mercredi 26 avril 2023

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » / Deux commentaires... / (403,426)

 Bonjour!

Jeudi 27 avril 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (Jn 6, 44-51)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Personne ne peut venir à moi,
si le Père qui m’a envoyé ne l’attire,
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes :
Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.
Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement
vient à moi.
Certes, personne n’a jamais vu le Père,
sinon celui qui vient de Dieu :
celui- là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis :
il a la vie éternelle, celui qui croit.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne,
et ils sont morts ;
mais le pain qui descend du ciel
est tel que celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

-----


Commentaire...

La démarche de foi à laquelle notre Seigneur nous invite dans le discours du Pain de vie doit nous conduire à l’intelligence du don de Dieu. Dans les versets que la liturgie offre aujourd’hui à notre méditation, Jésus va aller jusqu’à l’extrême de la révélation du don en proposant son corps en nourriture.

Il commence d’abord par nous révéler que la vie éternelle dépend de la foi en ce qu’il est le Pain de vie : « Amen, Amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de vie. »

Pour expliciter ce que cela signifie, le Seigneur va alors confronter au pain de sa personne la manne mangée par les Pères au désert. La manne ne procura pas l’immortalité parce que tous dans le désert moururent, y compris Moïse, mais qui le mange, lui le Christ, ne mourra jamais : « Au désert, vos Pères ont mangé la manne et ils sont morts ; mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas ». Nous comprenons alors que cette foi en ce que le Verbe de Dieu fait chair est le Pain de vie consiste dans le fait de l’écouter et de le manger, lui, le pain céleste qui fait vivre éternellement.

L’action de manger indique l’intériorisation de la parole du Fils de Dieu et l’assimilation de sa personne dans une vie de foi très profonde. Manger le pain vivant qui est Jésus signifie faire sien la vérité du Christ, mieux la personne même du Christ qui est la vérité, c’est-à-dire la révélation pleine et parfaite du Père.

Au verset 51, Jésus ajoute un nouvel élément : « Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie ». Le pain de la vie c’est la chair de Jésus pour la vie du monde. Le pain du ciel c’est sa chair, c’est-à-dire sa personne sacrifiée dans sa passion et sur la croix pour le salut de l’humanité. Il y a donc une continuité entre l’incarnation, la mort sur la croix et le sacrement eucharistique.

Communier dans l’Eucharistie au corps du Christ c’est donc se laisser rendre présent au pied de la Croix où Jésus donna sa chair pour le salut du monde. Dans ce mouvement, la foi est essentielle puisque c’est elle seule qui nous permet de lever la contradiction apparente entre le fait de donner sa chair (c’est-à-dire mourir) et le fait de porter en cela la vie à l’humanité. Seule la foi peut nous faire percevoir cet extrême de la révélation du don de Dieu dans le sacrifice du Christ sur la Croix.

Seigneur, Jésus, en livrant ton corps pour nous au Père sur la Croix, tu as été rempli de sa vie et dans l’eau et le sang jailli de ton côté, tu nous l’as communiquée. A chaque Eucharistie, dans la lumière de ta résurrection et dans la force de ton Esprit, tu nous attires au pied de ta Croix. Donne-nous alors, à l’image de Marie ta mère et de Jean ton disciple bien-aimé, la grâce d’accueillir avec la même foi ce mystère de notre salut.


Abbé Philippe Link / Merci!

-----




2e commentaire...


(Prier dans la ville...)


Frère Thomas Zimmermann

Couvent Saint-Hyacinthe à Fribourg (Suisse)

Dieu séducteur...


Il ne va pas de soi que notre Dieu puisse être attirant. Pourquoi ? Parce que l’attirance est un mouvement que nous expérimentons d’abord de manière épidermique : vitrines des magasins, plaisirs gustatifs ou sexuels, flashs de nos écrans.
Mais quand l’intelligence s’éveille, l’attirance gagne en profondeur. Une voix intérieure ne porte-t-elle pas nos yeux à se tourner vers les beautés de l’Univers ? Attirés vers l’infiniment grand ou l’infiniment petit, nous admirons la splendeur des galaxies ou le geste précis de la harpiste. Là, mon frère, il y a la voix du Père. En effet, « on peut voir avec l’intelligence, à travers les œuvres de Dieu, ce qui de lui est invisible : sa puissance éternelle et sa divinité ». (Rm 1,20) Les charmes de la création sont séducteurs, reflets de la beauté du Créateur. Ils ne doivent pas nous hypnotiser, mais nous éveiller.
Ouvre donc tes oreilles à la voix du Père ; c’est ainsi que tes yeux reconnaîtront le Fils, « par qui il a créé les mondes (He 1,2) ».  

-----




   «Je suis au milieu de vous    

       comme celui qui sert.»      

(Lc 22, 27)

-----


Bonne journée!

Jean-Yves

----- 


«Pu (plus) tu découvres des affaires,

 pu (plus) tu réalises que tu ne connais rien...»


(Pierre-Yves Lord - Émission "La Tour" 25/04/2023)


-----

Aucun commentaire: