jeudi 2 septembre 2021

« Des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ils jeûneront » / (364,705)

Bonjour!

Vendredi 3 septembre 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

ÉVANGILE

« Des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, ils jeûneront » (Lc 5, 33-39)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur.
Celui qui me suit aura la lumière de la vie.
Alléluia. (Jn 8, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    les pharisiens et les scribes dirent à Jésus :
« Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent
et font des prières ;
de même ceux des pharisiens.
Au contraire, les tiens mangent et boivent ! »
    Jésus leur dit :
« Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce,
pendant que l’Époux est avec eux ?
    Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ;
alors, en ces jours-là, ils jeûneront. »

    Il leur dit aussi en parabole :
« Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf
pour le coudre sur un vieux vêtement.
Autrement, on aura déchiré le neuf,
et le morceau qui vient du neuf
ne s’accordera pas avec le vieux.
    Et personne ne met du vin nouveau
dans de vieilles outres ;
autrement, le vin nouveau fera éclater les outres,
il se répandra
et les outres seront perdues.
    Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
    Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau.
Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Le Sacré-Cœur de Jésus que nous honorons aujourd’hui, comme tous les premiers vendredis du mois, fait toutes choses nouvelles. Il nous en parle dans l’évangile que nous venons d’entendre. Pour entrer dans ce mystère de la Nouveauté dont Jésus nous parle aujourd’hui, il faut bien se représenter le contexte de ces trois petites paraboles. Jésus a appelé Lévi, un collecteur d’impôt, un pécheur public pour en faire son apôtre et Lévi a organisé un grand festin dans sa maison pour fêter cette bonne nouvelle avec ses amis collecteurs d’impôts.

Et les pharisiens sont scandalisés de voir Jésus manger avec ces collecteurs d’impôts, et pactiser avec des pécheurs. C’est l’occasion pour Jésus de leur révéler quelque chose de la nouveauté de sa mission : « Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs (Mt 9,12) ». C’est l’occasion de leur proposer trois petites paraboles pour les amener à se demander comment ils se laissent transformer par la nouveauté de sa Bonne Nouvelle.

La première arrive à la suite de la question des pharisiens sur l’absence de jeûne chez ses disciples. Alors Jésus leur répond par cette petite parabole qui suggère la Présence du Royaume de Dieu parmi eux à travers l’image de la noce et de l’Époux qui fait la fête avec ses invités. Il leur dit : « on ne fait pas jeuner les invités quand la noce commence, quand l’Époux est avec eux (cf Lc 5,34) ». Il faut avoir assez de mobilité, de souplesse vis-à-vis ses habitudes, ses pratiques anciennes, si honorables soient-elles, pour les ajuster aux divers moments de l’œuvre de Dieu : il y a un temps pour l’ascèse et ce temps-là n’est jamais révolu ; il y a aussi le temps de la joie pour les amis de l’époux mais c’est la présence de l’Époux qui provoque la transformation de ses habitudes.

Cette parabole nous concerne : acceptons-nous de remettre en question nos habitudes, nos pratiques anciennes, quand l’Époux est là parmi nous pour la noce ; il vient faire toutes choses nouvelles et nous en premier : des créatures nouvelles.

Dans la seconde parabole, Jésus va plus loin pour suggérer que le Royaume de Dieu, la Présence de l’Époux, produit une transformation radicale de nos vies, pas un simple raccommodage, pas un simple rafistolage :

« Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’un vêtement neuf. (cf Lc 5,36) »

Si on le fait, au lieu de réparer, on prépare de plus grandes déchirures.

Jésus ne vient pas rafistoler nos vieilles habitudes de vie. En mangeant avec les pécheurs, Il fait vivre une expérience de Dieu qui transforme complètement la vie. Le monde dans lequel nous vivons essaie seulement de soulager ou de mettre un morceau de tissu sur la déchirure de nos vies. Mais ce dont nous avons besoin est un nouvel habit, pas un ancien raccommodé.

Jésus n’est pas venu pour raccommoder, mais pour pardonner et purifier ! Il apporte, non de nouveaux morceaux, mais de nouveaux habits de justice !

Dans la troisième petite parabole, Jésus évoque la puissance de la vie nouvelle qu’il apporte : « Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres. (Lc 5,37) »

Il y a quelque chose de nouveau dans la Bonne Nouvelle : Nous n’avons pas à fournir l’outre nouvelle, comme si nous devions et pouvions, par nos seules forces, adapter notre cœur à la pression de l’Évangile. La grâce de Jésus ne s’arrête pas à mi-chemin : elle nous donne à la fois le contenu et le contenant. En même temps qu’elle verse le vin nouveau, elle rajeunit l’outre de notre cœur. À vin nouveau, outres neuves, et tout vient de Dieu. Ce qui nous revient, c’est de laisser Dieu transformer l’outre qu’est notre cœur, c’est d’accepter à longueur de vie la pression du vin, la pression de l’amour de Dieu, c’est de laisser vieillir le vin dans son outre aussi longtemps que Dieu voudra.

Car lorsqu’on a reçu de Dieu et le vin nouveau et l’outre nouvelle, il faut encore du temps, beaucoup de temps, et toute notre vie, le vin nouveau reste en nous espérance de bon vin, tout comme l’Évangile qui est versé en nous reste pour nous espérance de sainteté.


Abbé Philippe Link / Merci!

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À vin nouveau, outres neuves!

(Extrait de l’Évangile)

« Pourquoi tes disciples ne jeûnent-t-ils pas ,

comme les disciples de Jean et ceux des pharisiens? »

« Les invités de la noce pourraient-ils donc jeûner,

pendant que l’Époux est avec eux? »

« Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve;

autrement la pièce neuve tire sur le vieux tissu et le déchire davantage.

personne ne met du vin nouveau dans des vieilles outres;

autrement la fermentation fait éclater les outres,

et l’on perd à la fois le vin et les outres.

«À vin nouveau, outres neuves. »-

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Dans un monde où tout change rapidement

et où nous sommes invités à nous ouvrir à des influences différentes,

quelle est la place du religieux dans notre vie personnelle?

Résistances?…

Tout change très vite… trop vite…

Pouvons-nous garder un équilibre intérieur?

Nous avons besoin d’équilibre dans le changement?

Nous avons besoin de renouveau intérieur

en ce sens que nous avons aussi à nous laisser solliciter

par des événements, par des personnes…

Acceptons-nous de nous laisser déranger?

Sommes-nous capables de renouveau?

Jésus fait des choses différentes :

il s’occupe des petits, des enfants, des pauvres…

Il crée… Il fait du neuf en ce temps de carême.

Il est capable d’inventer un monde nouveau.

Il bouscule des traditions…

Il nous invite à avoir un cœur neuf.

Laissons-nous inspirer par ce Jésus qui dérange,

car il propose un Dieu de nouveauté.

Ayons cette audace de proposer, nous aussi, un Dieu de nouveauté.,

le Dieu de la création, de la re-création du quotidien…

« À vin nouveau, outres neuves! »

(Jean-Yves)

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«La confiance est aveugle ou elle n'est pas.»

(Adèle Van Reeth)
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«L'amour est aussi nécessaire à l'homme 
que l'oxygène.»

(Étienne Dahla, diacre)
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Bonne journée!

Jean-Yves 


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