samedi 18 décembre 2021

« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »( / 374,007)

 Bonjour!

Dimanche 19 décembre 2021


Voici la Parole de Dieu de ce 4e dimanche de l'Avent...

ÉVANGILE

« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)

Alléluia. Alléluia.
Voici la servante du Seigneur :
que tout m’advienne selon ta parole.
Alléluia. (Lc 1, 38)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
    Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
    Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
    et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
    D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
    Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
    Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Marie salua Élisabeth ». Quelle sobriété dans cette mention de l’évangéliste Luc alors que cette salutation de Marie est source d’engendrement. Élisabeth pousse le cri de l’enfant qui naît. En choisissant Jésus comme son Seigneur, elle est engendrée à la vie dans l’Esprit Saint. Elle, la tout ancienne que les larmes ont usée à cause de la honte de sa stérilité (Lc 1,25), découvre la joie d’une vie renouvelée. Par la salutation de l’ange, Jésus a inauguré son Règne parmi les hommes. Par la salutation de Marie, c’est l’Esprit Saint qui inaugure son Règne et Élisabeth en est la première bénéficiaire.

Il nous faut entrer dans le mystère de cette salutation de Marie. Car nous avons à faire nôtre cette salutation.
Nous devons à notre tour saluer nos frères et sœurs en les engendrant à la vie nouvelle dans l’Esprit.

Par trois fois dans ses lettres, saint Paul dit : « Saluez-vous les uns les autres d’un saint baiser » (Rm 16,16 ; 1 Co 16,20 ; 2 Co 13,13).
Saluer notre frère comme Marie, c’est le regarder d’un regard qui donne la Vie, c’est lui parler en lui permettant d’être ce qu’il est, c’est lui signifier qu’il est digne d’amour, c’est échanger la paix qui habite en nos cœurs, c’est faire de l’autre un frère, nous qui avons part au même Pain qui est le Corps du Christ.

Nos vies doivent être tissées de rencontres et de salutations qui, lorsqu’elles sont habitées par la ferveur de l’Esprit, deviennent pour les autres, comme pour nous-mêmes, des petites visitations à l’image de celle de Marie à Élisabeth. « Va trouver mes frères », dira Jésus ressuscité à Marie-Madeleine. De visitation en visitation, de salutation en salutation, la Bonne Nouvelle est venue jusqu’à nous et nous n’avons pas à la retenir pour nous. À nous de saluer d’une parole de paix ceux qui sont loin comme ceux qui sont proches du Seigneur. Propageons le feu de l’Esprit Saint que Jésus a allumé sur la terre.

Et un jour, le Christ, qui est venu une première fois nous visiter dans l’humilité de la chair, reviendra nous visiter dans la majesté de sa gloire et il nous adressera cette salutation : « Bon serviteur, entre dans la joie de ton maître ».


Abbé Philippe Link

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Jean saute de joie et Marie se réjouit dans son esprit. Elisabeth fut remplie de l’Esprit après avoir conçu ; Marie, en revanche, le fut avant de concevoir, car on dit d’elle : “Tu es Bienheureuse parce que tu as cru » (Saint Ambroise)

  • « Lorsque Marie entre dans la maison d’Elisabeth, sa salutation est pleine de grâce. Dans cette rencontre le protagoniste silencieux est Jésus. Marie Le porte dans son sein comme un tabernacle et nous L’offre comme le don le plus sacré. Là où Marie arrive Jésus est présent » (Benoît XVI)

  • « ‘Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous (…)’. Avec Elisabeth nous nous émerveillons : ‘Comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?’ (Lc 1,43). Parce qu’elle nous donne Jésus son fils, Marie est la mère de Dieu et notre mère ; nous pouvons lui confier tous nos soucis et nos demandes : Elle prie pour nous comme elle a prié pour Elle-même : ‘Qu’il me soit fait selon ta parole ’ (Lc 1,38). En nous confiant à sa prière nous nous abandonnons avec elle à la volonté de Dieu : ‘Que ta volonté soit faite ’» (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.677)


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«Dieu de toute éternité, apprends-moi 
à vivre comme un "passeur",
 qui a reçu un trésor pour en prendre soin 
et le confier à la génération suivante.»
(Carnet de l'Avent)
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Bon dimanche!

Jean-Yves 

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