jeudi 7 novembre 2024

« Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » / (485,012)

 Bonjour!

Vendredi 8  novembre 2024


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (Lc 16, 1-8)

Alléluia. Alléluia.
En celui qui garde la parole du Christ
l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection.
Alléluia. (1 Jn 2, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait aux disciples :
« Un homme riche avait un gérant
qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
    Il le convoqua et lui dit :
“Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ?
Rends-moi les comptes de ta gestion,
car tu ne peux plus être mon gérant.”
    Le gérant se dit en lui-même :
“Que vais-je faire,
puisque mon maître me retire la gestion ?
Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force.
Mendier ? J’aurais honte.
    Je sais ce que je vais faire,
pour qu’une fois renvoyé de ma gérance,
des gens m’accueillent chez eux.”
    Il fit alors venir, un par un,
ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier :
“Combien dois-tu à mon maître ?”
    Il répondit :
“Cent barils d’huile.”
Le gérant lui dit :
“Voici ton reçu ;
vite, assieds-toi et écris cinquante.”
    Puis il demanda à un autre :
“Et toi, combien dois-tu ?”
Il répondit :
“Cent sacs de blé.”
Le gérant lui dit :
“Voici ton reçu, écris 80.”
    Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête
car il avait agi avec habileté ;
en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Au premier abord, la parabole de l’évangile de ce jour peut surprendre. Cependant, avant de trop vite juger de la moralité de notre Seigneur, il faudrait peut-être s’assurer que nous avons bien compris le sens des propos de Jésus. Remarquons que Jésus dit « Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge » et non : « La tromperie de ce gérant, le maître fit son éloge ». Et d’expliciter : « Effectivement, il s’était montré habile… »

En fait, Jésus fait l’éloge de l’habilité de cet homme. L’exemple de ce gérant n’est donc pas dans sa malhonnêteté mais dans son attitude vis-à-vis de ses débiteurs. Que fait cet homme ? Il se dessaisit de l’argent en remettant à ses débiteurs pour établir une relation d’amitié avec eux. Plutôt que de se révolter contre la décision du maître, il préfère remettre et entrer dans une logique de miséricorde, en espérant qu’à son tour il lui sera fait miséricorde.

Jésus nous invite donc dans cet évangile à entrer dans la logique divine du don, du partage et de la miséricorde. Les biens de ce monde nous sont confiés par le Seigneur. Les gérer habilement c’est ne pas les utiliser à son profit mais savoir s’en servir pour créer le partage et la fraternité. Si nous nous montrons dignes de cette « confiance » dans l’usage habile que nous en faisons alors nous sera confié le bien véritable : « Si vous n’avez pas été digne de confiance avec l’Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ? » demandera Jésus dans la suite de cet évangile.

Il s’agit donc, à travers la logique divine du partage et de la miséricorde, d’entrer dans la dynamique de la charité. C’est là le seul chemin qui nous permettra d’accéder au Bien qui dépasse tous les autres biens à savoir : participer à la vie même de Dieu qui est pure charité. C’est elle que nous devons viser en usant des biens de ce monde.

Garde-nous, Seigneur, dans cette conscience que tout nous vient de toi. Que nous puissions toujours faire usage de ce que nous recevons de toi en vue du service de nos frères. Aide-nous à entrer à ta suite dans cette dynamique du don de nous-mêmes et du partage de ce que nous possédons pour construire un monde toujours plus juste et fraternel.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mercredi 6 novembre 2024

« Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit » / (484,792)

Bonjour!

Jeudi 7 novembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit » (Lc 15, 1-10)

Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
    Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »

    Alors Jésus leur dit cette parabole :
    « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
    Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
    et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue !”
    Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion.

    Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent
et qu’elle en perd une,
ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison,
et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
    Quand elle l’a retrouvée,
elle rassemble ses amies et ses voisines
pour leur dire :
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue !
    Ainsi je vous le dis :
Il y a de la joie devant les anges de Dieu
pour un seul pécheur qui se convertit. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Pour Jésus la conversion ce n’est pas un homme ou une femme qui, de son initiative multiplie efforts, ascèses et pénitences pour changer sa vie, pour la détordre, la redresser, la ramener vers Dieu.

