mercredi 26 juin 2013

Est-ce que ma maison est bâtie sur le roc ou sur le sable?...

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Bonjour!

Photo:
Le vieux moulin à Baie-Saint-Paul - Jean-Yves
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Jeudi 27 juin 2013

Voici la parole de Dieu de ce jour...

(Matthieu 7,21-29): + «Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront: ‘Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles?’. Alors je leur déclarerai: ‘Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal!’.

«Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet».

Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement, car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.
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Pour notre réflexion...


1. Une foi authentique.
 (...) Si la foi ne change pas notre façon de vivre, alors c’est que nous n’avons pas la foi mais que nous nous accrochons à un substitut sans force ni valeur.

2. Construire sur le roc.
Si nous vivions dans une véritable société chrétienne, il serait relativement facile de poser les fondations de notre vie spirituelle. Dans l’état actuel des choses, on peut toujours s’attendre, même si la situation est calme, à un ouragan imprévu. Pour y faire face, il faut pouvoir déposer l’ancre rapidement. Quelle est la fondation sur laquelle le Christ nous demande de construire l’édifice de notre vie ? C’est l’obéissance à ses enseignements. En écoutant et en mettant en pratique l’enseignement du Christ, notre vie engendrera la vertu, au point où vivre chrétiennement deviendra une seconde nature. Y a-t-il quelqu’aspect de la vie du Christ que je ne mets pas en pratique ? Comment puis-je faire croître en moi la vertu ?

3. Construire sur le sable.
Il est triste de constater l’existence de vies faussement chrétiennes. Un certain nombre de personnes ont trouvé le moyen de rendre compatibles la vie chrétienne et la vie relâchée du monde. Petit à petit, ils posent les fondations de leur vie sur les sables mouvants de leurs sentiments, de leurs convictions et des opinions de ceux qui les entourent. Ces gens-là sont personnellement opposés à tous les maux mais n’osent pas, parce qu’ils en sont incapables, en condamner un seul. Graduellement, ils permettent aux vices, aux péchés, de prendre racine tout en maintenant leurs exercices de piété. A la fin, ce qu’ils croyaient stable s’écroulera et ils verront le véritable état des choses. Est-ce que j’en prends trop à mon aise dans mes engagements de chrétien ? Est-ce que j’ai l’audace de prendre parti ouvertement pour défendre la vérité ? (D'après catholique.org)
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Non au christianisme rigide

Homélie du matin, 27 juin 2013 (Pape François)

(Anne Kurian) ROME, 27 juin 2013 (Zenit.org) - Ni « esclaves de la superficialité » ni « esclaves de la rigidité », les chrétiens sont « libres » et savent « se réjouir de la vie que Jésus donne », construite sur le roc, souligne le pape François.

Le pape a célébré la messe avec le cardinal Raimundo Damasceno Assis, archevêque d’Aparecida, et en présence du personnel de la Direction de santé et d’hygiène du Vatican, ce 27 juin 2013 à la Maison Sainte-Marthe.

Selon Radio Vatican et L’Osservatore Romano, il a commenté l’Evangile du jour (Mt 7,21-29) où le Christ parle de la maison bâtie sur le roc ou sur le sable.

« Dans l’histoire de l’Eglise, il y a eu deux sortes de chrétiens : les chrétiens de paroles – [qui disent] “Seigneur, Seigneur, Seigneur” – et les chrétiens d’action, en vérité. »

Les « chrétiens de paroles » vivent « un christianisme sans Jésus, un christianisme sans le Christ. C’est ce qui est arrivé et arrive aujourd’hui dans l’Eglise : être des chrétiens sans le Christ. Il y a toujours eu la tentation de vivre le christianisme en dehors du rocher qu’est le Christ. »

Or, « le seul qui donne la liberté pour dire ‘Père’ à Dieu est le Christ, ou rocher. C’est le seul qui soutient dans les moments difficiles, non ? Comme le dit Jésus : la pluie tombe, les fleuves débordent, les vents soufflent, mais le rocher donne la sécurité, tandis que les paroles volent, ne servent pas. »

Le pape voit deux types de « chrétiens de paroles ». Un premier type de chrétien « pélagien » : ce sont les chrétiens qui « regardent le sol », « ceux qui croient que la vie doit tellement se prendre au sérieux qu’ils finissent par confondre solidité, fermeté, avec rigidité. Ce sont les rigides ! Ils pensent que pour être chrétien il est nécessaire de se mettre en deuil, tout le temps ».

Le second type, c’est le « gnostique – qui au lieu d’aimer le rocher, aime les belles paroles ». Ce sont « des chrétiens superficiels qui croient en Dieu, au Christ, mais [de façon] trop ‘diffuse’: ce n’est pas Jésus-Christ qui leur donne leur fondement. Ce sont les gnostiques modernes. La tentation du gnosticisme : un christianisme ‘liquide’ ».

Les premiers sont « esclaves de la superficialité, de cette vie diffuse », et les autres sont « esclaves de la rigidité, ils ne sont pas libres » car « l’Esprit-Saint ne trouve pas de place dans leur vie. C’est l’Esprit-Saint qui donne la liberté ! »

« Les premiers ont une certaine ‘gaieté’ superficielle. Les autres vivent dans une veillée funèbre continuelle, mais ils ne savent pas ce qu’est la joie chrétienne. Ils ne savent pas se réjouir de la vie que Jésus donne, parce qu’ils ne savent pas parler avec Jésus. Ils ne sentent pas Jésus, avec cette fermeté que donne la présence de Jésus. »

Ces chrétiens de paroles, « il y en a tant », a déploré le pape. Mais « ils ne sont pas chrétiens, ils se déguisent en chrétiens ». « Ils ne savent pas ce qu’est le Seigneur, ils ne savent pas ce qu’est le rocher, ils n’ont pas la liberté des chrétiens. Et, pour le dire un peu simplement, ils n’ont pas de joie ».

« Le Seigneur aujourd’hui invite à construire sa vie chrétienne sur Lui, le roc, qui donne la liberté, qui donne l’Esprit, qui fait avancer avec la joie, sur son chemin, dans ses propositions », a-t-il conclu.
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Bonne journée!
Fraternellement!
Jean-Yves Fortin, diacre

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