mardi 19 février 2019

La foi nous invite à regarder avec les yeux de Dieu... / (284,860)

Bonjour!
Mardi 19 février 2019

 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...

       (Mc 8,14-21): Les disciples avaient oublié de prendre du pain, et ils n'avaient qu'un seul pain avec eux dans la barque. Jésus leur faisait cette recommandation: «Attention! Prenez garde au levain des pharisiens et à celui d'Hérode!». Ils discutaient entre eux sur ce manque de pain. Il s'en aperçoit et leur dit: «Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pain? Vous ne voyez pas? Vous ne comprenez pas encore? Vous avez le coeur aveuglé? Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous n'écoutez pas? Vous ne vous rappelez pas? Quand j'ai rompu les cinq pains pour cinq mille hommes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux?». Ils lui répondirent: «Douze». «Et quand j'en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux?». Ils lui répondirent: «Sept». Il leur disait: «Vous ne comprenez pas encore?».
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Commentaire:
Abbé Juan Carlos CLAVIJO Cifuentes
             (Bogotá, Colombie)
- Merci!

«Attention! Prenez garde au levain des pharisiens et à celui d'Hérode!»

Aujourd'hui, une fois de plus, nous voyons la sagacité du Seigneur Jésus. Sa façon d'agir est surprenante, car il ne fait pas comme le commun des mortels, il est original. Il vient d'accomplir quelques miracles et il se dirige vers un autre secteur où la Grâce de Dieu doit aussi arriver. C'est dans ce contexte de miracles, face à un nouveau groupe de personnes qui l'attend, qu'il les prévient: «Ouvrez les yeux et prenez garde au levain des pharisiens et à celui d'Hérode» (Mc 8,15), car ils —les pharisiens et les gens d'Hérode— ne veulent pas que l'on connaisse la Grâce de Dieu et ils passent leur temps à répandre dans le monde le mauvais levain, en semant la zizanie.

La foi ne dépend pas des œuvres, car «une foi que nous pouvons nous-mêmes déterminer n'est pas du tout une foi» (Benoît XVI). Au contraire, ce sont les œuvres qui dépendent de la foi. Avoir une foi vraie et authentique implique d'avoir une foi active, dynamique; pas une foi conditionnée et qui reste seulement en dehors, qui s'arrête aux apparences, qui tourne autour du pot… La nôtre doit être une foi réelle. Il faut regarder avec les yeux de Dieu, pas avec ceux de l'homme pêcheur: «N'entendez-vous pas encore et ne comprenez-vous pas? Avez-vous donc l'esprit engourdi?» (Mc 8,17).

Le règne de Dieu se répand dans le monde comme lorsqu'on met une dose de levain dans la pâte: elle croît sans que l'on sache comment. C'est ainsi que doit être la foi authentique, qui grandit dans l'amour de Dieu. C'est pour cela que rien ni personne ne doit nous détourner de la vraie rencontre avec le Seigneur et son message salvateur. Le Seigneur ne perd pas l'occasion de l'enseigner et il continue à le faire de nos jours: «Nous devons nous libérer de l'idée fausse que la foi n'a plus rien à dire aux hommes de notre époque» (Benoît XVI).
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Autre commentaire...
 

L’épisode relaté par l’évangile de ce jour se passe « dans la barque » qui préfigure l’Eglise. C’est à la communauté des chrétiens de Rome, et à travers elle à l’Eglise de tous les temps, que saint Pierre s’adresse à travers Marc, son porte-parole.

Le sens de la venue du Christ parmi nous ne se découvre pas dans les longues discussions, le plus souvent stériles, et qui ne font qu’aveugler et endurcir le cœur ; mais dans l’accueil plein de reconnaissance de Jésus.
Cette Parole dans laquelle s’accomplissent toutes les Ecritures, ne nous suffirait-elle pas ? Ce Pain qui descend du ciel à chaque Eucharistie, ne rassasierait-il pas notre faim ? « Vous ne comprenez pas encore » qu’en son Fils, le Père nous a tout donné ?
 
L’Eglise ne serait plus l’Eglise si elle corrompait l’unique Pain qui lui est confié, par le levain d’autres discours, aussi « religieux » ou « spirituels » soient-ils. L’Eglise ne serait plus « la lumière du monde » si elle obscurcissait la Parole de vérité par des « discussions » qui trahiraient son incompréhension du message de grâce qui lui est confié. L’Eglise ne serait plus l’Epouse du Christ si elle acceptait dans sa barque d’autres maîtres que son Seigneur.
Ce qui est vrai de l’Eglise tout entière, s’applique à chacun de nous. Puisse cet évangile être l’occasion de vérifier notre attitude par rapport à la Révélation : nous inquiétons-nous de « n’avoir qu’un seul pain dans notre barque » et cherchons-nous à « compléter » la Parole du Christ par des emprunts aux autres propositions religieuses qui nous sont offertes ?
 
Si le Pain de la Parole de Vie ne suffit plus à nous rassasier et à refaire nos forces pour vivre dans la charité, il est urgent de nous arrêter, et de prendre le temps de faire mémoire de l’œuvre que Jésus a accomplie en notre faveur. Pleins de reconnaissance, prenons alors la ferme résolution de nous engager résolument dans le beau combat de la fidélité, en arrachant de nos cœurs le levain du scepticisme et de la contestation.

Abbé Philippe Link - Merci!

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«Nous avons à respecter notre histoire
 parce que Dieu s'y engage avec nous.»
(VéroniqueThiébaut)
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Prions pour notre Église
qui passe par une période difficile...
 
Bonne journée!
Jean-Yves

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