dimanche 17 mars 2024

« Je suis la lumière du monde » / «Va, et désormais ne pèche plus» / Célébration du pardon... / Saint Joseph / (457,274)

Bonjour!

Lundi 18 mars 2024

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

ÉVANGILE

« Je suis la lumière du monde » (Jn 8, 12-20)

Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur. Qu’il se détourne de sa conduite, et qu’il vive ! Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. (cf. Ez 33, 11)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Pour l’année C (2025), si l’évangile ci-dessus a été lu la veille

En ce temps-là,
Jésus disait aux pharisiens :
« Moi, je suis la lumière du monde.
Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
il aura la lumière de la vie. »
Les pharisiens lui dirent alors :
« Tu te rends témoignage à toi-même,
ce n’est donc pas un vrai témoignage. »
Jésus leur répondit :
« Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même,
et pourtant mon témoignage est vrai,
car je sais d’où je suis venu,
et où je vais ;
mais vous, vous ne savez ni d’où je viens,
ni où je vais.
Vous, vous jugez de façon purement humaine.
Moi, je ne juge personne.
Et, s’il m’arrive de juger,
mon jugement est vrai
parce que je ne suis pas seul :
j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé.
Or, il est écrit dans votre Loi
que, s’il y a deux témoins,
c’est un vrai témoignage.
Moi, je suis à moi-même mon propre témoin,
et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. »
Les pharisiens lui disaient :
« Où est-il, ton père ? »
Jésus répondit :
« Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ;
si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »

Il prononça ces paroles
alors qu’il enseignait dans le Temple,
à la salle du Trésor.
Et personne ne l’arrêta,
parce que son heure n’était pas encore venue.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Homélie de l'abbé Philippe Link...

Une femme au centre d’un cercle essentiellement masculin. Elle a été surprise en flagrant délit d’adultère. Une femme, isolée, objet de débats et de mépris. Elle n’a pas de nom, le groupe n’échange aucune parole avec elle, elle est réduite à son péché : la femme adultère. Sa vie est suspendue à un souffle, elle risque la lapidation.

L’hypocrisie des accusateurs est magistralement révélée par saint Jean. Ils prétendent appliquer une loi à laquelle ils ne se soumettent pas eux-mêmes, ils la considèrent comme un code formel et cherchent à piéger Jésus grâce à elle, qu’ils ne respectent pas. L’Écriture, dissociée de la vie qu’elle protège, devient instrument de mort.

Jésus n’entre jamais dans les débats truqués. Mais plus que sa parole, un geste retient notre méditation de ce jour : Jésus écrit sur le sol. A ceux qui méprisent cette femme et l’Écriture, Jésus donne en signe un acte d’écriture. Il se baisse vers le sol et trace des caractères. Lesquels ? Forme-t-il un mot ? Une phrase ? Pourquoi saint Jean ne nous dit-il rien de ce qui est écrit ?

Car cela n’a pas d’importance. Le message est ailleurs. La première efficacité de ces traits sur le sol est de soulager la femme accusée. Les regards de ces hommes qui la méprisent se détournent enfin d’elle et se posent sur ces lettres, sur Jésus. Lequel fait plus qu’attirer les regards : la menace de lapidation pèsera bientôt sur lui.

A ces hommes qui méprisent aussi l’Écriture, Jésus montre qu’elle désigne et révèle son auteur. Au-delà de la Loi, celui qui l’écrit. Ainsi, peu importe ce que Jésus dessine dans la poussière : ce qu’il montre c’est Dieu.

Les accusateurs l’oublient, trop soucieux de justifier leur démarche dévoyée. De plus, ce que l’Écriture contient, ce n’est pas une lettre morte, mais sa Parole vivante et agissante. Jésus le montre par ce geste de la double écriture sur le sol : le contenu de l’écriture est connu par la parole qui l’actualise. L’Écriture doit être subordonnée à la Vie car c’est la Vie qui fait exister l’Écriture.

Nous sommes tous au centre d’un cercle d’accusateurs. Souvent, nous sommes à nous-mêmes le cercle des accusateurs. Cette page d’évangile nous invite à laisser la Parole de Jésus faire la vérité et libérer la Vie. Au-delà du bruit des accusations, il y a quelqu’un, prêt à nous faire miséricorde, qui nous rend la parole et notre dignité, qui nous dit l’exigence de la vérité et de l’amour « ne pèche plus ».


Une 2e homélie...


«Va, et désormais, ne pèche plus»

Abbé Jordi PASCUAL i Bancells(Salt, Girona, Espagne)

Aujourd'hui, nous contemplons dans l'Évangile le visage miséricordieux de Jésus. Dieu est Amour, Amour qui pardonne, Amour qui souffre pour nos faiblesses, Amour qui sauve. Les docteurs de la Loi de Moïse et les pharisiens «lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère» (Jn 8,4) et ils demandent au Seigneur: «Et toi, qu'en dis-tu?» (Jn 8,5). Ce qu'ils veulent, ce n'est pas tant suivre l'enseignement de Jésus que de pouvoir l'accuser d'aller contre la Loi de Moïse. Mais le Maître en profite pour manifester qu'Il est venu chercher les pécheurs, relever ceux qui sont tombés, les appeler à la conversion et à la pénitence. C'est là, pour nous, le message du Carême, puisque nous sommes tous pécheurs et avons tous besoin de la grâce salvifique de Dieu.

L'on dit que de nos jours le sens du péché s'est perdu. Beaucoup ne savent plus ce qui est bien ou mal, ni pourquoi. Cela revient à dire —de manière positive— qu'on a perdu le sens de l'Amour a Dieu: de l'Amour de Dieu pour nous, et —de notre part— de la correspondance que cet Amour requiert. Celui qui aime n'offense pas. Celui qui se sait aimé et pardonné rend amour pour Amour: «L'on demanda à l'Ami quelle est la source de l'amour. Il répondit: celle où l'Aimé nous a lavé de nos fautes» (Raymond Llull).

C'est pourquoi le sens de la conversion et de la pénitence propres au Carême est de nous placer devant Dieu, de regarder dans les yeux le Seigneur sur la Croix, d'accourir pour Lui manifester personnellement nos péchés dans le sacrement de la Pénitence. Et Jésus nous dira, comme à la femme de l'Évangile: «Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus» (Jn 8,11). Dieu pardonne, et cela suppose pour nous une exigence, un engagement: Ne pèches plus!.

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Il y aura une célébration communautaire du pardon avec absolution collective à la cathédrale le mardi 19 mars prochain à 19 h.



Demain se sera la fête de saint Joseph

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Il convient d’avertir que jamais on ne se transporte de telle façon en regardant la miséricorde divine, qu’on oublie la justice ; et ne regardons pas la justice de la même façon, sans nous souvenir de la miséricorde ; afin que ni l’espérance manque de crainte, ni la crainte de l’espérance » (Frère Louis de Grenade)

  • « "Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette la première pierre". Ces mots sont remplis de la force de la vérité, qui désarme, qui abat le mur de l’hypocrisie et ouvre les consciences à une plus grande justice, celle de l’amour » (François)

  • « Dieu manifeste sa Toute-¬Puissance en nous convertissant de nos péchés et en nous rétablissant dans son amitié par la grâce : "Dieu, qui donnes la preuve suprême de ta puissance, lorsque tu patientes et prends pitié..." (MR, collecte du 26e dimanche) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 277)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves 

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