dimanche 6 novembre 2011

- Prévenir l'arrivée du Seigneur...

Bonjour!


Photo:
Peinture d'André Drapeau
Elle est exposée à l'évêché dans le hall
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Voici l'Évangile de ce dimanche...

La venue du Fils de l’homme. « Voici l’époux, sortez à sa rencontre »



(Matthieu 25, 1-13) + Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole :
« Le Royaume des cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s’en allèrent à la rencontre de l’époux.
Cinq d’entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l’huile en réserve.
Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. 
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : ’Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : ’Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’
Les prévoyantes leur répondirent : ’Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands.’
Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l’on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : ’Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’
Il leur répondit : ’Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »
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Pour aider notre réflexion...

1. Ce passage de l’Evangile de Matthieu est le début du chapitre 25, le dernier chapitre avant le commencement du récit de la Passion du Seigneur, qui finira avec sa mort et sa Résurrection. Avant de mourir, Jésus parle à ces disciples du Royaume à venir, du Royaume qui s’établira définitivement à la fin des temps, quand il reviendra dans la gloire. Dans d’autres passages, Jésus parle de ce dernier avènement avec des mots qui peuvent faire peur : des catastrophes naturelles, des étoiles qui tombent sur la terre, des guerres, des persécutions contre les chrétiens… Cette parabole nous donne une autre vision : celle d’un banquet de noces. Ceci doit nous aider à nous rappeler que si le Christ reviendra bien comme juge, il reviendra aussi comme époux. Chaque âme est appelée à devenir l’épouse du Christ. Le dernier retour du Christ doit donc nous inspirer non tellement de la peur, mais de l’espérance, du désir et de la joie. C’est une fête qui se prépare !


2. Nous pouvons difficilement imaginer comment se passera le retour du Christ, et surtout la vie après la mort. Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas y penser. Il est même nécessaire d’y penser, pour s’y préparer, comme nous le conseille cette parabole. Il n’est pas suffisant d’avoir la foi pour être prêt. Les folles ont une lampe qui brille, comme les sages. Mais elles n’ont pas de réserve d’huile. Nos prières, nos temps d’adoration, nos bonnes œuvres, nos actes de vertu, l’amour de notre cœur sont notre huile que nous emmagasinons pour le dernier jour. Dernier jour qui n’est pas si lointain que ce que l’on pourrait penser. Le Christ reviendra dans la gloire le dernier jour. Mais il revient aussi, pour chaque homme, le jour de la mort. C’est pour ce jour là qu’il faut être prêt. Un jour qui peut venir plus vite que ce que l’on peut croire.


3. D’une manière plus discrète, cette parabole est aussi un appel à l’humilité et à la confiance dans la miséricorde de Dieu. Les vierges folles le sont surtout pour être parties alors qu’on annonçait l’arrivée de l’époux, et non pas tellement pour ne pas avoir pris assez d’huile. Qu’est-ce qui était important au bout du compte : qu’elles soient là quand l’époux arriverait, ou qu’elles aient de l’huile ? Nous ne devons pas trop nous regarder nous-mêmes, mais regarder surtout vers Dieu. Personne ne sera jamais totalement parfait le jour de sa mort. Ce n’est pas parce que nous avons plusieurs défauts, même d’importants défauts, qu’il faut fuir loin de Jésus. Il nous a dit qu’il était venu pour sauver, non pour condamner. Ce qui compte vraiment est de vouloir rester près de lui, pas tellement de vouloir se présenter devant lui en étant absolument parfait.
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Et encore...

Le pape Benoît XVI à l'angélus de ce jour...
(Extrait de ZENIT)

Chers frères et soeurs,
La lecture biblique de la liturgie dominicale de ce jour nous invite à prolonger la réflexion sur la vie éternelle, commencée à l’occasion de la commémoration de tous les fidèles défunts. Sur ce point, la différence est claire entre celui qui croit et celui qui ne croit pas, ou, pourrait-on également dire, entre celui qui espère et celui qui n’espère pas. Saint Paul l’écrit en effet aux Thessaloniciens : « Nous ne voulons pas vous laisser dans l'ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n'ont pas d'espérance. » (1T 4,13)

La foi dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ marque, également, dans ce domaine, une ligne de partage décisive. Saint Paul le rappelle encore aux chrétiens d’Ephèse qui, avant d’accueillir la Bonne Nouvelle, étaient « sans espérance et sans Dieu dans le monde » (Ep 2,12). En effet, la religion des Grecs, les cultes et les mythes païens, n’étaient pas en mesure de faire la lumière sur le mystère de la mort, si bien qu’une inscription antique disait : « In nihil ab nihilo quam cito recidimus », ce qui signifie: « Du rien au rien, combien rapidement nous retombons ». Si nous supprimons Dieu, si nous supprimons le Christ, le monde sombre dans le vide et dans l’obscurité. C'est ce qui se manifeste dans l’expression du nihilisme contemporain, un nihilisme souvent inconscient qui contamine malheureusement tant de jeunes.

L’Evangile d’aujourd’hui est une parabole célèbre, qui parle de dix jeunes filles invitées à un festin de noces, symbole du royaume des cieux, de la vie éternelle (Mt 25,- 1-13). C’est une image de joie, par laquelle Jésus enseigne une vérité qui nous remet en question ; en effet, parmi ces dix jeunes filles, cinq vont à la fête, parce qu’à l’arrivée de l’époux, elles ont de l’huile pour allumer leurs lampes ; alors que les cinq autres restent dehors, parce que, imprudentes, elles n’ont pas apporté d’huile. Que représente cette « huile », indispensable pour être admis au banquet nuptial ? Saint Augustin (cf. Discours 93,4) et d’autres auteurs anciens y lisent un symbole de l’amour, qui ne peut pas être acheté, mais se reçoit comme un don, se conserve dans le coeur et se pratique par les œuvres. La vraie sagesse est de tirer profit de la vie mortelle pour accomplir des œuvres de miséricorde, car, après la mort, ce ne sera plus possible.

Lorsque nous serons ressuscités pour le jugement dernier, celui-ci se fera sur la base de l’amour pratiqué durant la vie terrestre (cf. Mt 25,31-46). Et cet amour est un don du Christ, mis en nous par l’Esprit Saint. Celui qui croit dans le Dieu d'amour porte en lui une espérance invincible, comme une lampe avec laquelle traverser la nuit au-delà de la mort, et parvenir à la grande fête de la vie.

A Marie, Trône de la Sagesse, demandons de nous enseigner la vraie sagesse, qui a pris chair en Jésus. Il est le chemin qui conduit de cette vie à Dieu, à l’Eternité. Il nous a fait connaître le visage du Père, et il nous a ainsi donné une espérance remplie d’amour. C’est pourquoi l’Eglise se tourne vers la Mère du Seigneur avec ces paroles : « Vita, dulcedo, et spes nostra ». Apprenons d’elle à vivre et mourir dans l’espérance qui ne déçoit pas.
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"Ta parole est la lumière pour mes pas..."
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"Le bonheur, il est à l'intérieur de nous."
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"Il n'est pas nécessaire d'être parfait pour être aimé de Dieu...
Il s'agit de lui faire de la place dans notre coeur...
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Bonne journée!
Fraternellement!
Jean-Yves
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