samedi 26 mars 2022

« Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie » / (382,656)

 Bonjour!

Dimanche 27 mars 2022

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...



ÉVANGILE

« Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie » (Lc 15, 1-3.11-32)

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.
Je me lèverai, j’irai vers mon père,
et je lui dirai :
Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. (Lc 15, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
    Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui :
« Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux ! »
    Alors Jésus leur dit cette parabole :
    « Un homme avait deux fils.
    Le plus jeune dit à son père :
‘Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.’
Et le père leur partagea ses biens.
    Peu de jours après,
le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait,     
et partit pour un pays lointain
où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
    Il avait tout dépensé,
quand une grande famine survint dans ce pays,
et il commença à se trouver dans le besoin.
    Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays,
qui l’envoya dans ses champs garder les porcs.
    Il aurait bien voulu se remplir le ventre
avec les gousses que mangeaient les porcs,
mais personne ne lui donnait rien.
    Alors il rentra en lui-même et se dit :
‘Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance,
et moi, ici, je meurs de faim !
    Je me lèverai, j’irai vers mon père,
et je lui dirai :
Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
    Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.’
    Il se leva et s’en alla vers son père.
Comme il était encore loin,
son père l’aperçut et fut saisi de compassion ;
il courut se jeter à son cou
et le couvrit de baisers.
    Le fils lui dit :
‘Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.’
    Mais le père dit à ses serviteurs :
‘Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller,
mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
    allez chercher le veau gras, tuez-le,
mangeons et festoyons,
    car mon fils que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé.’
Et ils commencèrent à festoyer.

    Or le fils aîné était aux champs.
Quand il revint et fut près de la maison,
il entendit la musique et les danses.
    Appelant un des serviteurs,
il s’informa de ce qui se passait.
    Celui-ci répondit :
‘Ton frère est arrivé,
et ton père a tué le veau gras,
parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.’
    Alors le fils aîné se mit en colère,
et il refusait d’entrer.
Son père sortit le supplier.
    Mais il répliqua à son père :
‘Il y a tant d’années que je suis à ton service
sans avoir jamais transgressé tes ordres,
et jamais tu ne m’as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
    Mais, quand ton fils que voilà est revenu
après avoir dévoré ton bien avec des prostituées,
tu as fait tuer pour lui le veau gras !’
    Le père répondit :
‘Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi,
et tout ce qui est à moi est à toi.
    Il fallait festoyer et se réjouir ;
car ton frère que voilà était mort,
et il est revenu à la vie ;
il était perdu,
et il est retrouvé ! »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

L’amour de Dieu est fidèle, il est constant. Il demeure même si le fils pèche et rompt l’alliance.
La parabole du Fils prodigue invite les croyants à avoir confiance en la miséricorde de Dieu qui accueille toujours ses enfants repentants.

L’attitude de l’enfant dit prodigue est source de leçon. Tout pécheur lui ressemble.
Il quitte la présence de son père. Il rompt sans raison avec l’amitié de Dieu.
Le péché le conduit au malheur.

Mais comme le fils de la parabole, le pécheur peut rentrer en lui-même, et décider de revenir vers son Père.
La souffrance le fait mûrir et il regrette sa faute.
Remarquons que le fils ne demande pas à intégrer la maison paternelle comme un fils mais comme un domestique.
Non plus comme un enfant, mais comme un serviteur. 

Le repentir conduit à l’humilité.
L’attitude du père n’en sera que plus déroutante.
Il reçoit son fils, contre toute attente, avec amour et avec joie.
Il le prend dans ses bras avant qu’il n’ait prononcé la moindre parole.
Ensuite, il l’arrête dans sa demande de pardon.
Ceci nous révèle quelque chose qui concerne le mystère du péché et de son pardon.

La Bible nous enseigne que la connaissance du péché n’est pas première.
Car ce qui est premier, c’est la manifestation de l’amour.
L’amour s’étant manifesté, le péché paraît pour ce qu’il est.
En effet, ceux qui font le mal sont aveuglés et ne savent pas ce qu’ils font. C’est la connaissance du bien qui fait paraître le péché pour ce qu’il est.
Pour cette raison, la Bible ne cesse de nous dire que le péché apparaît lorsque Dieu vient au-devant du pécheur, et d’une certaine manière, précède son repentir.

La parabole met en scène cette conviction.
Le fils prodigue revient chez son père parce qu’il a faim et il veut se mettre à l’abri de la misère.
Mais lorsqu’il a été saisi par son père et qu’il est dans ses bras, il comprend tout le mal qu’il a fait à son père.
Il comprend que ce qu’il a fait, ce n’est pas seulement d’avoir gaspillé sa fortune, mais d’avoir blessé l’amour qui le précédait.

De même le fils aîné est invité à voir que la présence à la maison paternelle vaut mieux que tout et qu’il faut qu’il entre dans ce même amour prévenant pour son jeune frère.

Notre expérience chrétienne est là.
Nous savons bien que plus notre relation à Dieu est intense et forte, plus on est enraciné dans les béatitudes évangéliques, plus on est attentif à ce qui brise l’amitié et ce qui fait vraiment la valeur de la vie.

La parabole du fils prodigue, entendue en ce temps de Carême, nous prépare à vivre Pâques comme la manifestation d’un amour premier.
Et ainsi en connaissant notre besoin d’être sauvés, nous éviterons toute mauvaise culpabilité.

Le pardon de Dieu n’est pas obtenu en réponse à une demande.
Il n’est pas la conséquence d’une réparation, il provient d’un amour prévenant.
C’est en ce sens que l’Apôtre Paul parle de réconciliation : elle est le fruit de l’initiative de Dieu et c’est dans cette initiative que paraît notre inimitié avec Dieu.
Elle paraît au moment où elle disparaît.

Seigneur, remplis-nous de ton amour prévenant et fais de nous des prophètes de ta miséricorde et de ton pardon.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pour s’ouvrir davantage à la Parole de Dieu durant ce temps de carême, nous vous invitons cette semaine à approfondir votre prière personnelle à partir de points d'attention :

  • Porter l’Évangile autour de moi   À mes personnes proches comme celles qui me sont inconnues.
  • Porter l’amour de Jésus aux autres  de manière spontanée, en tout lieu : dans la rue, en famille, au travail, en chemin ...

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Je vous invite à prier pour la petite Alice Alanis,

 la fille de Rosalie et de Félix,  

que je baptiserai cet après-midi à la cathédrale.

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

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