes dans toutes les collectivités, même si elles sont très adroites.

Face à un idéal, nous avons tous la tentation de croire que nous l'avons déjà atteint, alors que les autres sont encore loin d'y réussir. Mais Jésus constate qu'absolument tous, nous sommes tout simplement acheminés.

Veillons à ne pas laisser le démon se faufiler dans nos vies, ce qui arrive quand nous nous accommodons au monde. Sainte Angela de la Croix disait que «il faut boucher nos oreilles aux voix du monde qui nous distrait; quant à nous autres, le train-train quotidien, sans inventer des variations et respectant la façon de faire les choses qui sont un trésor caché; ce sont celles qui nous ouvriront les portes du ciel». Que la Très Sainte Vierge Marie nous accorde de nous accommoder seulement à l'amour.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Quand le mal a gangréné la foule, le seul remède qui reste est de se plaindre et de geindre. Corriger avec amour quand c’est possible. Et quand on ne peut pas corriger, souffrir avec patience jusqu’à ce que la correction vienne d’en haut » (Saint Augustin)

  • « Jésus nous enseigne à voir les choses avec un réalisme chrétien et à affronter chaque problème avec une clarté de principes, mais aussi avec prudence et patience. Cela suppose une vision transcendantale de l’histoire, dans laquelle on sait que tout appartient à Dieu » (Saint Jean-Paul II)

  • « Au Jour du Jugement, lors de la fin du monde, le Christ viendra dans la gloire pour accomplir le triomphe définitif du bien sur le mal qui, comme le grain et l’ivraie, auront grandi ensemble au cours de l’histoire » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 681)


jeudi 25 juillet 2024

« Celui qui entend la Parole et la comprend porte du fruit » / (473,967)

 Bonjour!

Vendredi 26 juillet 2924

Fête de Sainte Anne


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Celui qui entend la Parole et la comprend porte du fruit » (Mt 13, 18-23)

Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Alléluia. (cf. Lc 8, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

          En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
  « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
  Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre,
le Mauvais survient
et s’empare de ce qui est semé dans son cœur :
celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin.
  Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux,
c’est celui qui entend la Parole
et la reçoit aussitôt avec joie ;
  mais il n’a pas de racines en lui,
il est l’homme d’un moment :
quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole,
il trébuche aussitôt.

             Celui qui a reçu la semence dans les ronces,
c’est celui qui entend la Parole ;
mais le souci du monde et la séduction de la richesse
étouffent la Parole,
qui ne donne pas de fruit.

          Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre,
c’est celui qui entend la Parole et la comprend :
il porte du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

                                    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Dans le quatrième Évangile, Jésus se désigne comme le chemin ; dans la parabole que nous méditons, l’image est différente : Notre-Seigneur est le Semeur ; le chemin fait partie du sol auquel est confiée la semence. « L’homme, précise Jésus, est le terrain ensemencé au bord du chemin ». Un chemin dans un champ balise le parcours utilisé par tous les passants afin d’éviter d’abimer la récolte. La terre piétinée sous les pas, se durcit et ne peut recevoir la semence en son sein. Le chemin est le lieu des opinions multiples et contradictoires que nous entendons sans vraiment les accueillir ; elles restent à la périphérie de notre être et se remplacent au fil du temps. L’homme qui entend la Parole de Dieu comme une information parmi d’autres, sans vraiment la com-prendre (la prendre en soi), se la voir ravir par le Mauvais.

Les pierres n’ont pas leur place dans un champ ; ni sur le chemin d’ailleurs : la pierre est ce qui fait trébucher le marcheur, et ce qui empêche la graine de prendre racine. La détresse, le scandale, la persécution : voilà autant de pierres qui risquent de « faire tomber » ceux dont la foi n’est pas encore bien aguerrie.

Les ronces sont des créatures de Dieu qui ont droit à l’existence, mais qui n’ont pas davantage leur place dans un champ de blé : le cultivateur fait tout pour empêcher que l’ivraie se multiplie sur sa terre, car il sait qu’elle risque d’étouffer le bon grain. Les ronces ne poussent pas sur le chemin ni dans les pierres, mais dans la bonne terre, c’est-à-dire dans le cœur de l’homme. Il est sans doute inévitable que des grains d’ivraie soient semés par le vent dans les champs, même les mieux entretenus. Difficile d’accuser la terre de nos campagnes d’être complice de l’ivraie en lui donnant la nourriture pour sa croissance ; mais si nous passons de l’image à la réalité, il en est tout autrement : le cœur de l’homme, que Jésus identifie à la terre, est le lieu de sa liberté. Les ronces ne peuvent pousser dans notre champ qu’avec notre complicité. C’est parce que nous nous laissons séduire par les richesses et étouffer par les soucis du monde, que « le grain ne donne pas de fruit ».

Il n’est guère possible – et peut-être même n’est-il pas opportun – d’éviter tout souci ; il ne nous est pas non plus demandé de vivre dans la misère ; mais le Seigneur nous invite à ne pas nous laisser submerger par les soucis ni aliéner par les richesses, afin de demeurer disponibles pour l’unique nécessaire : sa Parole de Vie éternelle qui donne sens à tout ce que nous entreprenons sur cette terre. C’est en gardant le regard fixé sur cette Parole que nous pourrons traverser les soucis sans en être écrasés, et que nous pourrons user des biens de ce monde sans en devenir esclaves.

Si nous parvenons ainsi à relativiser les heurs et malheurs de cette vie qui passe eu égard à la promesse d’éternité qui nous est offerte dans le Christ, nous « porterons du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un ».

Seigneur, tu as changé notre deuil en joie, tu nous offres la consolation du matin de Pâque après la peine du vendredi saint ; tu nous as libérés des mains d’un plus fort, tu nous rassembles, nous gardes et nous conduits comme un berger son troupeau, et nous demeurons aveuglément, obstinément, enfermés dans nos soucis, incapables d’accueillir ta grâce en raison de notre manque de foi. Tu nous offres les trésors de la vie éternelle, et nous demeurons cramponnés à nos richesses éphémères. Ton amour devrait nous faire “danser de joie”, et nous restons enfermés dans nos tristesses. Donne-nous d’accueillir ta Parole dans un cœur pauvre, humble et contrit : qu’elle puisse accomplir en nous ton dessein de salut et qu’elle porte son fruit, un fruit qui demeure.

Abbé Philippe Link  -  Merci!

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Bonne journée!

Bonne Fête de Sainte Anne!

Jean-Yves