jeudi 1 novembre 2018

(278,469) - ‘Venez, les bénis de mon Père...». / Pourquoi des messes pour les défunts?... / Quelques pensées...

Bonjour!
Vendredi 2 novembre 2018

Commémoration
de tous les fidèles défunts

 
(Photo prise à Cap-de-la-Madeleine)
 


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       Voici la Parole de Dieu de ce jour...      

J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.


   En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
  « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
  Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
  il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
  Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
  Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
  j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
  Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
  tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
  tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
  Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’


          Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
  Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
  j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
  Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
  Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

          Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »


 (Mt 25, 31-46)
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Psaume 26

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

J’ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m’attacher à son temple.

Écoute, Seigneur, je t’appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »
C’est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.

Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »
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Commentaire...
Pourquoi célébrer une messe pour nos défunts ?

Nous avons tous un peu de mal à approcher la réalité de la mort, et encore plus à penser à ce qui nous attend « après » la mort. Les questions sur « l’au-delà » sont nombreuses, et les réponses que nous y apportons sont souvent déformées par des expressions, des images exprimant des notions de lieux, de temps, qui rendent les choses encore plus confuses.

Car au-delà de la mort, il n’y a plus de notion ni de lieu, ni de temps au sens terrestre, mais uniquement de Dieu. En mourant, nous nous retrouvons tous face à Dieu. Dieu se montre alors à nous avec la toute puissance de son Amour et de sa miséricorde, et en même temps dans la pleine Lumière de la Vérité de ce qu’Il est, et de ce nous sommes. Il n’a alors qu’un seul désir : nous faire entrer dans son cœur pour l’éternité. Mais il ne veut pas s’imposer à nous par la contrainte, seulement par un libre consentement de notre part, par une adhésion totale et définitive à cette Vérité et à cet Amour qu’il nous révèle.

Le Paradis n’est qu’Amour, puisque Dieu n’est qu’Amour. Mais pour entrer dans une relation d’Amour, nous devons être libres d’accueillir cet Amour ou de le refuser, sinon, il n’y a pas de don libre de soi, et donc pas d’Amour.

Le refus de Dieu, au moment de notre mort, est donc tristement possible. C’est ce qu’on appelle l’enfer. L’enfer, c’est le refus, en toute connaissance de cause, de Dieu, c’est le refus de la Vie, c’est l’enfermement définitif dans la mort, par le libre choix de l’homme. Dieu n’a pas créé l’enfer, il fait tout pour nous éviter ce mauvais choix, mais il nous a créé libres de partager avec Lui son Amour. Nier l’existence de l’enfer, c’est nier notre liberté de refuser Dieu, et c’est finalement nier la réalité même de l’Amour. C’est réduire finalement le projet de Dieu à une grande mascarade.

Nous pourrions dire d’une certaine manière, que notre prière, notre messe aujourd’hui, est célébrée non pas pour des morts, mais pour des vivants, puisque nos fidèles défunts ont fait assurément le choix d’entrer dans la Vie divine.

Lorsque nous accompagnons dans la prière un défunt, nous ne nous plaçons donc jamais, bien évidemment, dans la perspective d’un refus de Dieu, mais au contraire d’une libre adhésion à l’Amour et la Vie éternelle que Dieu lui propose. C’est la raison pour laquelle nous pouvons dire en mourant que nous ne mourrons pas, mais que nous entrons dans la Vie. Nous pourrions dire d’une certaine manière, que notre prière, notre messe aujourd’hui, est célébrée non pas pour des morts, mais pour des vivants, puisque nos fidèles défunts ont fait assurément le choix d’entrer dans la Vie divine. Et cette affirmation ne relève pas d’un simple pari, mais de notre Foi dans le Christ Ressuscité, notre Foi dans l’Eglise et la communion des saints dont nous parlions hier, confiance que toutes nos prières pour nos défunts sont entendues et exaucées.

Cette Vie divine, le Ciel, le Paradis, c’est Dieu lui-même. C’est donc la perfection du Bonheur, la plénitude de la Joie, l’Amour absolument parfait que rien ne peut venir entacher. Lorsqu’à notre mort, nous nous retrouvons face à un tel don d’Amour, à une telle Lumière, nous ne pouvons que constater nos propres imperfections, nos manques d’amour. Cette vérité sur nous même nous fait alors souffrir. C’est ce qu’on appelle le Purgatoire. Nous sommes alors un peu comme des enfants qui auraient joué un peu trop longtemps dans les cavernes obscures du péché, et qui se retrouveraient brutalement devant le soleil de l’Amour de Dieu, et qui ne pourraient alors que se tenir les mains sur les yeux, le temps d’accoutumer leur cœur à tant d’Amour.

C’est durant ce purgatoire, cette purification, que les âmes de nos défunts ont besoin de nos prières, et tout particulièrement de la plus belle des prières que nous pouvons offrir à Dieu à leur intention : la messe. Dans la messe, nous offrons à leur intention ni plus ni moins que le sacrifice réactualisé du Christ sur la croix et sa victoire sur la mort au matin de Pâques. Il n’y a pas de plus belle prière adressée à notre Père du Ciel que celle que lui adresse son Fils unique sur l’autel par les mains du prêtre, pour les âmes du purgatoire.

Et il n’y a pas non plus de lieu plus doux et réconfortant pour nous unir à nos vivants-Défunts que l’Eucharistie qui unit alors toute l’Eglise du Ciel et de la terre dans un même et unique Amour : l’Esprit-Saint.

Écoutes nos prières avec bonté, Seigneur :
 fais grandir notre foi en ton Fils ressuscité des morts,
 pour que soit plus vive aussi notre espérance
 en la résurrection de tous nos frères défunts.

 

Abbé Philippe LINK  -  Merci!
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«Nous poursuivons notre relation avec nos morts dans la prière.
C'est ce que l'Eglise appelle la "communion des saints".
 Nos morts peuvent nous envoyer des "signes personnels"
reconnaissables uniquement par nous.
 Ils peuvent nous aider, nous accompagner,
 intervenir discrètement  dans des événements de notre vie.
 C'est après coup que nous pouvons y voir un signe
 de leur présence à nos côtés.
 Ces signes nous aident à vivre la séparation.
 Mais encore une fois, ils ne peuvent être vécus que dans la prière.
 Pas en faisant tourner les tables ou en invoquant les esprits.»
(Tiré de la revue Croire  -  France)
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Les couchers de soleil à La Pocatière.
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Maître et Seigneur de la vie, nous t'adorons.
 
Seigneur, tu as vaincu la mort,
Seigneur, tu as fait briller la vie,
Pour l'éternité.
(Livre Magnificat)
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«La tempête apprend au chêne à s'enraciner.»
(Facebook)
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«Supplier, demander, intercéder, louanger et rendre grâce
 sont autant de variables de la prière.»
(Yvon Métras)
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«À tout instant de ton existence,
 tu es convié à faire un pas de plus sur ton chemin intérieur.»
(Jean Proulx)
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«Lentement, un pas après l'autre,
se dévoile le paysage secret de ton être.»
(Jean Proulx)
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«Revêtir le pardon de Jésus, voilà le vêtement de noce.»
(Bertrand Georges)
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«Notre propre cheminement humain est le lieu par excellence
 de la rencontre de Dieu.»
(Ramon Martinez de Pison)
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«Le sens de la vie humaine est déterminé par la mort.»
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Photo:
Chapelle chez les sœurs Ursulines - Loretteville.
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Bonne journée!
Jean-Yves
 
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