La conversion, c’est une brebis complètement égarée au fond d’un ravin couverte de boue et blessée de toutes parts qui voit s’approcher son berger. Une brebis qui découvre l’amour de son Berger qui a tout laissé, qui a tout risqué, pour la retrouver comme si elle était son unique brebis au monde.

La conversion c’est cette brebis qui se laisse approcher, qui se laisse rencontrer, qui se laisse prendre sur les épaules du berger et qui, à la maison, consent à être fêtée alors qu’elle s’attendait à être battue.

Découvrir l’Amour fou du Berger, se laisser approcher, se laisser porter et consentir à être fêté… C’est comme cela que naît une conversion ! La fatigue n’est pas d’abord celle du converti, elle est celle de Dieu. Si nous savions combien Dieu se « fatigue » pour aller nous chercher et nous offrir son amour.

Cette « fatigue » divine traverse tous les temps, toutes les générations. Dieu est sans cesse en marche dans les déserts du monde pour chercher chaque brebis perdue.

Il est même dans les églises ! Parce que s’il y a la brebis perdue au loin dans les déserts, il y a aussi la drachme perdue dans la maison, c’est-à-dire chacun de nous qui certes sommes dans la maison mais qui avons tant besoin de nous convertir.

La vie de sainteté appelle à une continuelle conversion, parce que la vie chrétienne elle-même l’exige.

Combien là aussi Dieu se fatigue pour nous chercher…

L’Évangile nous parle des trois gestes de Dieu dans sa maison : le Seigneur allume une lampe ; il balaie la maison ; il cherche avec soin jusqu’à ce qu’il nous retrouve… Tout cela pour une drachme ?

Est-ce que Dieu se fatigue pour un sou ou pour une seule brebis ? Oui ! Dieu se fatigue et se livre pour chacun de nous.

« Mon Père, s’il est possible, que passe loin de moi cette coupe ! Cependant, non comme moi je veux, mais comme tu veux » (Mt 26,39). Alors Jésus entra en agonie ; il priait plus intensément ; Sa sueur devint comme des caillots de sang descendant sur la terre (Lc 22,44).

C’est ce qu’il en coûte à Dieu pour venir chercher et sauver ce qui était perdu (Lc 19,10) Oui mes brebis je les retirerai de tous les lieux où elles furent dispersées, aux jours de nuées et de ténèbres. Je chercherai celle qui est perdue, je ramènerai celle qui est égarée, je panserai celle qui est blessée, je fortifierai celle qui est malade (Éz 34, 12…16)

Et cela aux prix des épines d’une couronne d’insultes, au prix de la route d’une humiliation à l’autre au prix du rejet de la malédiction, de la haine… au prix de la croix et au prix de la descente dans tous les enfers…

C’est cela le travail de Dieu. Travail d’accouchement de créatures nouvelles, de créatures converties, c’est-à-dire d’hommes et de femmes qui se retournent vers l’Amour, dans la conversion du cœur ; d’homme et de femmes transformées de l’intérieur.

À quoi les reconnaît-on ? À ce que eux aussi ils se mettent à la recherche des brebis et des drachmes perdues.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne semaine!

Jean-Yves 



mardi 5 novembre 2024

Croyant en Jésus, deux aveugles sont guéris. ( (484,674)

 Bonjour!

Mercredi 6 novembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVanGILE

Croyant en Jésus, deux aveugles sont guéris. (Mt 9, 27-31)

Alléluia, Alléluia. Voici qu’il vient avec puissance, notre Seigneur, pour éclairer les yeux de ses serviteurs Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus était en route ;
deux aveugles le suivirent, en criant :
« Prends pitié de nous, fils de David ! »
Quand il fut entré dans la maison,
les aveugles s’approchèrent de lui,
et Jésus leur dit :
« Croyez-vous que je peux faire cela ? »
Ils lui répondirent :
« Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant :
« Que tout se passe pour vous selon votre foi ! »
Leurs yeux s’ouvrirent,
et Jésus leur dit avec fermeté :
« Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, une fois sortis,
ils parlèrent de lui dans toute la région.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

