mardi 12 janvier 2016

(216,449) Ce qui est important et ce qui est nécessaire... / Jésus, visage de la miséricorde du Père...

Bonjour!
Mercredi 13 janvier 2016


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mc 1,29-39): En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade. Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent: «Tout le monde te cherche». Mais Jésus leur répond: «Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle; car c'est pour cela que je suis sorti». Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.

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Commentaire: 
Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)
«Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. 
Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait»

Aujourd'hui, nous voyons clairement comment Jésus divisait ses journées. D'un côté, il se consacrait à la prière, et, de l'autre, à sa mission de prédication par la parole et par les actes. La contemplation et l'action. Prière et travail. Etre avec Dieu et être avec les hommes.

En effet, nous voyons Jésus qui se donne corps et âme à sa tâche de Messie et de Sauveur: il guérit les malades, comme la belle-mère de Pierre et beaucoup d'autres, il console ceux qui sont tristes, il expulse des démons, il prêche. Tout le monde lui amène ses malades et ses possédés. Ils veulent tous l'écouter: "Tout le monde te cherche" (Mc 1,37) lui disent les disciples. Il avait certainement une activité souvent très fatigante, qui ne devait presque pas le laisser souffler.

Mais Jésus s'accordait aussi un temps de solitude pour se consacrer à la prière: «Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait» (Mc 1,35). Dans d'autres passages de l'Evangile, nous voyons Jésus se consacrer à la prière à d'autres heures, y compris très tard dans la nuit. Il savait partager son temps avec sagesse, afin que sa journée ait un équilibre raisonnable entre le travail et la prière.

Nous disons souvent: Je n'ai pas le temps! Nous sommes occupés avec les tâches ménagères, le travail et les innombrables tâches qui remplissent notre agenda. Fréquemment, nous croyons être dispensés de la prière quotidienne. Nous faisons un tas de choses importantes, c'est vrai, mais nous courons le risque d'oublier la plus nécessaire: la prière. Nous devons créer un équilibre pour pouvoir faire les unes sans négliger les autres.

Saint François nous présente les choses ainsi: «Il faut travailler fidèlement et avec dévouement, sans éteindre l'esprit de la sainte prière et de la dévotion que les autres choses temporelles doivent servir».

Nous devrions peut-être nous organiser un peu plus. Nous discipliner, en “domestiquant” le temps. Ce qui est important doit trouver sa place. Mais ce qui est nécessaire encore plus.
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Pour continuer notre réflexion...

1. « Et là il priait ». Jésus commence sa journée par la prière. Il a besoin de sentir la proximité de son Père, de lui parler, à lui qui est le seul à pouvoir le comprendre au moins aussi bien que sa mère Marie, qu’il a laissée à Nazareth. Pierre, André, Jacques et Jean, qui le matin-même étaient encore de simples pêcheurs, par quel hasard sont-ils maintenant compagnons de route du Messie ? Que comprennent-ils de celui en qui ils ne voient, pour le moment, qu’un thaumaturge ? Saint Ambroise disait « Je ne suis jamais moins seul que lorsque je suis seul », ce saint trouvait lui aussi plus agréable la compagnie de Dieu que celle des hommes, rencontrant Dieu dans le silence et la solitude. Jésus aussi a besoin d’écouter le Père, de savoir ce qu’il désire avant de se lancer pour la journée. Le psaume d’aujourd’hui plaçait sur les lèvres du Christ ces mots : « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté ». C’est pour cela que Jésus est venu sur terre, accomplir la volonté du Père, et tous les jours, il vient prendre ses ordres pour la journée. Ainsi quand Simon-Pierre le trouve, il sait quoi lui répondre : le Père veut que je proclame l’Évangile.

2. « Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever ». Dans sa relation avec le Père, Jésus maintient une identification toujours plus profonde dans l’Esprit-Saint. Comme il le dira à la dernière Cène, le Père et lui sont un (cf. Jn 17, 21). Aussi, Jésus est-il vraiment « le visage de la miséricorde du Père » (Misericordiae Vultus, 1) envers tous ceux qu’il rencontre. C’est pourquoi, c’est plein de bonté et de tendresse qu’il s’approche de la belle-mère de Pierre, qu’il lui parle, qu’il la prend par la main, qu’il la regarde dans les yeux, lui sourit, la guérit, la fait se lever. Et même si l’Évangile ne donne pas les détails des guérisons qui remplirent sa soirée, c’est sans aucun doute avec la même miséricorde paternelle qu’il a pris soin de chacun de ceux qui venaient à lui. Tout-puissant qu’il est, l’idée de faire une guérison générale ne lui passe pas par la tête. Il veut donner son temps à chacun, jusqu’« après le coucher du soleil » s’il le faut.

3. « Afin que là aussi je proclame l’Évangile ». Jésus garde son but très clair : proclamer l’Évangile. Il n’est pas venu sur terre pour rester à Capharnaüm, s’y faire des amis d’entre ceux qu’il a guéris, les laisser l’acclamer, et y vivre bien confortablement. Non. Tout comme il refusa la célébrité après la multiplication des pains, où il se retira dans la montagne, seul, pour empêcher qu’on ne le fasse roi (cf. Jn 6, 15). En cela rappelons-nous un trait de la vie de saint Hilaire, que nous fêtons aujourd’hui : issu d’une noble et riche famille païenne, il ne pouvait rester dans le confort de la vie de la noblesse romaine. La question du sens de la vie ne cessait de le tourmenter, jusqu’à ce qu’à l’âge de 30 ans, il demande le baptême.

                 (Cette méditation a été écrite par Frère Loïc Chabut, LC)
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«Parfois, nous croyons que Dieu n'a pas entendu notre prière, 
mais le plus souvent c'est que nous n'acceptons pas sa réponse.»
(François Gervais)
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«Un coeur joyeux favorise la guérison; 
un esprit attristé dessèche les membres.»
(Provernbes 17, 22)
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«Il est important de trouver ce qui nous beau et heureux 
pour le faire advenir. 
Tout comme il est vital de déceler
 ce qui nous rend malheureux pour enrayer ses mécanismes 
et passer à une vie meilleure.»
(Aude de Béarn)
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Diacre
au coeur de notre monde
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B o n n e   j o u r n é e !
Jean-Yves 

Ici, il neige depuis hier soir... 
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