mercredi 15 janvier 2020

« Si tu le veux, tu peux me purifier. » (308,882)

Bonjour!
Jeudi 16 janvier 2020


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

Évangile selon saint Marc 1, 40-45

En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié. Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. » Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.
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Commentaire...
Un lépreux se jette aux pieds de Jésus. Qu’est-ce qui le pousse à poser ce geste ? Jésus ne va-t-il pas comme tous les autres le repousser selon ce que prescrit la Loi, lui que tous regardent comme portant dans sa chair les conséquences de péchés graves ?
Pourtant, du plus profond de sa détresse, il ose lancer un cri vers Jésus : – « Si tu le veux, tu peux me guérir », appel qui résonne comme une confession de foi car selon la Loi seul Dieu est considéré comme ayant le pouvoir de guérir la lèpre.
Jésus est « ému de compassion » nous dit l’évangile. Il prend déjà sur lui la souffrance physique de cet homme mais aussi celle de son isolement, de sa mise à l’écart de la société. Il se penche vers lui comme pour franchir la distance que ses frères en humanité ont établi entre lui et eux. Il étend la main et touche l’intouchable, l’impur, et par ce contact le réintègre dans le monde des vivants.
La parole de Jésus qui accompagne son geste en révèle tout le sens : « Je le veux, sois purifié. » Oui, c’est librement que je te guéris, c’est là mon désir le plus profond : te libérer de ta mort en allant jusqu’à la toucher, la traverser, la prendre sur moi pour te communiquer ma vie et te réintroduire dans le monde des vivants.
A travers ce miracle de Jésus, c’est toute la Bonne Nouvelle de l’évangile qui nous est révélée. La lèpre, symbole du péché qui nous ronge, ne peut résister à la volonté de salut du Fils sollicité par notre prière confiante : « Seigneur si tu le veux tu peux me purifier ». En Jésus, la main du Père peut alors s’avancer jusqu’à toucher notre humanité marquée par le péché pour la purifier. En son Fils Jésus-Christ, Dieu n’est pas venu pour juger ou condamner, il est venu pour pardonner, libérer, guérir et sauver.
En témoignant de ce que la miséricorde du Père est à l’œuvre en lui, cette guérison de Jésus est donc bien plus qu’un simple miracle physique. En elle, se trouve contenue toute la signification de sa mission qui va se déployer dans la suite de l’évangile et trouver son accomplissement plénier dans sa mort et sa résurrection : ramener vers le Père le cœur de tous ses enfants dispersés. Oui, Jésus nous sauve en rétablissant entre nous et le Père le lien que le péché avait détruit.
Ses miracles et ses guérisons, Jésus les veut donc comme des signes qui renvoient vers le Père et vers son Amour infini pour les hommes. Mais, il ne veut surtout pas à travers eux attirer à lui car alors il ferait lui-même obstacle à sa mission. Le signe de la miséricorde divine serait réduit à l’intervention spectaculaire d’un magicien. Les œuvres de guérisons de Jésus se trouveraient alors détournées de le leur finalité. Elles ne révéleraient plus rien.
La gloire de Jésus c’est de révéler toute la tendresse et la miséricorde du Père. Voilà pourquoi, lorsque la nouvelle de la guérison du lépreux se répand et que des foules accourent pour entendre Jésus et se faire guérir de leurs maladies, celui-ci se retire dans le désert pour prier. Ceux qui parlent beaucoup de lui, Jésus les renvoie au silence du désert pour y entendre résonner la Parole de salut du Père qui seule restaure l’homme pécheur dans sa filiation : « Tu es mon fils bien-aimé, tu as du prix à mes yeux et je t’aime ».

Abbé Philippe Link - Merci!

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Pendant le temps que nous consacrons quotidiennement à la prière, nous souhaitons et nous demandons d'entendre la voix du Seigneur. Mais nous nous préoccupons peut-être trop souvent de remplir ce temps avec des paroles que nous voulons lui dire, et nous ne laissons pas de temps pour écouter ce que le Bon Dieu veut nous transmettre.

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Bonne journée!
Jean-Yves 

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