L’exigence du Seigneur n’a somme toute qu’un seul but : nous libérer de nos multiples aliénations, qui depuis le péché, nous empêchent d’aimer. Même nos relations les plus naturelles sont entachées de convoitise. Seul celui qui accepte la catharsis de ses affections désordonnées, peut entrer dans la vraie liberté, et participer à la construction du Royaume – symbolisé par la tour – en emportant la victoire sur l’Ennemi. Qu’importe que nous ne soyons qu’une poignée pour affronter un adversaire bien plus nombreux ? N’est-ce pas le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs qui combat pour nous et en nous ? « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur ? Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je ? » (Ps 26 [27]). Tous les saints en sont un vivant témoignage : c’est parce qu’ils ont tout donné et se sont livrés sans réserve à leur Seigneur, que celui-ci a pu déployer dans leur vie toute sa puissance, leur rendant dès ici-bas et au centuple, ce à quoi ils avaient renoncé par amour pour lui.

Demandons à Dieu de nous révéler tous les attachements qui nous empêchent d’être tout à lui et font obstacle à l’actualisation de sa victoire dans nos vies. Et lorsque nous en aurons pris conscience, supplions-le de nous donner la force d’y renoncer, de nous convertir une fois pour toutes, afin qu’étant tout à lui, nous soyons dignes de porter le nom de « disciples ».

« Éternel Seigneur de toutes choses, je fais mon offrande, avec votre faveur et votre aide, devant votre infinie Bonté et devant votre Mère glorieuse et tous les saints et saintes de la cour céleste. Je veux et je désire, et c’est ma détermination réfléchie, pourvu que ce soit votre plus grand service et votre plus grande louange, vous imiter en endurant toutes les injustices et tous les mépris, et toute pauvreté, aussi bien effective que spirituelle, si votre très sainte Majesté veut me choisir et m’admettre à cette vie et à cet état » (Acte d’offrande de Saint Ignace de Loyola).

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

lundi 4 novembre 2024

« Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie »/ (484,561)

 Bonjour!

mardi 5 novembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

(Lc 14, 15-24)

Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
au cours du repas chez un chef des pharisiens,
    en entendant parler Jésus, un des convives lui dit :
« Heureux celui qui participera au repas
dans le royaume de Dieu ! »
    Jésus lui dit :
« Un homme donnait un grand dîner,
et il avait invité beaucoup de monde.
    À l’heure du dîner, il envoya son serviteur
dire aux invités :
“Venez, tout est prêt.”
    Mais ils se mirent tous, unanimement, à s’excuser.
Le premier lui dit :
“J’ai acheté un champ,
et je suis obligé d’aller le voir ;
je t’en prie, excuse-moi.”
    Un autre dit :
“J’ai acheté cinq paires de bœufs,
et je pars les essayer ;
je t’en prie, excuse-moi.”
    Un troisième dit :
“Je viens de me marier,
et c’est pourquoi je ne peux pas venir.”
    De retour,
le serviteur rapporta ces paroles à son maître.
Alors, pris de colère,
le maître de maison dit à son serviteur :
“Dépêche-toi d’aller sur les places
et dans les rues de la ville ;
les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux,
amène-les ici.”
    Le serviteur revint lui dire :
“Maître, ce que tu as ordonné est exécuté,
et il reste encore de la place.”
    Le maître dit alors au serviteur :
“Va sur les routes et dans les sentiers,
et fais entrer les gens de force,
afin que ma maison soit remplie.
    Car, je vous le dis,
aucun de ces hommes qui avaient été invités
ne goûtera de mon dîner.” »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Heureux… ». Encore une béatitude ; mais cette fois-ci, elle n’est pas formulée par Jésus mais par un des convives. Cependant la parabole que Jésus raconte pour lui répondre est porteuse d’une question directe et rude : toi qui te réjouis des conditions du banquet du royaume de Dieu, seras-tu de ceux qui répondent non 

Ce banquet est spécial en effet. Il y a deux invitations pour y participer. Une invitation normale d’abord. Elle est au passé, elle a déjà été envoyée, les invités ont déjà refusé. Ce qui est frappant est que ceux qui se sont excusés, n’ont manifesté aucun motif contre le repas ni contre l’homme qui les invitait. Ils ont refusé parce qu’ils avaient autre chose à faire. Ce n’était pas des choses illégitimes, mais ce n’était pas non plus des choses si importantes ni si urgentes. Des choses de la vie quotidienne, comme nous en avons tous

