vendredi 18 juillet 2025

Jésus se retira de la synagogue et plusieurs le suivirent... (530,098)

 Bonjour! 

Samedi 19 juillet 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



Évangile du jour

Matthieu 12, 14-21


En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l’ayant appris, se retira de là ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais il leur défendit vivement de parler de lui. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voici mon serviteur que j’ai choisi, mon bien-aimé en qui je trouve mon bonheur. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne cherchera pas querelle, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher le jugement. Les nations mettront en son nom leur espérance.

Méditation

Frère Cyrille-Marie Richard

Frère Cyrille-Marie Richard

Couvent Saint-Pierre-martyr à Strasbourg

La force dans la faiblesse


Juste avant cette scène, Jésus a réalisé un geste de puissance en guérissant un paralytique. Surtout, il l’a fait un jour de sabbat et s’est affirmé « maître du sabbat » (Mt 12, 8). Cela le place au rang du Dieu tout-puissant et Créateur. On pourrait en conclure logiquement qu’un homme détenant un tel pouvoir et une telle force n’a rien à craindre des hommes. C’est ce que diront ironiquement au pied de la croix, ceux qui l’auront mis à mort : « Il en a sauvé d’autres ; qu’il se sauve lui-même. » (Mt 27, 42) Mais le récit d’aujourd’hui vient recadrer cette fausse compréhension de l’identité de Jésus. Son pouvoir n’est pas au service de lui-même ; à aucun moment, il n’use d’une quelconque force pour échapper à ses adversaires. Au contraire : s’il veut leur échapper, pour quelques temps encore, il doit fuir, montrant ainsi, en même temps que sa force, sa vulnérabilité. Mais cette fuite n’est pas un frein à sa mission : même quand il se soustrait à ses ennemis, des gens le suivent et il continue à faire pour eux des miracles. Il va même guérir un homme qui était à la fois possédé, aveugle et muet. C’est dire que la persécution dont il est victime n’empêche pas son action salvatrice.

Ce qui se joue ici, c’est déjà comme une anticipation de sa mort. Même la mort ne pourra mettre fin au déploiement du salut divin. En citant le chant du serviteur du prophète Isaïe, l’évangéliste nous montre que celui qui exclut la violence et combat pour la justice reçoit la vraie puissance, celle de l’Esprit-Saint.


Bonne journée!
Jean-Yves

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