vendredi 21 octobre 2022

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » / (391,838)

 Bonjour!

Samedi 22 octobre 2022 

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » (Lc 13, 1-9)

Alléluia. Alléluia.
Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant,
dit le Seigneur.
Qu’il se détourne de sa conduite, et qu’il vive !
Alléluia. (cf. Ez 33, 11)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour,
    des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens
que Pilate avait fait massacrer,
mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient.
    Jésus leur répondit :
« Pensez-vous que ces Galiléens
étaient de plus grands pécheurs
que tous les autres Galiléens,
pour avoir subi un tel sort ?
    Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même.
    Et ces dix-huit personnes
tuées par la chute de la tour de Siloé,
pensez-vous qu’elles étaient plus coupables
que tous les autres habitants de Jérusalem ?
    Eh bien, je vous dis : pas du tout !
Mais si vous ne vous convertissez pas,
vous périrez tous de même. »

Jésus disait encore cette parabole :
« Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne.
Il vint chercher du fruit sur ce figuier,
et n’en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron :
“Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier,
et je n’en trouve pas.
Coupe-le.
À quoi bon le laisser épuiser le sol ?”
    Mais le vigneron lui répondit :
“Maître, laisse-le encore cette année,
le temps que je bêche autour
pour y mettre du fumier.
    Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir.
Sinon, tu le couperas.” »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus s’entretient avec ses disciples. Son enseignement porte sur la nécessité d’interpréter les signes qui révèlent l’irruption du Royaume et la nécessité de la conversion qui en découle. La foule l’interrompt brusquement pour lui rapporter un événement qui a bouleversé tout Jérusalem : des Galiléens ont été massacrés par les soldats romains dans la cour même du temple, alors qu’ils offraient un sacrifice. Vu les circonstances, ce ne pouvait être qu’à l’occasion de la Pâque, le seul jour où en raison de l’affluence, les hommes étaient autorisés à immoler eux-mêmes les agneaux offerts en sacrifice, les prêtres se contentant de verser le sang sur l’autel. 

Pourquoi le Seigneur permettait-il que des fidèles soient tués par les mains des impies, et que leur sang soit mêlé à celui des animaux immolés sur son autel ? Puisque Dieu est juste, la seule explication « valable » était que ces Galiléens méritaient une telle punition pour leurs fautes ; et celles-ci devaient être particulièrement graves pour attirer sur leurs auteurs une telle sanction !

Jésus écarte résolument cette lecture en termes de justice immanente. Il renchérit même en citant un autre événement, purement accidentel cette fois, qui était également interprété par ses contemporains comme une punition divine, sanctionnant durement les péchés des victimes.

Notre-Seigneur ne nie pas qu’il y ait un rapport entre ces morts violentes et le péché, mais il dénonce l’échappatoire qui consiste à dire que ces malheureux « étaient de plus grands pécheurs » que les autres Galiléens, ou qu’ils aient été « plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ». Leur triste destin devrait plutôt réveiller les consciences et conduire à une conversion salutaire, car un même sort attend tous les hommes : tous en effet sont pécheurs, et tombent dès lors sous le coup du jugement et sous la menace de la condamnation.

Ce réalisme spirituel est aujourd’hui comme hier la condition même de l’interprétation juste de l’avènement du Christ. Comment pourrions-nous reconnaître dans la venue du Fils de l’Homme, l’ultime grâce de salut, si nous n’avons pas la claire conscience d’être pécheurs et d’avoir besoin d’un Sauveur ? « L’année de bienfaits » (Lc 4, 19) est commencée : Jésus-Christ est la miséricorde du Père offerte à tous les hommes pour qu’ils puissent échapper au jugement ; encore faut-il qu’ils discernent le temps de sa visite. La brève parabole du vigneron intercédant en faveur du figuier stérile confirme cette lecture : Jésus lui-même intercède pour nous auprès de son Père et nous obtient un ultime délai pour que nous puissions accueillir la grâce du salut dans un cœur repentant. 

Il ne s’agit pas de remettre à demain la conversion à laquelle le Seigneur nous invite aujourd’hui, car la mort nous surprendra tous comme un voleur (cf. Lc 12, 39-40). Au temps de la miséricorde succédera alors le temps du jugement pour ceux qui auront refusé d’interpréter la venue de Jésus comme l’ultime parole de réconciliation du Père adressée à tous ses enfants.

Aussi anachronique que cette affirmation puisse paraître pour nos contemporains, depuis l’avènement du Seigneur, nous sommes bel et bien entrés dans la fin des temps. Telle est notre foi ; mais vivons-nous notre pèlerinage sur terre comme un temps de décision en faveur du Christ et de conversion à l’évangile ? Où sommes-nous à ce point « happés » par le monde que nous n’avons plus conscience de l’urgence de ce discernement ?

Abbé Philippe Link / Merci! 

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«Tout le chemin de la vie, c'est de passer 
de l'ignorance à la connaissance, 
de l'obscurité à la lumière, 
de l'inaccompli à l'accompli, 
de la peur à l'amour.»
(Frédéric Lenoir)

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«À la douce lumière de l'automne, 
tout est splendide.
Les feuilles bigarrées de l'arbre 
resplendissent dans toute leur beauté. 
Tout se revêt d'un éclat particulier.»
(Anselm Grün)

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«Dieu nous précède dans le monde 
et nous envoie vivre la diaconie du Christ.»
(Diocèse de Lille)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

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