Les excuses que nous entendons sonnent donc comme un avertissement sévère de Jésus. Nous sommes, nous aussi, ce convive qui s’émerveille devant la prodigalité de Dieu. Mais il ne suffit pas de s’émerveiller sur le Royaume pour y entrer. Quelle priorité lui donnons-nous ? Est-ce que nous sommes comme cet homme qui organise bien son emploi du temps et qui a planifié l’inspection d’un champ ? Le Seigneur lance son invitation quand le temps est venu, pas quand nous l’avons programmé. Sommes-nous cet homme doué en affaire, qui doit s’occuper de ses biens ? Le Seigneur invite ceux qui savent prendre le risque de tout perdre pour s’enrichir des vrais trésors. Sommes-nous enfin cet homme qui vient de se marier et qui ne veut pas qu’on dérange son petit bonheur familial ? Le Seigneur doit-il rester en dehors de notre vie de famille, ou la périphérie, comme le sont certains amis ? Aucun de ces trois hommes n’entre dans le royaume, ce sont des hommes du passé, des hommes sans avenir

« Amène ici les pauvres ». Voici que nous entrons dans le temps du présent. Et nous retrouvons l’enseignement que Jésus nous donnait hier, finalement, ce qu’il nous demande faire est ce que lui-même fait en premier. Il invite au banquet ceux qui n’ont rien à donner en retour. Mais ce sont surtout ceux que rien ne retient dans le monde. Ceux qui ne sont pas encombrés par un emploi du temps à respecter, par des affaires à développer, par une famille à dorloter

Mais une fois qu’ils sont tous arrivés, il reste encore de la place… « Va sur les routes (…), insiste pour faire entrer les gens ». Bienheureuse insistance du Seigneur. Hier nous avons tourné le dos à son évangile, parce qu’il n’était pas dans nos intérêts, parce qu’il nous dérangeait, parce que nous pensions construire notre petit bonheur par nous-mêmes. Mais nous avons vu les pauvres nous ouvrir le chemin, ils nous ont montré l’exemple. Quand on laisse le Seigneur diriger nos vies, elles prennent enfin de l’ampleur, elles valent enfin d’être vécues. Aussi ses messagers insistent-ils : qu’importe que vous soyez émerveillés par le Royaume comme ce convive qui interroge Jésus, il faut oser dépasser les limites rassurantes de vos quotidiens et vous aventurer jusqu’à la salle du banquet. Comme un pauvre. Comme ceux que rien ne retient car rien n’est comparable au bonheur qui nous attend

Seigneur Jésus, merci de nous inviter à ta table. C’est un bien grand honneur et une joie immense. Donne-nous de ne rien laisser retarder notre réponse à ton invitation, donne-nous de rester disponibles aux sollicitations de ton Esprit, car la vie n’est belle que si tu en es la beauté.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

dimanche 3 novembre 2024

« N’invite pas tes amis ; invite des pauvres, des estropiés » / (484,384)

 Bonjour!

Lundi 4 novembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« N’invite pas tes amis ; invite des pauvres, des estropiés » (Lc 14, 12-14)

Alléluia. Alléluia.
Si vous demeurez dans ma parole,
vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 8, 31b-32)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait au chef des pharisiens qui l’avait invité :
« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner,
n’invite pas tes amis, ni tes frères,
ni tes parents, ni de riches voisins ;
sinon, eux aussi te rendraient l’invitation
et ce serait pour toi un don en retour.
    Au contraire, quand tu donnes une réception,
invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
    heureux seras-tu,
parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour :
cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« N’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t’inviteraient en retour » nous dit Jésus. C’est-à-dire : les conventions sociales sont telles, qu’on finit par ne plus être capable de savoir si l’invitation veut honorer quelqu’un ou flatter celui qui invite. En vérité, notre désir d’avoir, notre désir de reconnaissance sont tels qu’il nous est impossible de formuler une invitation vraiment gratuitement. Cela vaut d’ailleurs pour tout ce que nous entreprenons. Quand nous décidons d’agir de telle manière que Dieu soit content de nous, nous le faisons souvent pour nous, pour la joie d’être bien vu du Seigneur

