samedi 12 mars 2022

« Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre » Marche de solidarité pour l'Ukraine... (380,769)

 Bonjour!

Dimanche le 13 mars 2022



Voici la Parole de Dieu de ce 2e dimanche du Carême...

ÉVANGILE

« Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre » (Lc 9, 28b-36)

Gloire au Christ,
Parole éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur.
De la nuée lumineuse,
la voix du Père a retenti :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
écoutez-le ! »
Gloire au Christ,
Parole éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur. (cf. Mt 17, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques,
et il gravit la montagne pour prier.
    Pendant qu’il priait,
l’aspect de son visage devint autre,
et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante.
    Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui :
c’étaient Moïse et Élie,
    apparus dans la gloire.
Ils parlaient de son départ
qui allait s’accomplir à Jérusalem.
    Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ;
mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus,
et les deux hommes à ses côtés.
    Ces derniers s’éloignaient de lui,
quand Pierre dit à Jésus :
« Maître, il est bon que nous soyons ici !
Faisons trois tentes :
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
Il ne savait pas ce qu’il disait.
    Pierre n’avait pas fini de parler,
qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ;
ils furent saisis de frayeur
lorsqu’ils y pénétrèrent.
    Et, de la nuée, une voix se fit entendre :
« Celui-ci est mon Fils,
celui que j’ai choisi :
écoutez-le ! »
    Et pendant que la voix se faisait entendre,
il n’y avait plus que Jésus, seul.
Les disciples gardèrent le silence
et, en ces jours-là,
ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

Commentaire...

Nous avons tous fait cette petite expérience : voilà une braise… est-elle éteinte ? On ne sait pas. Alors, on souffle dessus, et soudain apparaît le feu qui l’habitait secrètement.

C’est un peu cela, la Transfiguration. Jésus est la braise qui doit incendier le monde du feu de l’amour divin. Mais l’amour divin est un feu caché, mystérieux, il couve dans l’humanité de Jésus, prêt à se communiquer de l’intérieur, de proche en proche, de cœur à cœur.

Aujourd’hui, Jésus est en prière au sommet de la montagne, la braise est là, sur la cime du monde, mais pour un instant seulement. Jésus va redescendre sans tarder, la braise va s’enfoncer dans l’épaisseur du monde, elle se laissera presque étouffer sous la pesanteur de la souffrance et de la mort : il faudra enfouir la braise sous les décombres du monde, c’est la condition pour que le feu prenne. Ce sera la Croix, l’ensevelissement et puis, tout au fond, alors qu’on croyait la braise perdue, éteinte, ce sera comme une explosion souterraine, cachée, mais irréversible, la Résurrection, l’embrasement du monde, commencé du fond des enfers.

Tout l’embrasement du monde doit passer par cette unique braise qu’est Jésus. Pourquoi cela ? Parce que le feu de l’amour divin ne veut pas s’imposer de l’extérieur. Il ne tombe pas sur le monde comme un éclair sur un combustible inerte, comme un incendie pénétrant par effraction et dévorant tout avec violence. Non, le feu de l’amour infini est trop chaste vis-à-vis du monde.

Pour entrer dans le monde, le Verbe se fait chair, le Feu se fait braise, il s’enclot dans une toute petite partie du monde, il devient un homme caché dans la multitude. Mais à partir de cette unique braise, à partir de cet homme unique, le feu de la vie divine va pouvoir s’offrir, se communiquer de l’intérieur.

L’unique braise qu’est le Christ vient toucher, une à une, nos libertés. Et s’il trouve notre adhésion, notre foi, il communique Son feu, il fait de nous, à notre tour, des braises qui portent en elles, par le Baptême, le feu de la vie divine.

Que faisons-nous de cette flamme en nous ? Il faut prendre conscience de ce trésor intérieur, prendre soin de ce feu qui couve, l’alimenter par les sacrements, par la prière, par des actes, même très petits, de charité. C’est cela qui attise la vie de la grâce en nous, la vie théologale.

Au cœur du monde, il n’y a pas de plus profonde force de transformation, de transfiguration, que l’amour, cet amour du Christ qui a saisi la racine de notre être.

Ayons confiance dans la puissance de la vie de Jésus en nous, ne nous laissons pas trop freiner par nos peurs, nos ressentiments ou nos désirs inutiles. Il y a en nous un tel trésor d’amour, de don de soi ! Un feu qu’il faut laisser respirer !

 Tu nous as dit, Seigneur, d’écouter ton Fils bien-aimé ; fais-nous trouver dans ta parole les vivres dont notre foi a besoin : et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta gloire.


Abbé Philippe Link

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En après-midi, marche de solidarité des Églises 

pour l'Ukraine.

Départ de la cathédrale de La Pocatière.


Bon dimanche!

Jean-Yves 


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