lundi 6 janvier 2020

« Donnez-leur vous-mêmes à manger » / Fête de saint André Bessette (Frère André) / Texte: Le train de la vie... / (308,286)

Bonjour!
Mardi 7 janvier 2020


Aujourd'hui au Québec, la liturgie fête: 
Alfred Bessette, né en 1845 à Saint-Grégoire d'Iberville, près de Montréal, 
reçut le nom de frère André en entrant dans la congrégation de Sainte-Croix.
 Portier au Collège Notre-Dame, il construisit au flanc du Mont-Royal
 un oratoire en l'honneur de saint Joseph qui attira bientôt 
des milliers de pèlerins. Jusqu'à sa mort en 1937,
 le frère André fut pour les blessés de la vie 
un agent privilégié de la miséricorde de Dieu. 
Il a été canonisé par Benoît XVI le 17 octobre 2910. 
(Prions en Église).

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

Multipliant les pains, Jésus se manifeste comme le Prophète (Mc 6, 34-44)
Alléluia, Alléluia.

Le Seigneur m’a envoyé

porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,

annoncer aux captifs leur libération.

Alléluia. (Lc 4, 18cd)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,

Jésus vit une grande foule.

Il fut saisi de compassion envers eux,

parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.

Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Déjà l’heure était avancée ;
s’étant approchés de lui, ses disciples disaient :
« L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive.
Renvoie-les :
qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs
s’acheter de quoi manger. »
Il leur répondit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Ils répliquent :
« Irons-nous dépenser
le salaire de deux cents journées
pour acheter des pains
et leur donner à manger ? »
Jésus leur demande :
« Combien de pains avez-vous ?
Allez voir. »
S’étant informés, ils lui disent :
« Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes
sur l’herbe verte.
Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction
et rompit les pains ;
il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
Et l’on ramassa
les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers,
ainsi que les restes des poissons.
Ceux qui avaient mangé les pains
étaient au nombre de cinq mille hommes.

– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Nous cueillons cette semaine les fruits de notre chemin à travers le temps de l’Avent et de la fête de Noël. La moisson est riche et nous voyons à présent s’ouvrir devant nous des perspectives nouvelles.
Après la célébration de l’épiphanie, qui nous a donné, entre autres, la joie de voir notre roi reconnu et adoré, l’évangile nous rappelle que le chemin que Jésus nous invite à suivre désormais, et qu’il va suivre lui-même, n’est pas un chemin de gloire au sens humain. Il est celui que Jean-Baptiste a déjà suivi.
Autrement dit, le roi que nous avons choisi et qui nous envoie en mission, a une façon de procéder qui peut dérouter : il appelle et agit selon nos incapacités. L’épisode que nous venons d’entendre est en effet un envoi en mission : « donnez-leur vous-mêmes à manger », adressé à des disciples qui viennent de constater leur incapacité à nourrir la foule.
Être envoyé par Jésus ne donne aux disciples aucune autorité, la seule base de leur entreprise est leur propre pauvreté.
Il est permis de franchir un pas de plus en remarquant que le souci de Jésus et celui des disciples ne se rejoignent pas. Certes, tous sont en inquiétude pour la foule ce soir là. Mais pour Jésus cette foule est avant tout un troupeau abandonné et sans berger.
Pour les disciples par contre, il s’agit d’une foule manifestement trop nombreuse pour être nourrie. Leurs choix sont alors inverses : Jésus les prend en charge, les soigne, les enseigne, se présente comme le Bon Berger.
Les disciples quant à eux préfèrent envisager le renvoi des personnes dans leurs foyers.
Outre d’être démunis, les disciples nous apparaissent alors comme de bien mauvais élèves. Ils n’ont pas compris leur maître, ils ne savent pas encore penser comme lui, partager son souci, voir leurs frères humains avec ses yeux à lui.
Ceux que Jésus envoie ne sont donc pas seulement des pauvres, il apparaît en outre qu’ils ne peuvent offrir aucun signe extérieur encourageant à ceux à qui ils sont envoyés. Leur indignité d’avoir été choisis par un tel maître est flagrante.
Voilà précisément l’enseignement de Noël. Chanter notre espérance de voir enfin présent le Sauveur que le monde attend, et particulièrement nous, nous unir à la joie de ces rois venus d’Orient pour l’adorer, nécessite de notre part une conversion.
Chanter l’Enfant de la crèche et négliger l’image de ces disciples hésitants et indignes est risquer de manquer le fruit offert. Pour entrer dans le mystère de Nazareth, il nous faut en effet quitter la logique de conformité des disciples à une certaine image de perfection, pour nous orienter vers la pauvreté et la faiblesse de leur maître.
L’enfant de Bethléem nous enseigne que sa puissance vient de son abandon, que sa force est liée à sa nudité à nos regards, que son amour est plus fort que la mort parce qu’il ne répond pas au nôtre mais le provoque. La fragilité de cet enfant montre le chemin d’humiliation que devront suivre ses disciples pour lui ressembler.
« Donnez-leur vous-mêmes à manger ». Que cet envoi de notre Seigneur raisonne dans notre prière d’adoration de ce temps de Noël comme une action de grâce d’être choisi pour nos incapacités. Elles nous assurent que nous ne serons jamais rien d’autre que ce qu’il fera de nous.
Pour peu que nous mettions la main dans ce panier qui ne contient presque rien pour en sortir le repas d’une foule en attente.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Messe commémorative
pour Mgr André Gaumond

Une messe commémorative en mémoire de Mgr André Gaumond
 sera célébrée en l’église Saint-Mathieu de Montmagny 
le samedi 18 janvier, à 14 heures.

S.V.P. bien vouloir partager cette information
avec les gens de votre milieu et si possible. 
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Un ami "Facebook" a mis ce texte en ligne ce matin; 
je le remercie et vous le partage. 
Bonne lecture!

Le train de la vie 
de Jean d’Ormesson.
À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents.
Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, 

nous laissant seuls continuer le voyage…


Au fur et à mesure que le temps passe, d’autres personnes montent dans le train.
Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, 
même l’amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même éventuellement l’amour de notre vie), 
et laisseront un vide plus ou moins grand.

D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes, de bonjours, 
d’aurevoirs et d’adieux.

Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers
pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux,
 aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train,
nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs
à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons
et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station,
je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous.
(Merci Marc-André)
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Bonne journée!
Jean-Yves 

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