mercredi 1 avril 2015

(195,859) Journée du Pape Jean-Paul II au Canada / Le lavement des pieds.. Dieu est venu, en Jésus, me laver les pieds...

Bonjour!

Jeudi 2 avril 2015


Journée du Pape saint Jean-Paul II au Canada

Le 2 avril, jour de la mort de saint Jean-Paul II, est reconnu civilement au Canada comme étant la « Journée du pape Jean-Paul II ». Le Parlement canadien a adopté, l'année dernière, laloi C-266, qui a reçu la sanction royale le 16 décembre 2014 et qui reconnaît saint Jean-Paul II comme un champion de la dignité humaine et de la liberté. La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) se joint à tous les Canadiens pour honorer la mémoire du pape Jean-Paul II et célébrer cet être humain exceptionnel.
Pour souligner cette journée, le diocèse de Hamilton a préparé une page web spéciale destinée à promouvoir et célébrer cette journée commémorative. Dans les médias sociaux, une page Facebook est également accessible à l'adresse suivante :
  
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Voici la parole de Dieu de ce jour...  

(Jn 13,1-15): Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu, se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture; puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture. 


Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit: «Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds!». Jésus lui déclara: «Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant; plus tard tu comprendras». Pierre lui dit: «Tu ne me laveras pas les pieds; non, jamais!». Jésus lui répondit: «Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi». Simon-Pierre lui dit: «Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête!». Jésus lui dit: «Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver: on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, mais non pas tous». Il savait bien qui allait le livrer; et c'est pourquoi il disait: «Vous n'êtes pas tous purs». 



Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors: «Comprenez-vous ce que je viens de faire? Vous m'appelez "Maître" et "Seigneur", et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous».
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Pour notre réflexion... 

Cette page d’évangile du lavement des pieds nous révèle que le christianisme est bien plus qu’une adhésion intellectuelle à un contenu de foi, qu’il est bien plus qu’une philanthropie basée sur la bonne volonté de l’homme. Cela est bien trop humain !
Le christianisme c’est l’expérience d’une foi vivante, animée par la charité qui naît de la rencontre personnelle avec Dieu qui s’est abaissé en son Fils, qui s’est fait homme, qui est venu se mettre à genoux devant moi pour me laver les pieds afin de m’élever et de me donner part à sa vie divine. Et cette expérience n’a rien d’individualiste. Elle ouvre à l’universel car elle fait naître dans la vie de celui qui la goûte le désir de se donner dans l’amour comme le Christ et de coopérer ainsi au salut du monde.

Il n’est pas fortuit que chez saint Jean, l’épisode du lavement des pieds prenne la place du récit de l’institution de l’Eucharistie tel qu’il nous est rapporté par les évangiles synoptiques. Le lavement des pieds nous donne le sens de ce que nous sommes invités à vivre à chaque Eucharistie. A chaque Eucharistie, nous avons de la part de Dieu, le témoignage d'un amour allant "jusqu'à la fin" (Jn 13, 1) et nous pouvons choisir à nouveau de nous engager sur le chemin du don dans l’amour.

La force nous en est donnée par le Christ lui-même qui se donne à nous en nourriture, qui vivifie notre pauvre amour humain par son propre amour divin. Car l’Institution de l’Eucharistie, comme le lavement des pieds, nous enseignent cette chose capitale qu'avant de vouloir se donner, avant de vouloir aimer, il faut « ouvrir son cœur pour accueillir l'amour du Christ ». C'est son amour qui nous rend capables d'aimer nos frères à notre tour : « Si je ne te lave pas les pieds, tu n’auras pas de part avec moi », autrement dit « tu ne pourras pas aimer d’un amour sauveur à l’image du mien ».

Le lavement des pieds et le sacrement de l'Eucharistie sont donc les manifestations d'un même mystère d'amour confié aux disciples et à nous tous « pour que - dit Jésus - vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous » (Jn 13, 15). C’est de cela dont nous sommes appelés à faire mémoire à chaque Eucharistie : « Faites cela en mémoire de moi ».

Faire mémoire. Il ne s’agit pas ici de se souvenir simplement d’un événement passé aussi fondateur soit-il pour notre existence chrétienne. Ce « faire mémoire » est une actualisation du mystère du don du Christ pour nous, nous donnant d’en goûter réellement et efficacement les fruits. Dans le don de l’Eucharistie, Jésus Christ a confié à l'Église l'actualisation permanente du mystère pascal, du mystère de notre salut. Par ce don, il a institué une mystérieuse « contemporanéité » entre le Triduum et le cours des siècles.

Dans l'événement pascal et dans l'Eucharistie qui l'actualise au cours des siècles, il y a un « contenu » que l’espace et le temps ne sauraient limiter puisqu’en lui est présente toute l'histoire en tant que destinataire de la grâce de la rédemption. A chaque Eucharistie, Dieu nous lave tout entier en nous incorporant à lui par la communion eucharistique. Il nous invite à accueillir son amour sauveur et à nous laisser transformer par lui afin d’en être les canaux auprès de nos frères. Oui, c’est bien dans la mesure où nous nous unirons au Cœur eucharistique du Christ, que nous lui permettrons d’opérer en nous ce débordement que nous appelons charité fraternelle.

« Seigneur, nous te rendons grâce pour le don de l’Eucharistie, signe éternel et efficace de ton amour divin pour nous. Ce don de ton amour nous soutient sur le chemin de la pleine communion avec le Père à travers toi et dans l’Esprit. Ce don de ton amour nous éduque à l’amour et nous permet de goûter déjà les prémices de la joie de ton Royaume.
En prenant le temps ce soir de t’adorer dans le Très Saint Sacrement et de méditer le mystère de la Dernière Cène, c’est l’âme remplie de gratitude que nous nous plongerons dans l'océan d'amour qui jaillit de ton cœur et que nous ferons nôtre l'hymne d’action de grâce du peuple des rachetés : « Tantum ergo Sacramentum / veneremur cernui… »

Frère Elie (famille de Saint Joseph)
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À la cathédrale: 

à 9 h 00 Liturgie des heures
à  19 h 30 Messe du Jeudi Saint
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Bonne journée!
Jean-Yves 

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