Le meilleur moyen de dépasser cette difficulté, Jésus nous le donne : nous mettre volontairement en situation de totale gratuité. Par exemple, inviter à dîner quelqu’un qui ne pourra pas nous le rendre. Alors, nous dit Jésus, « tu seras heureux ». C’est une porte d’entrée dans le Royaume

En effet, en nous occupant des petits et faibles, nous plaisons nécessairement à Dieu car il se soucie d’abord de ces frères-là. Alors, Dieu, qui ne se laisse jamais vaincre en générosité, contracte envers nous une dette de reconnaissance. Et nous serons heureux, car la récompense qu’il accorde, c’est sa vie donnée en partage. En outre, agir de la sorte nous prémunit contre les séductions de la vie sociale en nous maintenant dans la justice, dans la vérité de nos relations, c’est-à-dire comme prenant leur source en Dieu

Enfin, ces comportements ouvrent notre cœur. Bientôt en effet notre regard pour ces frères estropiés et boiteux change, et nous découvrons à quel point nous leur ressemblons. Nous réalisons que nous sommes l’un d’entre eux. Leur bonheur d’être ainsi comblé gratuitement nous attire. Car nous cherchons de tout notre cœur la grâce d’être invité gratuitement à un banquet où on n’exige rien de nous sinon d’être là ; où on n’attend rien de nous, sinon d’accueillir le don qui nous est fait

Voilà le chemin que Jésus nous ouvre. Comme il faut plus d’humilité pour accepter de l’aide que pour en donner, commençons bien vite à suivre la recommandation de Jésus. Nous entrerons alors peu à peu dans l’esprit d’enfance. Nous connaîtrons la joie qu’il y a à donner et à recevoir sans rien attendre en retour. Nous découvrirons la gratuité de l’amour. Nous connaîtrons enfin ce que notre Père des Cieux appelle être heureux avec lui et en lui.

Abbé Philippe Link - Merci 

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Bonne journée!

Jean-Yves 


samedi 2 novembre 2024

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain » / (484,257)

 Note: J'en suis à ma 16 année à produire ce blogue.

 - Merci de me suivre sur les chemins de la Parole de Dieu.

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Bonjour!

Dimanche le 3 novembre 2024


Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Tu aimeras ton prochain » (Mc 12, 28b-34)

Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander :
« Quel est le premier de tous les commandements ? »
    Jésus lui fit cette réponse :
« Voici le premier :
Écoute, Israël :
le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
    Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de tout ton esprit et de toute ta force.
    Et voici le second :
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
    Le scribe reprit :
« Fort bien, Maître,
tu as dit vrai :
Dieu est l’Unique
et il n’y en a pas d’autre que lui.
    L’aimer de tout son cœur,
de toute son intelligence, de toute sa force,
et aimer son prochain comme soi-même,
vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
    Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse,
lui dit :
« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Nous savons, depuis longtemps parfois, que Dieu nous aime, qu’Il est Amour. Nous savons bien que toute Sa volonté se résume dans le commandement de l’amour, puisque, s’Il est Lui-même l’Amour, Il ne peut vouloir autre chose que l’amour. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, tu aimeras ton prochain comme (tu t’aimes) toi-même…. Trois amours inséparables, nous savons tout cela

Mais l’Amour, l’amour lui-même, savons-nous vraiment ce que c’est ? « Aimer Dieu », sommes-nous bien sûrs de comprendre ce que cela veut dire 

Aimer l’Au-delà de tout, l’Invisible, l’Incompréhensible, l’Insaisissable…
De quoi parle-t-on quand on parle d’amour envers le Dieu transcendant 

« Aimer les autres… », cela au moins nous savons ce qu’il en est. Il faudrait plutôt avouer que nous croyons savoir. Nous sentons que nous aimons…, mais sommes-nous sûrs d’aimer vraiment ? Est-ce bien le prochain que nous aimons, n’est-ce pas encore et surtout nous-mêmes ? Il y a tant de manières de se rechercher soi-même quand on va vers l’autre, de s’écouter soi-même quand on parle avec l’autre, de se regarder soi-même quand on est devant lui

