mercredi 31 juillet 2024

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien » / (474,757)

Bonjour!

Jeudi 1er août 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« On ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien » (Mt 13, 47-53)

Alléluia. Alléluia.
Seigneur, ouvre notre cœur
pour nous rendre attentifs aux paroles de ton Fils.
Alléluia. (cf. Ac 16, 14b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
    « Le royaume des Cieux est encore comparable
à un filet que l’on jette dans la mer,
et qui ramène toutes sortes de poissons.
    Quand il est plein, on le tire sur le rivage,
on s’assied,
on ramasse dans des paniers ce qui est bon,
et on rejette ce qui ne vaut rien.
    Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
    et les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

    « Avez-vous compris tout cela ? »
Ils lui répondent : « Oui ».
    Jésus ajouta :
« C’est pourquoi tout scribe
devenu disciple du royaume des Cieux
est comparable à un maître de maison
qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

    Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles,
il s’éloigna de là.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

L’évangile de ce jour vient clôturer les paraboles de Jésus sur le Royaume chez saint Matthieu.  » Le Royaume des cieux est encore semblable à un filet…  » Jésus porte une fois encore notre attention sur l’eschatologie, sur le jugement dernier, lorsqu’il séparera les bons des méchants.

Comme dans la parabole du bon grain et de l’ivraie, nous notons que le tri ne s’effectue pas durant ce séjour terrestre mais bien lors du retour glorieux du Seigneur. Jusque-là, poissons comestibles et non comestibles non seulement vivent ensemble mais se retrouvent dans le même filet.

L’image du filet, renvoyant bien évidemment à la pêche, n’est pas sans résonance évangélique. Jésus avait appelé ses premiers apôtres, des pêcheurs de profession, pour en faire des pêcheurs d’hommes (Cf. Mt 4). Ces mêmes apôtres, et particulièrement saint Pierre, il en avait fait les fondements de son Église. Il les avait envoyés pour repêcher les enfants du Père des flots de ce monde à l’aide du filet de l’Église « confectionné, selon la belle image de Jean Chrysostome, à l’aide de l’Ancien et du Nouveau Testament et entrelacé des vérités évangéliques » (Cf. Homélie 48).

Le filet de l’Église, jeté dans la mer de notre monde par les Apôtres, leurs successeurs et les prédicateurs de l’évangile, arrache donc chacun d’entre nous à la mer de la mort éternelle pour l’amener jusqu’à reposer sur le rivage du Royaume des cieux. Et ce filet, comme nous l’avons observé recueille des poissons de toute espèce, car l’Église appelle à tout homme à la rémission des péchés qu’il soit sage ou ignorant, libre ou esclave, riche ou pauvre, fort ou faible.

Dieu veut que tout homme soit sauvé et c’est pour cette raison que le filet de la foi recueille toute variété de poisson. Mais si Dieu veut sauver tous les hommes, la parabole attire cependant notre attention sur notre responsabilité dans l’accueil du salut. Il ne suffit pas d’être pris dans les filets de la foi de l’Église pour être sauvé, encore faut-il que chacune de nos actions soit conforme à l’enseignement évangélique de la Charité de notre Seigneur.

En effet, le tri sur le rivage s’effectue bien selon un critère éthique. En grec, nous lisons : « Ils ramassèrent les beaux dans des paniers mais les pourris ils les jetèrent dehors » et dans l’antiquité, nous savons bien que la Beauté rejoignait la Bonté.

Au soir de notre vie, c’est sur la Charité que nous serons jugés et même une ultime fois le Seigneur se présentera à nous pour nous inviter à demeurer en lui dans une communion d’amour. Seuls ceux qui le reconnaîtront alors comme leur Sauveur, et choisiront de vivre en communion avec lui, entreront dans le bonheur que le Père leur réservait depuis toute éternité.

Cette parabole a de quoi impressionner. Mais il est peut-être bon qu’il en soit ainsi. Ne sommes-nous pas trop souvent portés à considérer notre salut comme acquis par notre appartenance à l’Église, notre pratique religieuse ?

Jésus est venu nous enseigner la Loi nouvelle de la Charité : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Dans notre vie, celle-ci doit constituer la finalité de toute pensée, de toute action. Cette Loi de vie, l’Esprit Saint est venu la graver dans nos cœurs en lettres de feu le jour de notre baptême et il n’a pas d’autre désir qu’elle puisse déployer en nous tout son dynamisme. Consentir dès à présent à ce travail de l’Esprit Saint qui nous invite à un décentrement radical, en vue du don de nous-mêmes au Christ et aux autres dans l’amour est sans aucun doute le seul moyen de nous préparer à cette ultime et décisive rencontre avec le Seigneur.

Seigneur, un jour, nous serons nous aussi tirés dans les filets du Royaume sur le rivage, et nous serons mis en ta présence, toi le Ressuscité qui nous aura arraché aux abîmes de la mort. Donne-nous dès à présent de vivre de ton Esprit de Charité pour que ce jour-là nous puissions te reconnaître. Par ton Esprit, libère-nous de tous nos égoïsmes et de tous nos recentrements sur nous-mêmes pour que ce même-jour nous choisissions définitivement de ne vivre que par toi, avec toi, en toi et pour toi.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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