dimanche 10 novembre 2024

« Si sept fois par jour ton frère revient à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras » / (485,490)

 Bonjour!

Lundi 11 novembre 202

JOUR DU SOUVENIR

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Si sept fois par jour ton frère revient à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras » (Lc 17, 1-6)

Alléluia. Alléluia.
Vous brillez comme des astres dans l’univers
en tenant ferme la parole de vie.
Alléluia. (Ph 2, 15d.16a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus disait à ses disciples :
« Il est inévitable que surviennent des scandales,
des occasions de chute ;
mais malheureux celui par qui cela arrive !
    Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre
et qu’on le précipite à la mer,
plutôt qu’il ne soit une occasion de chute
pour un seul des petits que voilà.

    Prenez garde à vous-mêmes !
Si ton frère a commis un péché,
fais-lui de vifs reproches,
et, s’il se repent, pardonne-lui.
    Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi,
et que sept fois de suite il revienne à toi
en disant : “Je me repens”,
tu lui pardonneras. »

    Les Apôtres dirent au Seigneur :
« Augmente en nous la foi ! »
    Le Seigneur répondit :
« Si vous aviez de la foi,
gros comme une graine de moutarde,
vous auriez dit à l’arbre que voici :
    “Déracine-toi et va te planter dans la mer”,
et il vous aurait obéi. »

             – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus s’adresse aux disciples et s’attache ici à leur donner quelques recommandations au sujet des relations fraternelles. Jésus demande de se préserver du « scandale ». En grec, ce mot désigne la pierre qui fait achopper quelqu’un. Un croyant, « petit » et encore fragile dans sa foi, en voyant le comportement d’un de ses frères peut être amené à être infidèle au Christ et à abandonner sa foi. Voilà ce sur quoi porte la mise en garde de Jésus. La sanction opposée par Jésus peut paraître rude. 

Cependant, nous ne devons pas sous-estimer la portée d’un comportement perverti qui amènerait quelqu’un à s’éloigner du Christ. Celui par qui cela arriverait, Jésus n’hésite pas à déclarer à son sujet : « Malheureux ». Cette apostrophe nous rappelle de façon antithétique la béatitude promis à ceux qui entrerons dans la salle du festin des Noces éternelles. Autrement dit, il vaudrait mieux périr de suite plutôt que d’entraîner au péché un de ses frères et se voir refuser l’entrée dans le Royaume des cieux.

Jésus continue ses mises en garde au sujet des relations fraternelles dans la communauté. Il se place maintenant dans le cas où l’un viendrait à être offensé par un autre. La première recommandation est celle de la transparence. Dans le cas où une offense nous est faite, il ne s’agit pas de la sous-estimer, ni de trop vite l’excuser. Jésus connaît bien le cœur de l’homme. Il sait bien qu’il vaut mieux dire à l’autre le mal qu’il nous a fait plutôt que de le ruminer et de laisser couver en nous un désir de vengeance qui nous conduirait au péché. Il faut donner au frère qui nous a offensé l’occasion de se repentir et donc de se convertir. 

Pour cela, il faut lui dire ce qui dans son attitude ou ses propos nous a blessé. S’il se repent, alors Jésus est clair : nous devons pardonner. Et ce autant de fois que ce frère se repentira de sa faute vis à vis de nous : « Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : ‘Je me repens’, tu lui pardonneras. »

Derrière cette consigne, il y a la pratique même du Seigneur (cf. Lc 23, 34) et la deuxième requête de la prière qu’il nous a enseignée : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » (Lc 11, 4) Jésus nous invite à nous recevoir comme des pécheurs à qui le pardon de Dieu est offert. Mais si nous refusons de pardonner à nos frères, nous risquons fort de nous fermer à la miséricorde de Dieu qui, si elle nous est donnée, demande à être reçue, accueillie. Refuser de pardonner nous enferme, en effet, dans une attitude de juge impartial qui, pour sauvegarder et justifier un tel comportement, ne doit être en aucun cas pris en situation de faute ; ce qui serait le cas, si nous reconnaissions avoir besoin du pardon de Dieu. Voilà comment le refus de pardonner nous empêche d’accueillir le pardon du Père. Voilà pourquoi, Jésus nous invite à ne pas nous lasser de pardonner.

Mais peut-on pardonner sans cesse ? Cette exigence n’est-elle pas hors de notre portée ? Les Apôtres ont bien compris qu’humainement cela est impossible. C’est pourquoi, ils demandent à Jésus d’augmenter leur foi. Et Jésus renchérit dans sa réponse en leur déclarant : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous obéirait. » Autrement dit, la foi, aussi petite soit-elle, peut obtenir ce qui à vue humaine paraît proprement irréalisable. En nous mettant en relation avec Dieu, elle lui ouvre les portes de notre cœur pour que lui-même puisse agir en nous et nous aide à donner les pardons qui nous sont les plus difficiles.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 



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