Alors en amour, il resterait au moins une chose évidente, c’est qu’on s’aime soi-même. Cela au moins serait spontané. Et pourtant, là aussi nous apprenons peu à peu
qu’il y a bien des illusions à perdre, qu’il est difficile de s’aimer soi-même en vérité. Comme il est laborieux parfois, de se pardonner à soi-même, ou d’accepter ceux qui nous ressemblent trop 

Alors ? Que savons-nous finalement de l’amour, de cet amour pur et vrai que Dieu veut. Quand le Dieu infiniment Saint et l’homme pécheur parlent de l’amour, parlent-ils de la même chose ? N’est-on pas condamné au malentendu 

Non, le malentendu n’est plus infranchissable. Au scribe de l’Évangile, Jésus dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu ». Tu n’es plus très loin de comprendre de quel amour Dieu veut être aimé…
Pourquoi Jésus lui donne-t-il un tel encouragement ? Le scribe n’a fait que répéter les paroles de Jésus : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Il a seulement ajouté un petit commentaire tout à fait banal pour un juif imprégné de l’Écriture : « L’amour de Dieu et du prochain, cela vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices ». Mais justement devant Jésus
– qui va offrir par amour sa vie sur la croix –
cette remarque n’est plus du tout banale. Jésus sait que cette intuition
d’un amour plus grand que tous les sacrifices touche le centre de la révélation, le secret de l’entrée dans le royaume, dans la vraie logique de l’amour

Le seul amour que Dieu demande, c’est celui qui « vaut mieux que tous les sacrifices ». Il ne fuit pas les efforts et les sacrifices, mais il ne s’y arrête pas non plus. Il aime, non par simple devoir mais par reconnaissance. C’est toute la différence entre celui qui fait des efforts 
parce qu’il a peur de ne pas être aimé 
et celui qui fait les mêmes efforts 
parce qu’il s’émerveille d’être tellement aimé. Celui-là n’en reste pas au sacrifice. Son sacrifice est transfiguré par la joie d’être gratuitement aimé. Il n’a plus besoin de payer le droit d’exister, il a fait l’expérience de la miséricorde du Père. Il est dans le dynamisme de la reconnaissance ; sa pauvreté ne l’angoisse plus 
car il a fait l’expérience d’un Amour inconditionnel. Il devient surtout capable de pardonner réellement, non plus seulement de l’extérieur, comme par devoir, comme un simple sacrifice. Il pardonne à cause d’un amour de compassion car il n’a plus besoin de faire croire
qu’il n’est pas traversé par les mêmes péchés et les mêmes blessures que son prochain

Cet amour-là vient de Dieu, il vient de l’expérience de la miséricorde de Dieu, il en est le fruit. Et, c’est cet amour de reconnaissance, cet amour vraiment libre et filial, qui nous est demandé. À nous de laisser le temps à Dieu, de donner du temps à Dieu, dans la prière, dans l’accueil fréquent et fidèle des sacrements, afin qu’il nous montre sa miséricorde, la porte du véritable amour

Dieu de puissance et de miséricorde, c’est ta grâce qui donne à tes fidèles de pouvoir dignement te servir ; accorde-nous de progresser sans que rien nous arrête vers les biens que tu promets. Tu es l’unique Seigneur et tu es seul à mériter un amour sans limites. Donne-nous de t’aimer de toutes nos forces, et que ta charité transfigure notre amour pour le prochain.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

vendredi 1 novembre 2024

« Celui qui croit le Fils a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour » / (484,191)

Bonjour!

Samedi 2 novembre 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Celui qui croit le Fils a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6, 37-40)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la résurrection et la vie, dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais.
Alléluia. (Jn 11, 25a.26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

     En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
      « Tout ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
       Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
        Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
        Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

          – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Nous avons tous un peu de mal à approcher la réalité de la mort, et encore plus à penser à ce qui nous attend « après » la mort. Les questions sur « l’au-delà » sont nombreuses, et les réponses que nous y apportons sont souvent déformées par des expressions, des images exprimant des notions de lieux, de temps, qui rendent les choses encore plus confuses.

