samedi 11 décembre 2021

L’Esprit du Seigneur est sur moi : il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. / Des anges pour Noël... / (373,442)

 Bonjour!

Dimanche 12 décembre 2021



Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Que devons-nous faire ? » (Lc 3, 10-18)

Alléluia. Alléluia.
L’Esprit du Seigneur est sur moi :
il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Alléluia. (cf. Is 61, 1)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

    En ce temps-là,
    les foules qui venaient se faire baptiser par Jean
lui demandaient :
« Que devons-nous faire ? »
    Jean leur répondait :
« Celui qui a deux vêtements,
qu’il partage avec celui qui n’en a pas ;
et celui qui a de quoi manger,
qu’il fasse de même ! »
    Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts)  
vinrent aussi pour être baptisés ;
ils lui dirent :
« Maître, que devons-nous faire ? »
    Il leur répondit :
« N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
    Des soldats lui demandèrent à leur tour :
« Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit :
« Ne faites violence à personne,
n’accusez personne à tort ;
et contentez-vous de votre solde. »
    Or le peuple était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes  
si Jean n’était pas le Christ.
    Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
    Il tient à la main la pelle à vanner
pour nettoyer son aire à battre le blé,
et il amassera le grain dans son grenier ;
quant à la paille,
il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
    Par beaucoup d’autres exhortations encore,
il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jean ne nous laisse pas seuls face à des impératifs moraux admirables, mais si difficiles : il nous conduit jusqu’à Jésus, « l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde » (Jn 1, 29), qui les enlève en nous donnant sa propre sainteté, qui les enlève en Se donnant Lui-même, Lui le Saint ! Et la grandeur de Jean, c’est de s’éclipser, de se taire, de disparaître pour que nous nous laissions rencontrer et sauver par l’Agneau, par Jésus.

Si Jean-Baptiste n’avait fait que nous exhorter à une conversion morale, ce serait du moralisme, et son baptême serait un engagement moral finalement irréaliste et stérile. Non ! Jean est allé plus loin : son exhortation et son baptême ne sont qu’une préparation au Baptême dans l’Esprit, au Baptême de Feu qui consume le péché en nous, au Baptême de Jésus. La grandeur de Jean est aussi là : en ceci qu’il proclame la sainteté à laquelle nous sommes appelés mais ne sépare pas cette sainteté de Celui-là seul qui peut nous y conduire.

Jean proclame les « valeurs » comme nous disons aujourd’hui, mais il ne les proclame jamais sans nous montrer Jésus. Jean est grand, très grand parce qu’il dit : « Je ne suis pas le Messie » (Jn 1, 20), c’est-à-dire : ce n’est pas mon enseignement moral ni mon baptême d’eau qui sauve le monde : ils vous conduisent seulement au Sauveur qui est Jésus, l’Époux aimant de notre humanité pécheresse.

Oui, ce ne sont pas les valeurs qui sauvent le monde, c’est le Christ Jésus Lui-même et Lui seul qui nous sauve en venant vers nous, en venant en nous, en nous faisant vivre en Lui.

Les valeurs sont bonnes, très bonnes, et il nous faut chercher à les vivre au mieux, mais elles n’ont pas la force de nous sauver. Elles peuvent même nous écraser si nous voulons les vivre sans Dieu.

C’est la grande tentation du moralisme qui veut vivre selon Dieu en vivant sans Dieu. Aujourd’hui, Jean nous en libère : non pas en nous libérant des exigences morales, mais en nous conduisant à Jésus qui nous rend capables de vivre dans la sainteté.

Jésus, pour reprendre l’image employée pas Jean, sépare en nous le bon grain plein de promesse et de fécondité de la paille qui n’est bonne que pour le feu (cf Lc 3, 17). Il nous libère de la paille stérile et fait fructifier tout ce qu’il y a de si beau en nous car nous sommes tous porteurs d’une vocation extraordinaire non seulement à la droiture, à la non-violence et au partage, mais à l’Amour de charité.

Jésus vient libérer les ressources infinies que nous portons nous qui avons été façonnés à l’image de l’Amour. Oui, nous portons en nous une promesse d’Amour infinie et ce que le péché a défiguré, Jésus vient non seulement le restaurer, mais tout porter en nous à un amour bien au-delà de toutes les « valeurs ».

Car, dans le fond, l’unique moyen de vivre pleinement les valeurs morales que l’on prêche partout, c’est de les dépasser à travers la charité, ce qui est don de soi, qui est amour des ennemis, qui est l’amour des autres choisi et vécu à cause du Seigneur, et par sa grâce. La valeur suprême, c’est la grâce de Dieu ! C’est l’Esprit Saint vivant en nous !

Seigneur Jésus, nous te bénissons toi qui viens. Tu es déjà là au profond de notre cœur et de l’intérieur, tu frappes à notre porte pour que nous laissions Marie Te déposer en nous, Te déposer en notre milieu, en notre monde. Aujourd’hui, séduits par ta joie, séduits par ta danse, séduits par ta liberté nous t’ouvrons déjà la porte. Viens ! Entre ! Maintenant, à Noël, en chaque maintenant, et à l’heure de notre mort. Amen.


Abbé Philippe Link / Merci!

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(Ce billet a été puisé au feuillet paroissial de ce dimanche à la paroisse de Sainte-Anne.)

Des anges pour Noël...

Mais oui, nous sommes entourés d'anges pour Noël; je vous invite à les découvrir avec moi :

Il y a l'ange Gabriel qui rend visite à Marie pour lui annoncer la venue de Jésus, le Fils de Dieu.  Voici ses paroles : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » et  « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »  « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » (Luc 1, 26-38)

Puis il y a celui qui visite Joseph pour lui révéler que l'enfant que Marie porte en son corps est le Fils de Dieu. Dans cette annonce à Joseph, l'ange lui dit : «Tu lui donneras le nom de Jésus : car c'est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés». (Mt 1, 21).

Il y a encore celui qui visite les bergers dans la nuit pour leur annoncer la naissance de Jésus, le Sauveur. L’Ange du Seigneur s’approcha et leur dit : « Aujourd’hui vous est né un Sauveur dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire ».

Il y a ceux qui chantent en chœur la gloire de Dieu et sa paix offerte à tous les hommes de bonne volonté.

À vrai dire, ce sont les anges qui nous mènent de l'Annonciation (cette visite surprise de l'ange Gabriel à Marie) à celui qui guide et conduit les bergers de Bethléem lors de la naissance du Sauveur, dans une humble étable entre le bœuf et l'âne.

Et il y a encore l'ange qui apparaît en songe à Joseph pour lui dire de fuir en Égypte afin d'éviter le massacre du roi Hérode. Il lui dit de rester là-bas jusqu'à ce il l'avertisse de la fin du danger. « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. »

Laissons-nous impressionner par toutes ces visites des anges – ces messagers de Dieu - entourant la naissance du Sauveur à la période de Noël... Demandons-nous aussi si cette présence des anges nous accompagne encore... Un ange est présent à nos côtés et veille continuellement sur nous : on l'appelle notre ange gardien. Nous pouvons le prier ainsi : «Ange de Dieu qui êtes mon gardien, puisque le ciel m'a confié à vous dans sa bonté, éclairez-moi, dirigez-moi, protégez-moi, enseignez-moi...etc...»

Oui des anges sont présents pour Noël et tout au long de la vie de Jésus et de notre vie; ils font partie de la création de Dieu pour l'adorer, être ses messagers et nous accompagner. Rendons grâce à Dieu pour les anges, nos amis et protecteurs.

Jean-Yves Fortin, diacre.

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Bon dimanche!

Jean-Yves

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