Bonjour!
Samedi 12 juillet 2025
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
(Mt 10,16-23):
«Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez
donc adroits comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes: ils vous livreront aux tribunaux et vous
flagelleront dans leurs synagogues. Vous serez traînés devant des
gouverneurs et des rois à cause de moi: il y aura là un témoignage pour
eux et pour les païens. Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas
pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz: ce que vous
aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n'est pas vous qui
parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
«Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant; les
enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom; mais celui qui aura
persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. Quand on vous persécutera
dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis: vous
n'aurez pas encore passé dans toutes les villes d'Israël quand le Fils
de l'homme viendra».
Commentaire: Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne)
«Vous serez détestés de tous à cause de mon nom»
Aujourd'hui,
l'Évangile souligne les difficultés et les contradictions que le
chrétien devra subir à cause du Christ et de son Évangile, et comment il
devra résister et persévérer jusqu’au bout. Jésus nous a promis: «Je
suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28,20); mais
Il n'a pas promis aux siens un chemin facile, tout au contraire, Il leur
a dit: «Vous serez détestés de tous à cause de mon nom» (Mt 10,22).
L'Église et le monde sont deux réalités difficiles à concilier. Le
monde, que l'Église doit convertir à Jésus-Christ, n'est pas une réalité
neutre, comme s'il s'agissait d'une cire vierge qui n'attend que le
sceau qui lui donne forme. Il n'en irait ainsi que s'il n'y avait pas eu
une histoire de péché entre la création de l'homme et sa rédemption. Le
monde, comme structure éloignée de Dieu, obéit à un autre seigneur, que
l'Évangile de saint Jean désigne comme “le prince de ce monde”,
l'ennemi de l'âme, auquel le chrétien, le jour de son baptême, a fait
serment de désobéir, de le planter là pour n'appartenir qu'au Seigneur
et à l'Église qui l'a engendré en Jésus-Christ.
Mais le baptisé continue de vivre dans ce monde et non un autre, il ne
renonce pas à en être le citoyen, ni ne lui refuse son honnête apport
pour son soutien et son amélioration; les devoirs civiques sont aussi
des devoirs chrétiens; payer ses impôts est un devoir de justice pour le
chrétien. Jésus a dit que ses disciples sont dans le monde, mais qu'ils
ne sont pas du monde (cf. Jn 17,14-15). Nous n'appartenons pas au monde
de façon inconditionnelle, nous n'appartenons complètement qu'à
Jésus-Christ et à l'Église, véritable patrie spirituelle, qui se trouve
ici-bas mais traverse les barrières de l'espace et du temps pour nous
conduire jusqu'à la patrie définitive du ciel.
Cette double citoyenneté heurte inéluctablement les forces de péché et
de domination qui meuvent les rouages mondaines. Repassant l'histoire de
l'Église, Newman disait que «la persécution est la marque de l'Église,
peut-être la plus durable de toutes».
Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« L’athlète ne gagne pas lorsqu’il retire son habit, car il laisse ses vêtements pour commencer à lutter. Il ne reçoit la couronne de vainqueur que lorsqu’il a combattu comme il se doit » (Saint Paulin de Nole)
« Jésus nous dit : "Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups". Le chrétien devra être plutôt prudent, parfois même audacieux : voilà les vertus que la logique évangélique accepte. Mais la violence jamais » (François)
« Nous pouvons donc espérer la gloire du ciel promise par Dieu à ceux qui l’aiment et font sa volonté. En toute circonstance, chacun doit espérer, avec la grâce de Dieu, "persévérer jusqu’à la fin" (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.821)
Bonne journée!
Jean-Yves
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