Car au-delà de la mort, il n’y a plus de notion ni de lieu, ni de temps au sens terrestre, mais uniquement de Dieu. En mourant, nous nous retrouvons tous face à Dieu. Dieu se montre alors à nous avec la toute-puissance de son Amour et de sa miséricorde, et en même temps dans la pleine Lumière de la Vérité de ce qu’Il est, et de ce nous sommes. Il n’a alors qu’un seul désir : nous faire entrer dans son cœur pour l’éternité. Mais il ne veut pas s’imposer à nous par la contrainte, seulement par un libre consentement de notre part, par une adhésion totale et définitive à cette Vérité et à cet Amour qu’il nous révèle.

Le Paradis n’est qu’Amour, puisque Dieu n’est qu’Amour. Mais pour entrer dans une relation d’Amour, nous devons être libres d’accueillir cet Amour ou de le refuser, sinon, il n’y a pas de don libre de soi, et donc pas d’Amour.

Le refus de Dieu, au moment de notre mort, est donc tristement possible. C’est ce qu’on appelle l’enfer. L’enfer, c’est le refus, en toute connaissance de cause, de Dieu, c’est le refus de la Vie, c’est l’enfermement définitif dans la mort, par le libre choix de l’homme. Dieu n’a pas créé l’enfer, il fait tout pour nous éviter ce mauvais choix, mais il nous a créé libres de partager avec Lui son Amour. Nier l’existence de l’enfer, c’est nier notre liberté de refuser Dieu, et c’est finalement nier la réalité même de l’Amour. C’est réduire finalement le projet de Dieu à une grande mascarade.

Lorsque nous accompagnons dans la prière un défunt, nous ne nous plaçons donc jamais, bien évidemment, dans la perspective d’un refus de Dieu, mais au contraire d’une libre adhésion à l’Amour et la Vie éternelle que Dieu lui propose. C’est la raison pour laquelle nous pouvons dire en mourant que nous ne mourrons pas, mais que nous entrons dans la Vie. Nous pourrions dire d’une certaine manière, que notre prière, la messe de ce jour, est célébrée non pas pour des morts, mais pour des vivants, puisque nos fidèles défunts ont fait assurément le choix d’entrer dans la Vie divine. Et cette affirmation ne relève pas d’un simple pari, mais de notre Foi dans le Christ Ressuscité, notre Foi dans l’Église et la communion des saints dont nous parlions hier, confiance que toutes nos prières pour nos défunts sont entendues et exaucées.

Cette Vie divine, le Ciel, le Paradis, c’est Dieu lui-même. C’est donc la perfection du Bonheur, la plénitude de la Joie, l’Amour absolument parfait que rien ne peut venir entacher. Lorsqu’à notre mort, nous nous retrouvons face à un tel don d’Amour, à une telle Lumière, nous ne pouvons que constater nos propres imperfections, nos manques d’amour. Cette vérité sur nous-même nous fait alors souffrir. C’est ce qu’on appelle le Purgatoire. Nous sommes alors un peu comme des enfants qui auraient joué un peu trop longtemps dans les cavernes obscures du péché, et qui se retrouveraient brutalement devant le soleil de l’Amour de Dieu, et qui ne pourraient alors que se tenir les mains sur les yeux, le temps d’accoutumer leur cœur à tant d’Amour.

C’est durant ce purgatoire, cette purification, que les âmes de nos défunts ont besoin de nos prières, et tout particulièrement de la plus belle des prières que nous pouvons offrir à Dieu à leur intention : la messe. Dans la messe, nous offrons à leur intention ni plus ni moins que le sacrifice réactualisé du Christ sur la croix et sa victoire sur la mort au matin de Pâques. Il n’y a pas de plus belle prière adressée à notre Père du Ciel que celle que lui adresse son Fils unique sur l’autel par les mains du prêtre, pour les âmes du purgatoire.

Et il n’y a pas non plus de lieu plus doux et réconfortant pour nous unir à nos vivants-Défunts que l’Eucharistie qui unit alors toute l’Église du Ciel et de la terre dans un même et unique Amour : l’Esprit-Saint.

Écoutes nos prières avec bonté, Seigneur : fais grandir notre foi en ton Fils ressuscité des morts, pour que soit plus vive aussi notre espérance en la résurrection de tous nos frères défunts.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves