mardi 26 mars 2024

« Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit ; mais malheureux celui par qui il est livré ! » / (457,731)

 Bonjour!

Mercredi 27 mars 2024

   Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit ; mais malheureux celui par qui il est livré ! » (Mt 26, 14-25)

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !
Salut, ô Christ notre Roi :
obéissant au Père,
comme l’agneau vers l’abattoir
tu te laisses conduire à la croix.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
          l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
          et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui remirent trente pièces d’argent.
          Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.

          Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
« Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
          Il leur dit :
« Allez à la ville, chez untel,
et dites-lui :
“Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.” »
          Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.

          Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
          Pendant le repas, il déclara :
« Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
          Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
          Prenant la parole, il dit :
« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
                   Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né,
cet homme-là ! »
          Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi-même qui l’as dit ! »

                 – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Alors que Judas mène ses tractations secrètes avec les chefs des prêtres, Jésus révèle au grand jour leur complot : « L’un de vous va me livrer ». Judas marchande avec les ennemis du Seigneur sur le prix de sa trahison ; Jésus annonce qu’il livre sa vie gratuitement : « Ma vie nul ne la prend mais c’est moi qui la donne » (Jn 10, 17). Judas est à l’affût d’une occasion favorable pour livrer son Maître ; Notre-Seigneur prend l’initiative et déclare : « Mon temps est proche. L’heure est venue : voici que le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs » (Mc 14, 41). Les hommes tendent leurs filets, croyant saisir Jésus à l’improviste, mais ils n’auraient aucun pouvoir sur lui, si cela ne leur avait pas été donné d’en haut (cf. Jn 19, 11). Certes, « il vient le Prince de ce monde », c’est lui qui est déjà à l’œuvre à travers ces complots mortels ; « mais il n’a aucun pouvoir » sur Jésus (cf. Jn 14, 30). Notre-Seigneur, parfaitement uni à son Père dans l’Esprit, maîtrise le déroulement des événements qui conduisent à un rythme accéléré vers la Passion.

Cette maîtrise n’est cependant pas en vue d’une « reprise en main » d’une initiative qui lui aurait échappé. Jésus n’utilise la connaissance infuse qu’il possède sur l’évolution du drame, que pour consentir librement à chaque étape de son déroulement, pour répondre à chaque action négative menée contre lui, par une parole d’amour sur laquelle la vague déferlante de haine vient s’écraser sans parvenir à l’ébranler.

Si Jésus avertit ses apôtres : « Amen je vous le dis : l’un de vous va me livrer », ce n’est pas pour jeter le trouble, ni invoquer sur lui l’apitoiement. Mais pour avertir les disciples de tous les temps des ruses de l’ennemi qui rôde comme un lion, cherchant qui dévorer (cf. 1 P 5, 8). Ce qu’il suggère dans les ténèbres, Jésus le révèle au grand jour afin que nous puissions nous appuyer sur cette connaissance pour combattre victorieusement « fermes dans la foi ».

Puisque tu as voulu, Seigneur, que ton Fils fût crucifié pour nous afin de nous arracher au pouvoir de Satan, mets en œuvre ta miséricorde, pour qu’en célébrant la Passion de ton Fils, nous entrions dans son mystère d’amour et puissions recevoir la grâce de la résurrection.

----- Abbé Philippe Link ----- Merci!

Bonne journée!

Jean-Yves 

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