vendredi 17 janvier 2025

Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs / (489,863)

 Bonjour!

Samedi 18  janvier 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs (Mc 2, 13-17)

Alléluia. Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus sortit de nouveau le long de la mer ;
toute la foule venait à lui,
et il les enseignait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d’Alphée,
assis au bureau des impôts.
Il lui dit :
« Suis-moi. »
L’homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi,
beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)
et beaucoup de pécheurs
vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples,
car ils étaient nombreux à le suivre.
Les scribes du groupe des pharisiens,
voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains,
disaient à ses disciples :
« Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara :
« Ce ne sont pas les gens bien portants
qui ont besoin du médecin,
mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes,
mais des pécheurs. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire: Abbé Joaquim MONRÓS i Guitart (Tarragona, Espagne)

«Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs»


Aujourd'hui, la scène que relate saint Marc, nous voyons Jésus enseigner et tous venir l'entendre. À présent comme alors, la faim de doctrine est manifeste, car l'ignorance est le pire ennemi. Il en va si bien ainsi que l'expression «Ils cesseront de haïr quand ils cesseront d'ignorer» est devenue classique.

Chemin faisant, Jésus avisa Lévi, fils d'Alphée, assis au banc des impôts; Il lui dit «suis-moi» et l'autre, laissant tout, partit avec Lui. Promptitude et générosité pour "l'affaire" de sa vie. "L'affaire du siècle" et celle de l'éternité.

Le prélèvement des impôts par les romains a disparu depuis longtemps, mais Matthieu -de nos tours mieux connu sous ce nouveau nom que sous celui de Lévi- continue d'accumuler les dividendes avec ses écrits, puisqu'il est devenu l'une des douze colonnes de l'Église. C'est ce qui arrive quand on suit promptement le Seigneur. C'est Lui qui l'a dit: «Tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des s?urs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle» (Mt 19,29).

Jésus accepta le banquet que Matthieu lui offrit chez lui, avec d'autres collecteurs d'impôts et des pécheurs, ainsi qu'avec ses apôtres. Les pharisiens -spectateurs du travail des autres- font remarquer aux disciples que leur Maître mange avec des gens qu'ils tiennent pour des pécheurs. Le Seigneur les entend et défend sa manière usuelle d'agir avec les âmes: «Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs» (Mc 2,17). Toute l'humanité a besoin du Médecin divin. Nous sommes tous pécheurs. Comme le dira saint Paul, «tous ont péché et se sont privés de la gloire de Dieu» (Rm 3,23).

Répondons avec la promptitude de Marie devant sa vocation de corédemptrice.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « “Oh mon Dieu! Aie pitié de moi! Je ne te cache pas mes plaies. Toi, tu es un médecin, et moi, je suis malade ; Toi, tu es miséricordieux et moi, je suis misérable » (Saint Augustin)

  • « Celui qui est apparemment plus loin de la sainteté, peut devenir même un modèle d’accueil de la miséricorde de Dieu et laisser apercevoir ses merveilleux effets » (Benoît XVI)

  • « Le Christ a invité à la foi et à la conversion ; Il n’y a nullement contraint (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique nº 160)


Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko

Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko

Communauté de Rome (Italie)

Entraîne-moi !


Jésus est entouré d’une grande foule. Nombreux sont les publicains et les pécheurs qui le suivent, et dans ce brouhaha un homme se tient à l’écart. Lui aussi est publicain : il recueille les impôts pour les Romains. Il est assis, immobile, derrière sa table. Les passants détournent leurs regards : il est à la fois craint et méprisé. Il est enfermé dans cette fonction qui certes lui donne la richesse, mais qui lui fait perdre sa dignité. L’enseignement de Jésus le touche en plein cœur, mais osera-t-il quitter l’ombre protectrice de son bureau des impôts ?

C’est alors que Jésus l’aperçoit. Son regard semble lui dire : pour moi tu n’es pas ton métier, tu n’es pas ce que tu fais, mais ce que tu es ! Tu es Lévi, fils d’Alphée : je connais ton histoire, tes aspirations, ta soif de vérité. Alors suis-moi. Et Lévi se lève : une vie nouvelle commence, qu’il célèbre en organisant un grand repas. Jésus n’hésite pas à s’asseoir à cette table. C’est en le voyant manger avec eux, c’est-à-dire entrer dans leur intimité, que les pécheurs accueilleront sa miséricorde.

Comme l’a si bien vu le saint curé d’Ars, Jésus « prend tous les moyens possibles pour se trouver parmi les pécheurs afin de les attirer à son Père ». Serons-nous de ceux qui s’indigneront, se croyant bien portants ? Ou de ceux qui se reconnaîtront malades et qui se laisseront guérir ? « La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé ; elle entraîne les cœurs sur son passage », nous dit encore saint Jean-Marie Vianney. Comme Lévy, nous laisserons-nous entraîner ?


Bonne journée!
Jean-Yves 


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