Les onze apôtres ont vu mourir
Jésus, l’ami avec qui ils ont tout partagé pendant ces trois dernières
années. Ils n’y comprennent rien, ils se sentent perdus, et ils se
demandent ce qui va leur arriver, à eux qui l’ont suivi. Comment
pourraient-ils donner foi à ceux qui disent l’avoir vu vivant ? Qui donc
aurait pu le relever de la mort ? Mais voici que soudain Jésus se
manifeste à eux, et qu’il les envoie proclamer la bonne nouvelle à toute
la création.
Lorsque le Ressuscité fait irruption dans notre
vie, lorsqu’il passe à travers nos portes fermées et qu’il s’invite à
notre table, il nous est soudainement impossible de nous taire. Sa
présence parmi nous et en nous devient envoi vers le monde. Car lorsque
nous sommes saisis d’une certitude, celle-ci transforme toute notre
manière de penser et d’agir. Seulement voilà, la Résurrection est-elle
réellement pour nous une certitude ? Change-t-elle quelque chose dans
notre vie ? Le Christ Jésus nous reprochera-t-il, comme aux Onze, notre
manque de foi ? Il s’agit tout d’abord d’un choix à poser : rester
enfermés dans l’étroitesse de nos raisonnements, ou nous lancer dans
l’aventure de la foi. Certes la zizanie, l’hypocrisie, le péché, la
maladie, la mort ne disparaîtront pas, ils continueront à nous menacer,
mais croyons-nous qu’ils n’auront plus de pouvoir sur nous ? Croire que
Jésus est ressuscité, cela change tout : c’est oser ouvrir nos cœurs à
la victoire de l’amour !
Accueillons dans notre vie le Christ ressuscité, et laissons-nous fasciner, laissons-nous convaincre, laissons-le nous envoyer !
Commentaire:
Abbé
Josep
GASSÓ i Lécera
(Ripollet, Barcelona, Espagne)
«Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création»
Aujourd'hui
l'Église célèbre la fête de la Conversion de saint Paul, apôtre. Le
court fragment de l'Évangile selon saint Marc recueille une partie du
discours relatif à la mission octroyée par le Seigneur ressuscité. À
l'exhortation à prêcher dans le monde entier s'ajoute l'affirmation que
la foi et le baptême sont nécessaires au salut: «Celui qui croira et
sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné» (Mc
16,16). En outre, le Christ garantit à ses prédicateurs qu'ils
recevront le pouvoir de faire des prodiges ou des miracles pour appuyer
et confirmer leur prédication missionnaire (cf. Mc 17,18). Grande est la
mission —«Allez dans le monde entier»— mais l'assistance du Seigneur ne
fera pas défaut: «Et moi, je serai avec vous tous les jours jusqu'à la
fin du monde» (Mt 28,20).
La collecte propre à la fête d'aujourd'hui nous dit: «Dieu qui as
instruit le monde entier par la parole de l'Apôtre saint Paul dont nous
célébrons aujourd'hui la conversion, accorde-nous d'aller vers toi en
cherchant à lui ressembler, et d'être, dans le monde, les témoins de ton
Évangile». Cet Évangile que Dieu nous a donné de connaître et que tant
et tant d'âmes désireraient posséder: nous avons la responsabilité de
transmettre aussi loin que possible ce merveilleux patrimoine.
La Conversion de saint Paul est un grand événement: de persécuteur, il
devient un converti, serviteur et défenseur de la cause du Christ. Bien
souvent, peut-être, nous sommes des “persécuteurs”: comme saint Paul
nous devons devenir des serviteurs et des défenseurs de Jésus-Christ.
Avec sainte Marie, reconnaissons que le Très-Haut nous a regardé et nous
a choisi pour participer de la mission sacerdotale et rédemptrice de
son divin Fils: Regina apostolorum, Reine des apôtres, prie pour nous!
Rends-nous vaillants pour témoigner de notre foi chrétienne dans ce
monde qui est le nôtre.
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Saül est conduit vers Ananie (*) : voilà donc le loup ravageur
qu'on mène vers la brebis. Mais le Pasteur céleste qui depuis les
hauteurs dirige tout, la rassura : ‘Ne crains rien’. Quel événement
merveilleux ! On mène le loup soumis devant la brebis. C'est l'Agneau
mis à mort pour les brebis qui apprend à la brebis à ne pas craindre le
loup » (Saint Augustin)
« La conversion de Paul a mûri dans la rencontre avec le Christ
ressuscité ; c'est cette rencontre qui changea radicalement son
existence. C'est en cela que consiste sa conversion et la nôtre : croire
en Jésus mort et ressuscité » (Benoît XVI)
« Notre Seigneur a lié le pardon des péchés à la foi et au
Baptême : ‘Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à
toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé’ (Mc 16,
15-16). Le Baptême est le premier et principal sacrement du pardon des
péchés parce qu’il nous unit au Christ mort pour nos péchés, ressuscité
pour notre justification, afin que ‘nous vivions nous aussi dans une vie
nouvelle’ (Rm 6, 4) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 977)
Bonne journée! Jean-Yves |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire