jeudi 7 janvier 2016

(216,152) Jésus s'en alla sur la montagne pour prier... Mais qu'arrive-t-il aux apôtres sur le lac?

Bonjour!
Vendredi 8 janvier 2016

Photo:
Crèche - Cathédrale de Quito - Amérique du Sud
(Frédérike Fortin - Merci!)
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Note: En cliquant sur les photos vous pouvez les agrandir...
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mc 6,45-52): Aussitôt après, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre.

Voyant qu'ils se débattaient avec les rames, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il allait les dépasser. En le voyant marcher sur la mer, les disciples crurent que c'était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris, car tous l'avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus leur parla: «Confiance! c'est moi; n'ayez pas peur!». Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba; et en eux-mêmes ils étaient complètement bouleversés de stupeur, car ils n'avaient pas compris la signification du miracle des pains: leur cœur était aveuglé.

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Commentaire: Abbé Melcior QUEROL i Solà (Ribes de Freser, Girona, Espagne)
«Quand il les eut congédiés, il s'en alla sur la montagne pour prier»
Aujourd'hui, nous contemplons comme Jésus, après avoir pris congé de ses disciples et de tous les gens se retire pour prier seul. Toute sa vie est un dialogue constant avec son Père mais tout de même il se retire dans la montagne pour prier. Et nous? Comment prions-nous? Souvent notre train de vie est très chargé et il devient un obstacle pour faire travailler notre vie spirituelle et nous ne nous rendons pas compte qu'il faut "alimenter" notre âme autant que notre corps. Le problème c'est que souvent Dieu occupe une place peu importante dans l'ordre de nos priorités. Dans ces circonstances, il est très difficile de prier sérieusement. Nous ne pouvons pas dire non plus que nous avons un esprit de prière quand nous ne faisons qu'implorer de l'aide dans les moments difficiles.

Trouver du temps et de l'espace pour la prière exige qu'une condition soit remplie: le désir de rencontrer Dieu sachant clairement que rien ni personne ne peut le supplanter. Si nous n'avons pas soif de communiquer avec Dieu, nous transformons facilement notre prière en monologue, car nous l'utilisons pour essayer de trouver une solution à nos problèmes. De même, il est facile de se distraire dans les moments de prière, car notre coeur et notre esprit sont constamment remplis de pensées et sentiments de toutes sortes. La prière n'est pas une "causerie" mais une simple et sublime rencontre avec l'Amour, c'est une relation avec Dieu: une communication silencieuse du "moi qui est dans le besoin" avec le "Toi riche et transcendant". Le plaisir de l'oraison c'est de savoir que l'on est une créature aimée du Créateur.

Oraison et vie chrétienne sont unies et inséparables. Dans ce sens, Origène nous dit: «Celui qui prie sans cesse unit la prière aux œuvres et les œuvres à la prière. Ainsi seulement nous pouvons considérer comme réalisable le principe de prier sans cesse». Oui, il faut prier sans s'arrêter car les œuvres que nous réalisons sont le fruit de la contemplation et sont réalisées pour sa gloire. Il faut agir à partir du dialogue continu que Jésus nous offre, dans la paix de l'esprit. Dans cette passivité contemplative nous verrons que la prière est le souffle de l'amour. Si nous ne respirons pas nous mourons, si nous ne prions pas nous expirons spirituellement.
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Photo:
Intérieur - Cathédrale de Quito
(Douglas Pitfield - Merci!)
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Bonne journée!
Jean-Yves 

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