dimanche 5 septembre 2021

« Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat » / Quelques pensées.../ (365,015)

Bonjour!

Lundi (Fête du Travail) 6 septembre 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

ÉVANGILE

« Ils observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat » (Lc 6, 6-11)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la synagogue et enseignait.
Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
    Les scribes et les pharisiens observaient Jésus
pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ;
ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.
    Mais lui connaissait leurs raisonnements,
et il dit à l’homme qui avait la main desséchée :
« Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. »
L’homme se dressa et se tint debout.
    Jésus leur dit :
« Je vous le demande :
Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal ?
de sauver une vie ou de la perdre ? »
    Alors, promenant son regard sur eux tous,
il dit à l’homme :
« Étends la main. »
Il le fit, et sa main redevint normale.
    Quant à eux, ils furent remplis de fureur
et ils discutaient entre eux
sur ce qu’ils feraient à Jésus.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

-----

     Commentaire...   

Le sabbat participe de (à) la sainteté du monde à venir, il annonce l’entrée du peuple dans le repos et la paix de Dieu. Pourtant ce jour est le jour des disputes. Ce n’est pas rare que Jésus soit interpellé ce jour-là. Aujourd’hui saint Luc mentionne « un autre jour de sabbat », c’est-à-dire « encore une fois de plus ».

Cette insistance n’est pas neutre. Évoquer le statut du sabbat ne se limite pas à discuter sur l’opportunité de chômer tel jour, il concerne en effet le commandement central de la Torah. L’homme a été créé pour le sabbat, c’est-à-dire pour le jour de Dieu, pour voir le jour de la vie et de la liberté. Revenir fréquemment sur le sujet, accepter les assauts hostiles et répétés de ses détracteurs, est pour Jésus un moyen de montrer le cœur de sa mission et l’importance de son message. Notre Dieu est le Dieu de la vie, il est le Dieu qui sauve de toute aliénation et de toute mort.

C’est donc dans la synagogue, dans la maison de Dieu, que Jésus envisage la guérison d’un homme qui a perdu l’usage de sa main droite, c’est-à-dire la libération d’un homme dans l’impossibilité de travailler, d’un homme qui a perdu sa dignité. Il s’agit pour ses adversaires et nous-mêmes d’une provocation claire.

Nous devons en effet nous laisser provoquer ainsi par Jésus. Car il y a de l’hypocrisie dans nos vies et cela lui déplaît. Certes, nous ne sommes plus concernés par les prescriptions de la Torah, par les conventions sur « ce qu’il faut faire » et « ce qu’il ne faut pas faire » le jour du sabbat, mais nous nous en inventons d’autres, ce qui est pire.

Notre situation est bien la même que celle des pharisiens. Ils attaquent Jésus parce qu’ils sont obnubilés par la question de savoir « ce qu’on peut faire », alors ne pas faire le bien est faire le mal. Mais ils ne le voient plus, tout attentifs qu’ils sont à ne pas briser, déchirer ou broyer. Pourtant ils délient leur âne de l’étable pour le conduire à boire, mais sans voir, devant eux, au milieu d’eux, un homme lié, privé de sa dignité.

De la même façon, combien de fois aujourd’hui sommes-nous fervents à brandir la liberté chèrement acquise par les hommes, combien souvent avançons-nous des motifs religieux ou chrétiens qui riment avec respect et tolérance, et laissons-nous les frères qui sont en face de nous, au milieu de nous, dans l’ignorance de l’évangile ou pris dans l’esclavage de leurs fausses libertés ?

Jésus nous ramène à l’essentiel. D’abord convertir notre regard, pour voir l’homme en vérité, selon la place qu’il occupe dans la maison de Dieu, aux yeux de Dieu, et ensuite l’aider, au nom de cette vérité, à entrer dans le royaume de la vie, dans le jour du repos, dans la paix du Christ. Ainsi agissent ses disciples.


Abbé Philippe Link / Merci!

-----



Et autre commentaire de:

Abbé Julio César RAMOS González SDB  (Mendoza, Argentine)

«Lève-toi, et reste debout devant tout le monde (…). Étends ta main»

A

ujourd'hui, Jésus nous donne en exemple la liberté. Nous parlons tellement d'elle de nos jours. Mais, à la différence de ce qu'aujourd'hui on annonce et on vit comme “liberté”, celle de Jésus est une liberté totalement associée et adhéré à l'action du Père. Lui-même dira: «Je vous assure que le Fils de l'homme ne peut faire quoi que ce soit de lui-même, sinon seulement ce qu'il voit faire par le Père; ce que le Père fait, le fait le Fils» (Jn 5,19). Et le Père agit seulement par amour.

L'amour ne s'impose pas, mais fait agir, mobilise rendant généreusement la vie. Cet ordre de Jésus: «Lève-toi, et reste debout devant tout le monde» (Lc 6,8) a la force de recréer de celui qui aime, et qui par la parole agit. Encore davantage: «Étends ta main» (Lc 6,10), qui termine par un miracle, rétablit définitivement la force et la vie à ce qui était faible et mort. “Sauver” signifie arracher à la mort, et c'est la même parole qui se traduit par “guérir”. Jésus en guérissant, sauve ce qu'il y avait de mort en ce pauvre homme malade, ce qui constitue un signe, on ne peut plus claire, de l'amour de Dieu le Père pour ses créatures. Ainsi, dans la nouvelle création dans laquelle le Fils ne fera autre chose que ce qu'il voit faire par le Père, la nouvelle loi qui régnera sera celle de l’amour qui se manifeste à travers l'action, et non celle d'un repos “inactif” incluant pour faire le bien à un frère qui a besoin d'aide.

En conséquence, conjuguer liberté et amour est la clef d’aujourd’hui. Conjuguer liberté et amour à la façon de Jésus. Ce que disait saint Augustin est maintenant pleinement en vigueur pour apprendre à ressembler pleinement au Christ Sauveur : «Aime et fait ce que tu veux».
-----


«La foi chrétienne est un engagement de vie. 

C'est se mettre en marche à la suite de Jésus 

et de son Évangile.»

-----


«Reçus en communion, le corps du Christ 

nous donne des forces neuves

 et son sang nous purifie de tout péché!. 

Nous arrivons à la messe pécheurs, 

mais nous en repartons pécheurs pardonnés. 

L'Eucharistie est une source 

de laquelle jaillit intarissablement le pardon de nos fautes!»

(Roger Poudrier)


-----



On retrouve cette sculpture à Sainte-Luce-sur-Mer.

(Photo: Jean-Yves)

-----

Bonne journée!

Jean-Yves

Aucun commentaire: