lundi 2 août 2021

« Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »( / 362,869)

Bonjour!

Mardi 3 août 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

Évangile selon saint Matthieu 14, 22-36

Jésus avait nourri la foule dans le désert. Aussitôt il obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » Après la traversée, ils abordèrent à Génésareth. Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui le faisaient furent sauvés.

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Commentaire...

Les apôtres sur le lac se trouvaient dans la turbulence. Jésus les avait envoyés en mission sur une mer agitée. Et alors, il vient à leur secours d’une façon inattendue, sous l’apparence d’un fantôme. Dans nos moments de crise il y a à la fois un danger et une opportunité. Chacun fait face un jour à des crises différentes : discerner une vocation à la vie consacrée, rompre une habitude, rompre une amitié néfaste, décider, pour un couple, de vivre avec cohérence l’enseignement de l’Église ou simplement de prendre le Christ plus sérieusement. Dans une crise, ma volonté est tiraillée de toutes parts. Mon esprit, mon coeur et mes sentiments sont aussi engagés. Le chemin est rude et il y a danger à prendre celui qui est le plus facile car je pourrais bien me repentir plus tard d’avoir court-circuité ma vie et peut-être celle de quelques autres. La solution que me suggère ma foi me paraît irréelle, insaisissable pour moi. Elle semble trop hors de l’ordinaire pour moi, hors du contexte dans lequel je suis habitué. Pourtant, j’y perçois une droiture, une certaine élévation d’esprit parce que, si peu que ce soit, le Christ se laisse entrevoir à moi. Jésus permet ces situations de crise tout comme il permet que les solutions nous paraissent irréalisables. Tout cela, à cause de sa bonté. Il sait que c’est l’occasion pour nous de faire un bon en avant dans notre vie spirituelle, dans notre foi.

Quelle doit être mon attitude véritable dans un moment de crise ? Si je réfléchis bien, je vois que Dieu dans sa bonté a un dessein pour ma vie, pour chaque jour de ma vie. Si Dieu est bon et pourvoit à mes besoins, ne décevant jamais celui qui croit en lui, ce doit être que je serai très heureux si j’accepte sa volonté. Que la volonté de Dieu soit faite ! Voilà ce qui doit être mon attitude véritable, fondamentale. Avant de chercher à découvrir l’identité de cette figure énigmatique qui m’appelle, je dois me convaincre que si c’est le Christ, le Christ qui me fait signe, alors je le suivrai. Que la voix de Pierre soit la tienne : » Seigneur, si c’est toi, commande-moi de marcher sur les eaux. Quelquefois, le Seigneur appelle en disant : « Viens ! » et on sent qu’il nous demande de venir plus près de lui, de mettre nos pas dans les siens. D’autres fois, il nous dit : « Courage ! » car il y a un risque à prendre, le risque d’abandonner un peu de moi-même, pas pour l’amour d’une aventure mais pour l’amour de l’Amour. Il dit aussi : « C’est moi ! » et nous demande de reconnaître en lui le trésor pour lequel on devait tout abandonner. Il ajoute : « N’aie pas peur ! » et nous encourage à lui faire confiance. Et quand mon cœur est disposé à faire sa volonté, quelle qu’elle soit, alors je peux demander en toute confiance : « Est-ce toi, Seigneur ? » Écoutons la réponse. Écoutons attentivement.

Si Jésus dit : « Viens, » alors n’attends pas. Laisse sa tendre invitation t’attirer à lui. Le moment le plus pénible à surmonter, pour celui qui est dans le bateau, c’est la décision de sortir de l’inertie. Mais après les premiers pas, on est dans la main de Dieu. C’est un peu comme sauter en parachute. Dès qu’on quitte la sécurité de l’avion, on est à la merci de la force de gravité. Fixe ton regard seulement sur Jésus. Marcher sur les eaux, quitter mon confort et ma zone de sécurité est difficile. Ce n’est pas naturel de marcher sur les eaux ! La tentation est grande de se concentrer sur les difficultés, sur le vent, les vagues, sur le fait qu’on ne contrôle rien. Fixe ton cœur et ta volonté sur le Christ. Fie-toi sur sa force et sa puissance salvatrice. Il ne t’abandonnera pas. Il t’appelle à une certaine mission, à une certaine façon d’être, à un niveau plus élevé de foi, il te donnera les grâces nécessaires.

Jésus, si bon et miséricordieux, merci de m’appeler à te ressembler, à te suivre plus intimement. Merci de m’appeler à vivre ma vie par la foi et non pas de me fier uniquement à moi-même et à me reposer sur mes sécurités. Merci de parler à mon cœur et à m’inviter à tout risquer pour toi. Quoi que tu veuilles, Jésus, je le veux aussi. Que ta volonté soit faite et non la mienne. Marie, ma Mère, aide-moi à répéter avec toi : « Qu’il me soit fait selon ta parole. »


Abbé Philippe Link / Merci!

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«Le désir de voir Dieu est inscrit au cœur de l'homme.
 Le vrai bonheur réside en Dieu seul,
 source de tout bien»
(Roger Poudrier)
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«Tout croyant et un être de désir, 
sans cesse en quête du Dieu
qui l'a appelé du néant à l'existence.»
(Roger Poudrier)
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«Étancher notre soif de Dieu, 
voilà le désir lancinant qui nous taraude sans fin.»
(Roger Poudrier)
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Tout être humain a une valeur inestimable
aux yeux de Dieu. Jamais il ne se résignerait 
à la perte et à la souffrance éternelles
 d'un seul de ses enfants.»
(Roger Poudrier)
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Note: 
Vous devinez que je suis à lire
 le livre de Roger Poudrier:
 Le Miséricordieux à l'infini....
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Bonne journée!

Jean-Yves 

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