mardi 11 octobre 2022

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 Bonjour!

Mercredi 12 octobre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Quel malheur pour vous, pharisiens ! Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous ! » (Lc 11, 42-46)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait :
    « Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous payez la dîme
sur toutes les plantes du jardin,
comme la menthe et la rue
et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu.
Ceci, il fallait l’observer,
sans abandonner cela.
    Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues,
et les salutations sur les places publiques.
    Quel malheur pour vous,
parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas
et sur lesquels on marche sans le savoir. »

    Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit :
« Maître, en parlant ainsi,
c’est nous aussi que tu insultes. »
    Jésus reprit :
« Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous,
parce que vous chargez les gens
de fardeaux impossibles à porter,
et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux
d’un seul doigt. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Qu’il est dur d’entendre Jésus nous parler ainsi ! Spontanément nous sommes tentés de nous réfugier derrière un éclaircissement concernant l’origine de la dîme sur les plantes potagères, ou un commentaire sur l’hypocrisie des pharisiens que Notre-Seigneur dénonce dans cette péricope. Ces informations et cette réflexion ne manquent pas d’intérêt, mais elles risquent de nous détourner de l’intentionnalité de la Parole qui nous est proposée dans la liturgie de ce jour. Car ce n’est pas aux pharisiens de Galilée du début de notre ère que Jésus s’adresse aujourd’hui, mais à moi et à tous ceux qui osent s’exposer à ce qu’il voudrait nous dire.

Notre-Seigneur commence par nous déclarer « malheureux » : s’il le dit, c’est que c’est vrai, et il est peu probable que nous le contestions. Nous sommes en effet mal-heureux ; notre bonheur n’est ni « plein », ni durable, car il se fonde sur l’accomplissement de désirs, certes légitimes, mais liés à ce monde qui passe, alors que notre désir profond cherche Dieu et refuse toute autre consolation. Nous sommes mal-heureux parce que nous cherchons le bonheur dans la reconnaissance sociale, voire dans les honneurs, et que pour obtenir cette gloire éphémère, nous sommes disposés à bien des concessions qui contristent l’Esprit Saint.

 Notre vitalité spirituelle en souffre, elle s’étiole, et si nous n’y prenons garde, la petite flamme de la grâce sanctifiante peut même s’éteindre sous les cendres des compromissions mondaines. Nous ne sommes plus alors que « des tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir ». Le chrétien affadi est comme le sel qui a perdu sa saveur : il n’est plus bon à rien ; on le jette dehors où est foulé aux pieds (cf. Lc 14, 34-35).

Est-ce possible que ce soit à nous que le Seigneur adresse tels reproches ? A chacun de répondre dans le secret de sa conscience. En nous souvenant que si l’Esprit Saint nous convainc de péché en nous montrant que cette Parole s’applique effectivement à notre vie, c’est uniquement pour que nous puissions nous ressaisir, nous convertir avec l’aide de sa grâce, et reprendre le droit chemin. Et quel est ce chemin ? « Pratiquer la justice et l’amour de Dieu », qui constituent les fruits d’une « foi agissant par la charité » (Ga 5, 6). La justice consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû ; à Dieu : l’adoration, la louange et l’obéissance ; au prochain : la compassion active, le service désintéressé, le partage des biens dont ils ont besoin. 

Tout cela animé par le Feu divin de la charité, qui seule peut donner de la valeur à nos actes. « Voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. Face à tout cela, il n’y a plus de loi qui tienne » (1ère lect.). Si nous vivons tant soit peu ces fruits de l’Esprit, réjouissons-nous et rendons grâce à Dieu ; si nous n’en percevons même pas les bourgeons, crions vers le Seigneur en confessant notre péché ; repentons-nous de nos égarements et de nos compromissions, et la miséricorde affluera vers nous en flots abondants.

« Puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit » (Ibid.) ; plongeons nos racines dans le fleuve d’Eau vive comme le fait « un arbre planté près d’un ruisseau », et nous « donnerons du fruit en notre temps » (Ps. 1), un fruit qui demeure. Alors nous ne serons plus mal-heureux comme nous l’étions lorsque nous marchions sous la conduite de la chair, mais irrigués de sève divine, nous serons bien-heureux comme le sont des fils du Très-Haut qui « se plaisent dans sa loi et la murmurent jour et nuit » (Ibid.).


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Faites tout par Amour. Ainsi, il n’y a pas de petites œuvres : tout est grand. La persévérance dans les petites choses, par Amour, c’est de l’héroïsme » (Saint Josémaria)

  • « Beaucoup peuvent connaitre la science, la théologie incluse. Mais, s’ils ne font pas cette théologie à genoux, c’est-à-dire humblement, comme les petits, ils ne comprendront rien » (François)

  • « Jésus […] a souvent argumenté dans le cadre de l’interprétation rabbinique de la Loi. Mais en même temps, Jésus ne pouvait que heurter les docteurs de la Loi car il ne se contentait pas de proposer son interprétation parmi les leurs, "il enseignait comme quelqu’un qui a autorité et non pas comme les scribes" (Mt 7,28-29) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 581)


La Bible est un des plus vieux livres de l’humanité. Elle intéresse toujours des lecteurs de tout âge, de tout milieu social, culturel et religieux. Lire la Bible, c’est donc participer à la découverte d’un héritage universel. Au fil des siècles, la Bible n’a cessé d’être traduite et diffusée dans le monde entier. Aujourd’hui encore, c’est un des ouvrages les plus vendus dans le monde.

Bonne journée!

Jean-Yves 


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