Bonjour!
Samedi 19 juillet 2025
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
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En ce temps-là, une fois
sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre
Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, se retira
de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il
leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la
parole prononcée par le prophète Isaïe : Voici mon serviteur que j’ai
choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur
lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne
cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur
les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra
pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le
jugement. Les nations mettront en son nom leur espérance.
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Frère Cyrille-Marie Richard
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Couvent Saint-Pierre-martyr à Strasbourg
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La force dans la faiblesse
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Juste avant cette scène, Jésus a
réalisé un geste de puissance en guérissant un paralytique. Surtout, il
l’a fait un jour de sabbat et s’est affirmé « maître du sabbat » (Mt 12,
8). Cela le place au rang du Dieu tout-puissant et Créateur. On
pourrait en conclure logiquement qu’un homme détenant un tel pouvoir et
une telle force n’a rien à craindre des hommes. C’est ce que diront
ironiquement au pied de la croix, ceux qui l’auront mis à mort : « Il en
a sauvé d’autres ; qu’il se sauve lui-même. » (Mt 27, 42) Mais le récit
d’aujourd’hui vient recadrer cette fausse compréhension de l’identité
de Jésus. Son pouvoir n’est pas au service de lui-même ; à aucun moment,
il n’use d’une quelconque force pour échapper à ses adversaires. Au
contraire : s’il veut leur échapper, pour quelques temps encore, il doit
fuir, montrant ainsi, en même temps que sa force, sa vulnérabilité.
Mais cette fuite n’est pas un frein à sa mission : même quand il se
soustrait à ses ennemis, des gens le suivent et il continue à faire pour
eux des miracles. Il va même guérir un homme qui était à la fois
possédé, aveugle et muet. C’est dire que la persécution dont il est
victime n’empêche pas son action salvatrice.
Ce qui se joue ici,
c’est déjà comme une anticipation de sa mort. Même la mort ne pourra
mettre fin au déploiement du salut divin. En citant le chant du
serviteur du prophète Isaïe, l’évangéliste nous montre que celui qui
exclut la violence et combat pour la justice reçoit la vraie puissance,
celle de l’Esprit-Saint.
Jean-Yves | |
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