mercredi 20 août 2014

(178,203) L'invitation à la noce vient du Seigneur qui insiste... Quelle réponse faisons-nous?... /Sur le catholicisme au Québec...

Bonjour!
Jeudi 21 août 2014

Parole de Dieu de ce jour...
(Mt 22,1-14): Jésus se remit à parler en paraboles: «Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités: ‘Voilà: mon repas est prêt, mes boeufs et mes bêtes grasses sont égorgés; tout est prêt: venez au repas de noce’. Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.

Alors il dit à ses serviteurs: ‘Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins: tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce’. Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit: ‘Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce?’. L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs: ‘Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres; là il y aura des pleurs et des grincements de dents’. Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux».
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Commentaire: Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne)
Mon repas est prêt, mes boeufs et mes bêtes grasses sont égorgés; tout est prêt: venez au repas de noce

Aujourd'hui, la parabole de l'Évangile nous parle du festin du Royaume des Cieux. C'est une image récurrente dans la prédication de Jésus. Il s'agit d'un festin de noces qui aura lieu à la fin des temps et qui signifie l'union de Jésus à son Église. L'Église est l'épouse du Christ qui parcourt le monde mais qui à la fin s'unira à son Bien aimé pour toujours. Dieu Père lui a préparé ce festin et Il veut que nous participions à ce festin. Il invite tous les hommes à s'y rendre: «Venez au repas de noce» (Mt 22,4).

Cette parabole, par contre, a une fin tragique, car beaucoup «n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce» (Mt 22,5). Pour cela la miséricorde de Dieu se rapproche des personnes de plus en plus lointaines. C'est comme un fiancé qui va se marier et qui invite ses parents et amis, mais ceux-ci ne veulent pas venir, donc il fait appel à ses connaissances, collègues de travail et voisins, mais ceux-ci font aussi des excuses; finalement, il s'adresse à tous ceux qu'il voit dans la rue car il a préparé un banquet et il voudrait avoir des invités à table. C'est pareil pour le Seigneur.

Il se peut, aussi que les différents personnages qui font partie de cette parabole représentent nos états d'âme. Par la grâce du baptême nous devenons amis de Dieu et avec Jésus, nous devenons les co-héritiers: nous avons donc une place réservée au banquet. Si nous oublions notre position en tant que fils de Dieu, Dieu nous traite toujours en amis et continue à nous inviter. Si nous laissons mourir en nous la grâce, alors nous devenons des gens dans la rue, des passants sans rien à voir avec les choses du Royaume. Mais Dieu continue toujours à nous inviter.

L'appel arrive à n'importe quel moment. C'est par invitation. Personne n'a droit à celle-ci. C'est Dieu lui-même qui nous aperçoit et nous invite: «Venez au repas de noce». C'est une invitation que nous devons accepter par nos paroles et par nos actes. C'est pour cela qu'un invité mal habillé sera expulsé: «Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce» (Mt 22,12).
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Photo:
Toujours au bord du fleuve... (Jean-Yves)
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Ce que j'ai cueilli pour aujourd'hui...

«Seigneur, entends ma prière;
Dieu d'amour écoute mon appel.
Me voici devant toi comme une terre assoiffée.
Montre-moi le chemin que je dois prendre."
(À partir du psaume 142 - bréviaire de ce matin)
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La bonté du Seigneur est pour tous...
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«Ce n'est pas tant le monde qui doute des chrétiens.
Ce sont trop souvent les chrétiens qui doutent d'eux-mêmes 
et de l'efficacité de leur foi.»
(Jean Danielou)
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«On ne devrait jamais se laisser décourager par un échec 
parce qu'on ne sait jamais quelle nouvelle porte il va ouvrir.»
(Gregory Charles)
 Cité par Simon Blouin dans son livre: «À la recherche du sourire absolu».
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«Il est nécessaire d'aimer 
parce que nous sommes aimés de Dieu.»
(Paulo Coelho dans Le manuscrit retrouvé)
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Sur le catholicisme au Québec...

*Dans le Journal de Québec, en date du mardi 15 juillet dernier, il y avait un article du journaliste Mathieu Bock-Côté. C'était dans le cadre de la contestation d'un spectacle de Jean-Pierre Ferland en la Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré. On en était juste après que soit tombé le jugement sur un procès collectif qui donnait raison à des victimes d'actes de pédophilie par quelques pères Rédemptoristes... Je veux relever ici quelques phrases de ce journaliste qui nous donne sa pensée sur l'Église et sur la religion catholique au Québec; je le trouve fort intéressant...

Voici ce que j'en retiens: 

«...on n'abat pas un verger à cause de quelques pommes pourries.»

«Ne faudrait-il pas, aussi se réconcilier avec la meilleures part de son  héritage (L'Église catholique). Pensons seulement à l'infinie générosité des frères et des sœurs, qui nous ont éduqués et soignés pendant plus d'un siècle. Pensons aussi à son patrimoine spirituel et esthétique. Un ciel vide est un ciel triste. On peut parfaitement ne pas croire en Dieu sans  nier que le catholicisme a semé de la beauté au Québec. 

Celui qui entre dans une église, même celle d'une petit village, sait qu'il n'entre pas dans un édifice ordinaire. Il pénètre dans un lieu où ses ancêtres ont prié et ont espéré. N'est-ce pas à travers ces églises que le Québec a longtemps participé à la civilisation occidentale? Les grands moments qui marquent l'existence, qu'il s'agisse du baptême, du mariage ou de la mort sont encore marqués par ses rites. 

En fait, aucun peuple ne gagne quoi que ce soit à mépriser son passé en bloc. C'est le drame du monde moderne: le déracinement. L'homme moderne manque de repères. En le privant du passé, on l'enferme dans une terrible prison: celle d'un présent étanche et finalement aspirant, où il sera poussé au repli individualiste. À sa manière le catholicisme a contribué à nous ancrer dans l'existence. 

(...)
«Le catholicisme a chez nous une histoire contrastée. On aurait tort d'en faire un livre noir.»

Merci Mathieu!
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Photo:
Au bord du fleuve Saint-Laurent à La Pocatière - (Jean-Yves)
Vous savez... c'est un magnifique coin de pays!
Demandez aux gens qui y habitent...
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Bonne journée!
Jean-Yves

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