jeudi 16 janvier 2020

« Mon fils, tes péchés sont pardonnés ». / Et citations sur la grâce et le pardon... / (308,942)

Bonjour!
Vendredi 17 janvier 2020



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre » (Mc 2, 1-12)
Alléluia. Alléluia.

Un grand prophète s’est levé parmi nous,

et Dieu a visité son peuple.

Alléluia. (Lc 7, 16)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Quelques jours après la guérison d’un lépreux,

Jésus revint à Capharnaüm,

et l’on apprit qu’il était à la maison.

    Tant de monde s’y rassembla
qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte,
et il leur annonçait la Parole.
    Arrivent des gens
qui lui amènent un paralysé,
porté par quatre hommes.
    Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule,
ils découvrent le toit au-dessus de lui,
ils font une ouverture,
et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
    Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé :
« Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
    Or, il y avait quelques scribes, assis là,
qui raisonnaient en eux-mêmes :
    « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ?
Il blasphème.
Qui donc peut pardonner les péchés,
sinon Dieu seul ? »
    Percevant aussitôt dans son esprit
les raisonnements qu’ils se faisaient,
Jésus leur dit :
« Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ?
    Qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire à ce paralysé :
“Tes péchés sont pardonnés”,
ou bien lui dire :
“Lève-toi, prends ton brancard et marche” ?
    Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme
a autorité pour pardonner les péchés sur la terre…
– Jésus s’adressa au paralysé –
     je te le dis, lève-toi,
prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »
    Il se leva, prit aussitôt son brancard,
et sortit devant tout le monde.
Tous étaient frappés de stupeur
et rendaient gloire à Dieu, en disant :
« Nous n’avons jamais rien vu de pareil. »
  – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...
Marc nous relate dans l’évangile de ce jour un nouveau miracle de Jésus dans les débuts de sa vie publique. Cet épisode du paralytique que Jésus guérit après lui avoir pardonné ses péchés est saisissant et riche d’enseignement. De la foi à la guérison, en passant par le pardon des péchés, ici, c’est toute une dynamique spirituelle qui nous est révélée.
Quelle détermination dans le cœur de ces hommes qui vont jusqu’à ouvrir le toit d’une maison pour faire descendre aux pieds du Seigneur leur ami paralysé. Pourtant, la foule était là, nombreuse, et les empêchait d’accéder auprès de Jésus. Mais cela ne les a pas arrêtés. Quelle force a donc bien pu les animer ? La réponse nous est donnée par l’évangéliste : « voyant leur foi ». La foi, celle de ce paralysé, sans laquelle il n’aurait sans doute pas consenti à être ainsi manipulé. Mais aussi celle de ses quatre compagnons qui étaient sûrs de pouvoir trouver auprès de Jésus ce que les techniques humaines avaient été jusque là impuissantes à donner. Comment ne pas s’émerveiller ici de ce que la foi de plusieurs peut soutenir celle d’un autre et d’une certaine manière, par son insistance, être toute puissante sur le cœur de Dieu.
Remarquons que le paralysé n’est pas tout de suite guéri. Jésus commence par lui dire : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés ». Par une telle déclaration, Jésus révèle sa divinité car seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés. Et appeler cet homme « mon Fils » ne fait que le manifester encore plus. En faisant miséricorde à son enfant paralysé par les liens du péché, Jésus montre qu’il agit en parfaite communion avec son Père.
D’ailleurs les scribes et les pharisiens ne s’y trompent pas : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. » C’est la première opposition des scribes et des pharisiens à l’encontre de Jésus qui nous est relatée dans l’évangile de saint Marc, secrète car devant cette foule qui suit Jésus, ils n’osent pas encore la manifester.
Mais Jésus qui lit dans les cœurs l’a entendue : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ? » Cette question montre bien que c’est avec leur raison et seulement avec elle que les scribes et les pharisiens essayent d’interpréter les paroles de Jésus. La manière dont ils s’approchent du mystère de sa personne est radicalement différente de l’attitude de foi du paralytique et de ses quatre compagnons. Ces grands savants veulent commencer par comprendre avant de croire. La foi n’a pas affiné leur regard intérieur pour pouvoir découvrir en Jésus la présence agissante de Dieu.
Du coup, en guérissant le paralytique, Jésus leur montre que ses paroles, qu’ils ont interprétées comme blasphématoires et impuissantes à réaliser ce qu’elles annonçaient, se sont montrées au contraire bien efficaces : « Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je l’ordonne, dit-il au paralysé, lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ».
C’est seulement ici qu’intervient la guérison du paralytique, comme une manifestation de la guérison intérieure plus vitale que le Fils de Dieu est venue apporter aux hommes : le pardon des péchés.
A chaque Eucharistie, au moment où le prêtre nous invite à contempler dans l’hostie consacrée « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », nous prononçons ces paroles : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri ». Que le Seigneur, en ce jour, renouvelle en nous le don de la foi pour que nous puissions reconnaître en lui notre Sauveur et avoir nous aussi la joie de l’entendre nous dire cette parole de guérison et de Salut : « Mon fils tes péchés sont pardonnés ».

Abbé Philippe Link - Merci!


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   Où que tu sois...
«Où que tu sois, sois-y totalement. 
Car pendant que tu attends de vivre, c'est la Vie qui passe.
Sois attentif, car chaque présent t'est offert pour grandir.
 Il  y a peut-être en lui un toucher, une parole, 
voire une véritable rencontre s'adressant à ton âme.
Et qui sait? Il peut aussi y avoir en cette conscience attentive, 
si en toi le besoin existe, un réel pouvoir de guérison.»

 (Jean Proulx / «Grandir en humanité»/ Fides)
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Paysage de Rivière-Ouelle
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Hier, dans son homélie, le pape François a invité à prier ainsi:

«Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier; 
si tu le veux, tu peux me pardonner;
 si tue le veux, tu peux m'aider... Seigneur, je suis pécheur,
 aie pitié de moi, aie de la compassion pour moi...»
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La miséricorde et le pardon du Seigneur sont infinis.
N'ayons pas peur de se présenter à lui comme pécheur...
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Bonne journée!
Jean-Yves 



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