samedi 15 novembre 2025

«Prenez garde de ne pas vous laisser égarer» / (559,553(

 Bonjour!

Dimanche le 16 novembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche.


+  (Lc 21,5-19): Certains parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit: «Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre: tout sera détruit».

Ils lui demandèrent: «Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser?». Jésus répondit: «Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant: ‘C'est moi’, ou encore: ‘Le moment est tout proche’. Ne marchez pas derrière eux! Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas: il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin».

Alors Jésus ajouta: «On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel. Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom. Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage. Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie».

«Prenez garde de ne pas vous laisser égarer»

Voici le texte de l'homélie de la paroisse Saint-Thomas de Montmagny:      L'Abbé Fernando Moréno - Merci!

À la fin de l’année liturgique, l’Église nous propose des lectures qui parlent de crises, de bouleversements, d’épreuves, mais aussi d’un message fondamental : Dieu n’abandonne jamais son peuple.
Au cœur de l’inquiétude humaine, Dieu ouvre toujours un chemin.
Dans la première lecture, le prophète Malachie décrit un temps troublé, où les gens ont l’impression que l’injustice triomphe.
Il dit : « Pour vous qui craignez mon Nom, le Soleil de justice se lèvera. » Ce Soleil de justice, c’est Dieu lui-même, qui vient remettre debout ceux qui souffrent, relever les cœurs fatigués, éclairer ceux qui n’y voient plus clair.
Aujourd’hui, nos sociétés vivent quelque chose de semblable :
• Crises économiques qui appauvrissent les familles ;
• Tensions politiques grandissantes ;
• Débat migratoire parfois tendu, qui révèle la peur de l’autre ;
• Guerres et violences qui bouleversent le monde ;
• Recherche spirituelle plus intense, mais souvent confuse.
Dans ce contexte, la parole de Malachie est une promesse : Dieu ne reste pas silencieux face à l’injustice. Et il nous invite à être, nous aussi, des lumières de justice et de paix.
Dans la deuxième lecture, Paul parle très concrètement : Il invite les chrétiens à ne pas vivre dans le désordre, à ne pas démissionner de leurs responsabilités, à ne pas se laisser aller à la paresse spirituelle ou sociale.
Il ne s’agit pas simplement de « travailler plus ». Il s’agit surtout de se tenir debout, de vivre d’une manière responsable, solidaire, constructive.
En temps de crise comme aujourd’hui avec l’inflation, la pénurie de logements, la détresse psychologique, les défis migratoires.
Paul nous rappelle que :
• La foi n’est pas une fuite.
• La foi n’est pas un refuge pour attendre que les choses passent.
• La foi, c’est s’engager, collaborer, bâtir, aider, encourager.
Être chrétien, c’est devenir artisan de paix au lieu d’ajouter au chaos.
L’Évangile de Luc nous place devant les paroles fortes de Jésus : Il annonce la destruction du Temple, les conflits, les divisions, les peurs, les violences.
Jésus n’idéalise pas la vie. Il reconnaît que le monde connaît des temps durs comme aujourd’hui:
• guerres en plusieurs régions du monde,
• montée de la polarisation politique,
• fragilité économique,
• divisions sociales,
• désaffection religieuse dans plusieurs milieux,
• fatigue et inquiétudes dans nos familles.
Mais Jésus ajoute quelque chose d’essentiel : « Ne vous laissez pas terrifier. » « C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. »
Autrement dit : Ne paniquez pas. Ne fuyez pas. Ne perdez pas courage.
Jésus ne nous promet pas l’absence d’épreuves. Il nous promet sa présence au cœur des épreuves. Il nous assure que :
• Nous ne sommes pas seuls.
• L’Esprit nous donnera les mots et la force.
• Dieu ne nous abandonnera jamais, même dans les temps les plus sombres.
Jésus invite les chrétiens non pas à survivre, mais à tenir bon, à avancer, à espérer, à résister au découragement.
Cette Parole nous appelle à trois attitudes très concrètes :
1. Garder un cœur ouvert malgré les peurs
Ne pas céder à la méfiance, au cynisme, aux discours qui divisent.
Choisir la fraternité, même dans les tensions migratoires, économiques ou culturelles.
2. Persévérer dans le bien
Continuer d’aider, d’écouter, de soutenir, de bâtir des communautés accueillantes.
Ne pas se fatiguer de faire le bien, même si ce n’est pas spectaculaire.
3. Devenir témoins d’espérance
Dans un monde anxieux, chaque chrétien peut être un signe calme, simple, lumineux : une personne qui ne répand pas la peur mais la paix ; qui ne s’enferme pas, mais accueille ; qui ne cède pas au découragement, mais avance.
Dans un monde secoué, dans des sociétés en recherche, dans nos propres vies fragiles, Dieu nous redit : « Ne craignez pas. Je suis avec vous. Le Soleil de justice se lèvera. Tenez bon. Persévérez. Je fais toutes choses nouvelles. »
Alors, marchons avec confiance. Même si tout semble ébranlé, le Christ tient notre vie dans ses mains. Et c’est en lui que se trouve notre paix.


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Toute fidélité doit passer par l’épreuve la plus exigeante : celle de la durée. Il est facile d’être cohérent pour une journée ou quelques jours. C’est difficile et important d’être cohérent tout au long de la vie » (Saint Jean-Paul II)

  • « "Par votre persévérance vous sauverez vos âmes". Que d’espoir dans ces mots ! Ils sont un appel à l’espérance et à la patience. Le Seigneur, propriétaire de l’histoire, mène tout à son terme. Malgré les désordres et les catastrophes qui agitent le monde, le plan de bonté et de miséricorde de Dieu s’accomplira ! » (François)

  • « Les vertus humaines acquises par l’éducation, par des actes délibérés et par une persévérance, toujours reprise dans l’effort, sont purifiées et élevées par la grâce divine. Avec l’aide de Dieu elles forgent le caractère et donnent aisance dans la pratique du bien. L’homme vertueux est heureux de les pratiquer » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.810)

  • Bon dimanche.

  • Jean-Yves

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