samedi 27 juillet 2024

« Ils distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient » / (474,202)

 Bonjour!

Dimanche 28 juillet 2024



Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Ils distribua les pains aux convives, autant qu’ils en voulaient » (Jn 6, 1-15)

Alléluia. Alléluia.
Un grand prophète s’est levé parmi nous :
et Dieu a visité son peuple.
Alléluia. (Lc 7, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
    Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, 
le lac de Tibériade. 
    Une grande foule le suivait, 
parce qu’elle avait vu les signes 
qu’il accomplissait sur les malades. 
    Jésus gravit la montagne, 
et là, il était assis avec ses disciples. 
    Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche.
    Jésus leva les yeux 
et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. 
Il dit à Philippe : 
« Où pourrions-nous acheter du pain 
pour qu’ils aient à manger ? » 
    Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, 
car il savait bien, lui, ce qu’il allait faire. 
    Philippe lui répondit : 
« Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas 
pour que chacun reçoive un peu de pain. » 
    Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : 
    « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge 
et deux poissons, 
mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » 
    Jésus dit : 
« Faites asseoir les gens. » 
Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. 
Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. 
    Alors Jésus prit les pains 
et, après avoir rendu grâce, 
il les distribua aux convives ; 
il leur donna aussi du poisson, 
autant qu’ils en voulaient. 
   Quand ils eurent mangé à leur faim, 
il dit à ses disciples : 
« Rassemblez les morceaux en surplus, 
pour que rien ne se perde. » 
    Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers 
avec les morceaux des cinq pains d’orge, 
restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture.

    À la vue du signe que Jésus avait accompli, 
les gens disaient : 
« C’est vraiment lui le Prophète annoncé, 
celui qui vient dans le monde. » 
    Mais Jésus savait qu’ils allaient l’enlever
pour faire de lui leur roi ; 
alors de nouveau il se retira dans la montagne, 
lui seul.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Il ne savait pas très bien ce qui allait se passer. Il avait entendu parler de cet homme merveilleux, un envoyé de Dieu, disait-on, qui faisait des miracles, des signes en guérissant les malades. Il paraît qu’une foule est en train de s’assembler autour de ce prophète. L’enfant y va. Peut-être avec ses parents et sa famille, peut-être pas. En tout cas avant de quitter la maison, il a comme une inspiration… Peut-être que ça va être long… Peut-être qu’il faut prévoir à manger… Il y a cinq pains d’orge et deux poissons, il les prend. Pourquoi tout ça ? C’est un peu trop pour un enfant ! Qui sait ? Ça pourra peut-être servir à d’autres. Il sera bien étonné cet enfant, qu’on lui demande son petit sac, pour une foule de milliers de personnes !

Il le donnera bien simplement son panier. Mais il trouvera que les adultes ce jour-là sont un peu étranges. Cinq pains d’orge et deux poissons, c’est sûr que c’est trop pour lui, mais pour cinq mille hommes ! Mais pourquoi pas finalement ? Un enfant justement, est capable d’y croire. Jésus a voulu avoir besoin de la générosité toute simple de cet enfant peut-être un peu futé. Il a voulu avoir besoin de la confiance de cet enfant.

Quand le diable avait proposé à Jésus de transformer justement les pierres en pain, dans le désert, Jésus avait refusé un tel miracle (Mt 4,3-4 ; Lc 4,3-4) Mais il n’y avait pas à ce moment-là, comme maintenant la foi d’un enfant. Sa toute puissance, Dieu ne la déploie que s’il trouve la confiance d’un enfant, que, s’il trouve cette confiance d’enfant même dans un corps d’adulte. Toute la Bible nous le montre.

En quittant la maison, la maison de son Père, le Fils de Dieu lui aussi s’est fait petit enfant. Petit enfant à Bethléem, Bethléem… la maison du pain. Ce jour-là, le petit enfant est parti rejoindre la foule immense des hommes affamés de Dieu, errant comme des brebis sans berger (Mt 9,36 ; Mc 6, 34). Il est parti, petit enfant imperceptible, dans cette foule humaine. Il est parti sans autre bagage que l’offrande de lui-même. « Tu ne voulais ni offrande, ni sacrifice, mais tu m’as façonné un corps, alors j’ai dit me voici mon Dieu, pour faire ta volonté » (Ps 40,7).

Et Jésus, l’Enfant du Père, a rejoint la foule de ce monde affamé, avec cette simple offrande de son corps et de son sang, et comme un pain, dès le début, il a remis sa vie entre les mains du Père. Et il la remettra aussi entre les mains des hommes.

Sur la croix Jésus est entré dans une pauvreté, une simplicité, un dessaisissement de soi, une confiance, qu’aucun enfant n’a jamais atteints. Au centre de la foule humaine, Jésus a été, Jésus est, cet enfant qui donne tout, pour que le Père accomplisse son miracle de vie, et qu’il nourrisse l’humanité entière.

Cette vie donnée sur la Croix, c’était si peu apparemment pour nourrir la foule. Cette vie, qu’est-ce que cela pour nourrir toutes les générations humaines ! Et pourtant le Père a multiplié, et multiplie encore à l’infini, ce don : le don de son Enfant. Comme il est grand le mystère de la foi !

Ce que nous recevons ensemble, à l’Eucharistie, comme la foule assemblée près du lac de Galilée, c’est vraiment sa vie offerte un jour sur la croix et multipliée jusqu’à nous, tous les jours.

Venons fidèlement nous laisser nourrir de son Eucharistie tous les dimanches. Venons fidèlement, car notre cœur, que nous le sentions ou non d’ailleurs a faim du Christ et le Christ a faim de notre cœur. Dieu en ce sacrement étonnant de l’Eucharistie a choisi sa manière de se donner au monde, de se donner à nous et c’est de la manière la plus absolue : se faire nourriture. Il n’y a pas de plus grand amour imaginable.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

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